Courtisant d'azur

Chapitre 5 Pincement au cœur

Mes mains glissèrent le long de ses avant-bras, les siennes quittèrent le lit pour revenir à mes hanches. Je poussai ses épaules pour l'étendre sur son lit, il ne résista pas et suivit le mouvement que je lui imposais. Je fis glisser mes doigts le long de ses pectoraux pour descendre sur les muscles de son ventre plus que parfais. Je mordis ma lèvre inférieure, un sourire se peigna sur les lèvres du pharaon. Je n'avais pas remarqué mais, il baladait désormais ses mains sur mes cuisses et parfois elles s'aventuraient sous l'étoffe légère qu'on m'avait fourni. Un frisson de plaisir se fit ressentir dans tout mon corps. Cette douce caresse m'allumait, elle me brûlait la peau.

- On ne t'a jamais touché ainsi n'est-ce pas.

Il ne faisait que murmurer ses mots continuant à remonter mon bas. Je tirai sur sa ceinture d'or, rentrant mes doigts sous le tissu révélant encore plus son bas ventre. Je lâchai un gémissement, l'une de ses mains était toute près de ma virilité. Un nœud était dans mon ventre, l'océan de mes yeux ne quittaient pas la brume des siens. Nos respirations s'accélérèrent, la chaleur était encore plus présente. Je le voulais. Il lécha ses lèvres roses, ouvrit la bouche pour prononcer quelques mots mais, nous fumes interrompu par des pas accélérés dans le couloir, nous pouvions entendre des cris de voix féminine.

- Je m'en fou qu'il soit occupé! Il est mon frère, qu'il tente de me trancher la tête, je le ferai souffrir milles fois plus! ... Mais laisse-moi passé Erwin! Leeeeeviiiiiii!

Son visage se referma, le marbre était revenu, il me poussa par terre et se leva du lit. Il regarda son bas ventre et jura. Il s'avança vers son bureau, prit le pichet et se versa à nouveau du vin. Il me regarda par terre, prit le couteau près des fruits et s'avança vers moi, empoigna durement mes cheveux et approcha la lame à ma gorge.

- Va sur le balcon, prononce un seul mot et tu es un homme mort.

Il me poussa vers l'arche, alla s'asseoir à son bureau avec les papyrus et son chat. Il jeta un regard vers moi puis cria à la femme qui hurlait.

- Mais tu vas la fermer Mikasa, on ne s'entend même plus penser! Erwin laisse la entrer!

Elle était belle, ne pas avoir su qu'elle était sa sœur je crois que mon cœur aurait saigné. Cheveux noir corbeau, peau blanche, yeux noires, lèvres, petit nez fin, elle lui ressemblait beaucoup.

- Je reviens de voyage pour ton anniversaire et c'est comme cela que tu me reçois. Je ne suis pas une étrangère mon frère, je suis ta sœur!

- Tu es dans mes appartements à ce que je sache, baisse d'un cran avant que je ne me lasse de ta voix.

- Aussi non quoi? Qu'est-ce que le Pharaon au...

- TAIS-TOI!

La chaise venait de tomber, les mains de Levi avaient frappé le bureau, des rouleaux de papyrus venaient de glisser par terre. Le chat avait craché après Mikasa et était venu me rejoindre sur le balcon.

- Désoler, je ne...

- Sors.

- Mais...

- Ne me fait pas me répéter, sors.

Sa main pointait vers la porte par ou elle avait pénétré les quartiers du roi. Sa voix était tranchante et dure. Elle se dirigea vers l'endroit indiqué pour ensuite se retourner vers lui.

- Elle te réclame... tu lui manque... elle ne fait que parler de toi.

- Ce qu'elle désir m'atteint autant que le balai qu'elle a dans le cul.

- Si tu continus à refuser de répondre à ses lettres, elle va venir d'elle-même tu sais.

- Sors.

Elle hocha la tête et quitta la chambre. Levi soupira et se retourna vers les voiles du balcon. Il passa sa main dans ses cheveux, ramassa les papyrus tombés par terre. Je sortis lentement de ma cachette avec le chat de Levi dans mes bras, il ronronnait à mes caresses. Le Pharaon paru surprit de l'attitude de son chat. Il hocha, me donnant ainsi le droit de revenir dans sa chambre, je déposai le félin par terre et scruta le visage de l'homme qui était devant moi. De qui sa sœur parlait-elle? Pourquoi refuse-t-il de lui écrire ou de la voir? Est-ce que les papyrus sur son bureau sont d'elle?

- Arrête de te poser des questions. Cette conversation ne te regarde pas. Tu es ma possession, c'est tout ce dont tu as besoin de savoir.

Mon cœur pinça, ma mâchoire se serra, mes poings se fermèrent, je fronçai le sourcil et regarda le sol. Sans même m'en rendre compte mes jambes me menaient vers la sortie des appartements du monarque. Ses paroles m'avaient atteint plus que je ne l'aurais voulu et son attitude avant aussi.

- Où crois-tu partir comme ça? Je ne tais...

D'un mouvement sec, je dégageai mon bras de sa poigne, mes yeux brûlaient, ma main gifla sa joue. Les larmes se mirent à couler, je partis en trombe. Les dernières choses que je vis de lui fut ses yeux écarquillés et sa joue rougis par l'impact. Je ne regardais plus où j'allais, je ne fis que courir, mes jambes savaient et je les suivais. Ma respiration était irrégulière par les larmes et ma course. 

Je m'arrêtai près d'une fontaine, je ne savais pas où j'étais mais, la vue était magnifique, une sculpture de dieu était au centre de la fontaine on pouvait entendre l'eau couler derrière celle-ci, elle lui passait sous les pieds comme si la divinité marchait sur l'eau, plusieurs nénuphars y flottaient à la surface. L'eau était calme comme un miroir, je pouvais voir mes yeux gonflés de larmes et mon visage déchiré par la colère et la tristesse. 

Pourquoi ses paroles m'ont atteint à ce point? Un moment il m'attire à lui et la seconde d'après il trouve le moyen de m'éloigner. Je m'installai sur le bord de la fontaine et regarda le ciel. Tout était si clair, des milliers d'étoiles étaient visibles, la lune n'était qu'un croissant lointain. J'entendis des pas s'approcher de moi.

- Que fais-tu ici dans les jardins? N'es-tu pas censé être auprès de Levi?

Je relevai les yeux pour voir Hange, son intonation était plus douce et calme, elle avait perdu son sourie de folie. Mon regard se redirigea à mes pieds ne répondant pas à sa question.

- Qu'a-t-il dit pour te faire pleurer? Je sais qu'il a parlé avec sa sœur ... est-ce pour cela que tu es bouleversé?

- Qui est-elle?

- De qui parles-tu Eren?

- Je... je ne sais pas son nom, je sais... je ne suis qu'un esclave...

Mes sanglots repartirent de plus belle, ma respiration erratique m'empêchait de terminer ma phrase. Hange s'approcha de moi et fit de grand cercle dans mon dos. Je m'étais retourné vers la fontaine pour éviter de lui faire face. Je ne fais que chialer, mon cœur serre à l'idée bête qu'il appartient à quelqu'une.

- Mikasa a parler d'une femme?

- O-o-oui...

- Oh ... je vois ... Eren, tu sais ... Levi est...

- Il est quoi !?