Chapitre 10 Levi

4.1K 260 71
                                    

- Tsk, non Eren ... Je ne l'aime pas... Non, je ne l'ai pas baisée, non elle n'a pas dormi dans mes appartements. Cesse de me regarder avec cet air de chacal battu.

Il venait d'éliminer toutes mes questions sur elle dans une seule phrase, cela ne me faisait pas l'aimer plus mais, maintenant, je me posais plus de question au sujet de Levi. Ma bouche s'ouvrit, son regard se fit interrogateur, il attendait la prochaine question. Était-ce le bon moment pour lui demander, je ne le savais pas mais, c'était plus fort que moi.

- Pourquoi es-tu fiancé si tu ne l'aime pas.

Ses yeux s'agrandirent, le mercure devenu en ébullition, aucune autre expression ne passa sur son visage. Mon cœur s'accéléra, j'appréhendais la réponse, j'avais réussi à soutenir son regard, je voulais voir les émotions qui passaient par ses yeux, ces magnifiques perles étaient les seules à me communiquer ce qu'il ressent.

- Je suis Pharaon Eren, ma vie était déjà décidée avant même que je ne prenne ma première bouffée d'air. Petra et moi avons le même âge et venons de cités côte à côte.

- Tu es fiancé pour de la diplomatie, c'est un mariage arrangé?

- Oui Eren, c'est le cas.

- Mais tu es roi!

Ses lèvres se pincèrent, je venais de toucher une corde sensible que je ne connaissais pas. En fait, je ne savais que très peu de chose à son sujet. Certes, je savais qu'il était un superbe amant au lit, qu'il avait un tempérament colérique lorsqu'on lui désobéissait, mes mains savaient retracer son corps de dieu mais, il restait toujours une énigme à résoudre pour moi. Je désirais tellement être celui qui le déchiffrera.

- Ce n'est pas parce que je suis roi que je décide de ma vie. Elle est déjà décidée et si je lui résiste c'est la guerre qui viendra. Je ne peux tuer mon peuple pour une raison aussi égoïste.

- L'amour n'est pas égoïste Levi!

Mes yeux se remplirent d'eau, étais-je trop sensible? Je suis esclave et ce qu'il venait de dire me bouleversait. Étions-nous tous esclaves de la vie? Avions-nous tous perdu la faculté de choisir pour nous même? Si même un roi ne peut choisir de sa vie, qui le peut? Dans mon fort intérieur, je désirais l'entendre me dire qu'il me choisissait moi et personne d'autre, je savais que je rêvais mais, c'était un songe délicieux.

- Tu n'es qu'un gamin Eren, tu ne comprends pas ce qu'est la monarchie, tu ne sais que plaire et te faire désirer.

Mon cœur coula à pic, il se déchira comme un papyrus, une hémorragie venait de se déclarer dans ma poitrine. La douleur était pire que la claque que je m'étais pris un peu plus tôt. Je sentis ma mâchoire s'engourdir tellement je retenais mes sanglots. Croyait-il vraiment à ce qu'il venait de mentionner.

- J'avais une autre vie avant celle de danseur votre majesté.

Les larmes coulaient de plus belle sur mes joues, je reculai pour enfin lui tourner le dos, il m'avait encore piqué à vif. Mes pas me guidèrent vers les jardins, je laissai le roi planté dans la salle d'entraînement. Pourquoi chaque fois qu'il m'attirait il trouvait ensuite le moyen de m'éloigner. Il savait me chauffer comme un volcan en éruption puis me refroidir comme la glace en hiver.

Je l'entendais crier mon nom, je savais qu'il allait me punir, cela attendra demain, j'étais fourbu émotionnellement. Cet homme savait comment me briser et recoller les morceaux beaucoup trop facilement à mon goût. Cette danse allait-elle cessé un jour, allais-je être capable de l'aimer tout simplement? Je ne savais pas et je craignais la réponse à cette question.

Mon corps n'eut aucune difficulté à s'endormir cette nuit-là, même qu'au petit matin, le lever de ma personne fut beaucoup plus difficile que prévu. Hange m'attendait de l'autre côté de ma porte avec un plateau repas encore chaud.

- C'est pour le Pharaon, il te réclame.

Je ne répondis pas et me dirigeai avec le petit-déjeuner du monarque vers ses appartements. Erwin, en bon soldat, était posté à l'entré comme toujours. Il hocha uniquement de la tête me permettant d'entrer.

Il dormait dans son lit, je me permis de le détailler du regard. Ses cheveux d'ancre qui retombaient doucement près de ses yeux de brumes, ils étaient cernés sûrement due à tout le travail qu'il accomplissait et le peu de sommeil qu'il s'accordait. Sa peau si pâle signe de sa royauté donnait envie d'y goûter, ses muscles détaillés attiraient mes mains, elles voulaient glisser dessus pour y sentir toute la fermeté et la force qu'ils détenaient. Cet homme était un dieu, la couverture couvrait ses fesses et ses jambes malgré cela, je savais que tout chez lui était magnifique et virile.

Juste comme cela, ma frustration d'hier me quitta, j'avais simplement envie de l'embrasser, je m'avançai et fus surpris par lui, il ouvrit les yeux tout doucement. Un petit sourire au coin de ses lèvres se dessina, presque imperceptiblement mais, bien présent. Mes joues rougirent un peu, j'étais pris en flagrant délit, je le reluquais.

Son bras s'étira et attrapa ma taille, je perdis l'équilibre le plateau se renversa et je me retrouvai dans le lit du pharaon, par-dessus lui assis à califourchon. L'unique chose qui s'éparait sa peau de la mienne était le petit drap de soie blanche. Je sentis le brasier se rallumer, Levi Ackerman me faisait perdre le contrôle.

- Bonjour Eren.

Sa voix était encore plus rauque au matin, tellement riche et suave. Sa main venue caresser ma joue, je me retenais de ronronner comme un chat, je les voulais partout sur mon corps. Pourquoi était-ce si difficile le résister, Levi était mon opium.

- Bonjour votre...

- Eren

Il venait de me tirer à lui, le goût sucré de ses lèvres était sur ma langue, le baisé n'avait pas tarder à devenir langoureux et désireux. Je me retrouvais sous son drap, ses mains glissant partout sur mon corps. La braise devenait un volcan, la petite vague un tsunami, je me brûlais, je me noyais, j'en voulais plus, toujours et encore plus.

Mon pagne volta dans la chambre, mes bijoux n'étaient plus sur mon corps, tout ce qui s'y trouvait, était Levi, ses mains, sa bouche, sa langue, tantôt dévorant mes lèvres, puis mon cou, mon torse, hanches, bas-ventre, sexe. La langue de Levi savait ce qu'elle faisait, titillant mon gland puis, prenant toute ma longueur.

La raison me quitta, je gémissais uniquement, je chantais son nom encore et encore, il me possédait à nouveau. Ses doigts agiles étaient déjà rendus en moi, deux insérés et le troisième ne tardera pas. Sa bouche quitta mon sexe, un magnifique sourire se rendais à ses yeux, ses cheveux étaient ébouriffés par mes mains.

- Tu me pardonnes Eren.

- HAAnn Le-levi pr-prend moi!

- Dis-moi que tu me pardonnes.

- O-oui! Mmmm... LEVI !!! Là!

Il cessa tout, ses lèvres n'étaient plus sur mon corps, ses mains ne me stimulaient plus, je me sentis vide. Quelle agace il faisait!

- Par tous les dieux Levi! Je te pardonne alors, prend moi! Je te veux, je LA veux en moi, cesse de te laisser désirer et BAISE MOI!

Un sourire victorieux se dessina sur ses lèvres, il ne se fit pas prier plus longtemps et d'un coup de rein bien précis, je perdis la tête, il frappait ma prostate à répétition, il n'était pas doux mais, je n'en voulais pas. Je le désirais brutale et vif, je voulais le volcan, je voulais le tsunami. Nos respirations étaient saccadées, la chambre étouffante, la sueur perlait sur nos corps en mouvement. Levi sera ma perte, Levi incarnait ma drogue, ma faiblesse, mon tout. 

Courtisant d'azurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant