Chapitre 22 : Affaire classée

556 55 166
                                    

     Un mal de crâne tellement puissant qu'il avait la sensation que son cerveau était en ébullition tira Sherlock de son inconscience

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

     Un mal de crâne tellement puissant qu'il avait la sensation que son cerveau était en ébullition tira Sherlock de son inconscience. Ou plutôt, la reprise de ses esprits lui fit comprendre à quel point sa tête lui faisait mal et que son voyage au cœur de son palais mental n'avait fait qu'euthanasier la douleur. Il resta quelques temps, avachi sur le canapé à reprendre doucement ses esprits, la paume de ses mains appuyée contre ses paupières closes. Il sentait qu'une large ecchymose s'était formée, à l'endroit où les aiguilles avaient pénétré sa chair mais étant donné que ses pensées recommençaient à se bousculer dans son esprit dans le plus grand des désordres, c'était bien là le cadet de ses soucis. Un bleu de plus ou de moins, il n'était plus vraiment à cela prêt...

     Sherlock était parti loin, très loin dans son palais mental cette fois encore et le plus frustrant demeurait le fait qu'il en était ressorti sans avoir avancé d'un demi-millimètre, dans son enquête. Bon nombre de ses proches avaient défilé, au creux de son esprit, certains pour se moquer, d'autres lui reprocher l'état dans lequel il se mettait constamment et parfaitement consciemment. Peut-être avait-il un peu trop forcé sur la dose, cela avait souvent pour conséquence de perdre le total contrôle sur ce que son propre cerveau pouvait construire et au final, il n'avançait à rien.

     Cela avait été la première fois que Lucy était apparue, dans son palais mental, et Sherlock ne savait encore quel constat tirer de cette nouvelle information.

     - Tu te rends compte, de ce que tu es en train de me faire vivre ? lui avait-elle soufflé. Tu avais apprécié, qu'Eurus menace la vie de ceux que tu aimais pour rentrer dans son jeu et résoudre ses énigmes ? Tu crois que c'est la meilleure manière de me faire comprendre que tu m'apprécies réellement ?

     Il lui avait rétorqué que tout ceci n'avait rien à voir, lui avait reproché son ton inutilement moralisateur. Sherlock n'aimait pas qu'on lui donne de leçons, pas plus qu'il appréciait être mis de force face à ses contradictions.

     - Eh, je suis dans ta tête, avait-elle répliqué. S'il y a quelqu'un qui cherche à te faire culpabiliser, c'est toi et toi seul, pas la peine de m'assommer de reproches.

     Et elle s'était évanouie dans les brumes délirantes de son esprit, s'était perdue à travers le dédale qu'avait été son palais mental, cette nuit. Déstabilisant.

     Quoi qu'il en soit, il se sentait désormais d'ouvrir les yeux et de vérifier si la seconde partie de son plan avait fonctionné ou non. La respiration régulière qu'il entendait, à quelques pas de lui, contribua nettement à le mettre sur la bonne piste. Enfin, il ouvrit les paupières et la lumière du jour, pourtant d'une intensité mineure, brûla ses iris translucides. Contrairement à ce qui pouvait sembler au premier abord, il n'y avait pas que du bon, à être toxicomane.

     Après quelques secondes, sa rétine s'habitua à la luminosité et il put enfin constater à quel point son appartement était ordonné, étonnement. Enfin, étonnement... Non, pas tant que cela. Il présuma qu'il avait dû, comme d'habitude, mettre un sacré bordel derrière lui cependant, lorsqu'il vit Lucy, endormie à son bureau, il comprit sans mal que quelqu'un était passé derrière pour nettoyer le carnage, effacer la scène de crime.

𝙳𝚘𝚌𝚝𝚎𝚞𝚛𝚎 𝙴𝚟𝚊𝚗𝚜 : 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚎́𝚊𝚗𝚍𝚛𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚜𝚙𝚛𝚒𝚝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant