Etape 7 : La course

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C'est pas possible, depuis quand on ne peut plus dormir paisiblement ici ! 

Regina poussa hargneusement sa couverture, les yeux encore fermés et se dirigea vers sa porte d'entrée sans prendre la peine d'enfiler un pantalon. En sortant de sa chambre, elle croisa Emma qui sortait de la sienne et Henry qui se frottait les yeux, assis sur le canapé. Elle se dirigea rapidement vers sa porte et l'ouvrit violemment. Elle n'eut même pas le temps de voir qui osait la réveiller en pleine nuit que trois personnes entraient rapidement dans la maison. 

-Allez - y faites comme chez vous ! Déclara Regina, acerbe, en avisant les trois intrus.

-J'ai besoin de votre aide Regina, je vous en supplie. Supplia un des trois hommes.

-Qu'est ce qui se passe ?

-Nicholas et Ava ont une méningite. On a deux autres cas de pneumocoque et probablement d'autres encore. Whale n'a pas les traitements nécessaires et on ne peut pas aller en chercher en voiture ou en moto neige, c'est impraticable et trop loin. Idem pour l'hélicoptère, le temps est trop mauvais. Expliqua le maire Hopper.

-Vous êtes la seule à pouvoir conduire vos chiens jusqu'à destination et revenir. Vous êtes la seule à pouvoir sauver mes enfants, je vous en prie. Implora l'homme qui lui prit les mains.

Il avait l'air terriblement fatigué, les yeux bouffis et rouge - signe qu'il avait pleuré - et ses mains tremblaient énormément. Regina n'était décidément pas assez réveillé pour tout comprendre et réfléchir décemment, ne sachant même pas ce qu'était un pneumocoque.

-Il faut aller où pour récupérer le traitement ? Demanda - t - elle omettant ses bonnes manières en se servant un café seulement pour elle qu'elle bue d'une traite. 

-Derrière le Yukon, ici. Indiqua le maire Hopper sur la carte accrochée au mur.

-C'est à 200 km au moins allé - retour.

-Je leur ai dit que ce n'était pas possible. Tu as l'embouchure de la mer, ici, à contourner parce qu'il n'est pas assez solide. Ça te rajoute une cinquantaine de kilomètres, le temps n'est pas favorable et tu n'arriveras jamais à faire une si longue distance en si peu de temps. Manifesta Killian.

Le Capitaine était plus venu pour les empêcher de la convaincre d'accepter que pour demander de l'aide. Il savait très bien qu'elle accepterait sans broncher, mais le temps n'était pas clément et la route encore moins. Sa vie serait trop en danger.

-Vous êtes notre seul espoir. 

-Je devrais faire le voyage en combien de temps ? 

-D'après Whale, tu n'as que quatre jours en tous cas pour sauver Ava et Nicholas. Informa Hopper.

À l'entente de ce délai si court, Michael, le père des deux enfants, laissa échapper un sanglot douloureux et s'effondrant sur une chaise. 

-Ecoutez, je veux bien faire la course. Ce n'est pas le problème. Mais en quatre jours, je ne pense pas que ce soit possible. Regardez cette falaise, il faudrait que je la monte ce qui se compterait en une trentaine de kilomètre et pour la descendre, je suis presque persuadé que je devrais faire ça à la main, si je ne suis pas obligé d'abandonner mon traîneau. Et ça pourrait me prendre une journée pour traverser ça. Expliqua Regina en étudiant la carte. 

-Il faut que vous fassiez quelque chose. Vous êtes mon seul espoir et si vous n'arrivez pas à temps pour mes enfants, vous arriverez à temps pour les autres enfants. Argumenta une nouvelle fois le père bouleversé.

Regina se contenta de hocher la tête, bouleversée également. Elle connaissait bien les enfants Tillman, ils étaient adorables et elles ne pouvaient imaginer ce que leur perte serait. Elle frissonna en pensant à Margot qui était à l'école avec eux et possiblement infectée aussi. Michael les laissa pour repartir auprès de ses enfants et le maire Hopper le suivit pour aller informer les refuges qu'un musher s'apprêter à partir par ce temps et qu'il fallait donc qu'ils soient sur leur garde. 

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