Chapitre 24 : Tout effacer. Et recommencer

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     Lucy était bien contente de s'extirper du brouhaha incessant de l'aéroport pour se laisser glisser dans le métro qui la ramènerait en centre-ville, trainant sa valise derrière elle, sac à dos accroché sur l'épaule

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     Lucy était bien contente de s'extirper du brouhaha incessant de l'aéroport pour se laisser glisser dans le métro qui la ramènerait en centre-ville, trainant sa valise derrière elle, sac à dos accroché sur l'épaule. C'était un peu étrange, de réentendre tous ces gens parler anglais autour d'elle mais bon, ce n'était affaire que de quelques heures avant de s'habituer et de replonger dans la routine. Comme elle l'avait promis, elle se pressa d'envoyer un message à sa mère, l'informant du fait qu'elle avait bel et bien atterri et qu'elle passerait probablement le lendemain pour lui rendre les clés de la maison. La réponse d'Helena ne se fit pas attendre et elle souhaita à sa fille une bonne journée, lui rappelant de faire attention dans les transports en commun.

     La jeune femme leva les yeux au ciel, mi-amusée mi-exaspérée par le fait que sa mère s'obstine à la voir comme une gamine mais bon... Ce devait être ça, être parent. Ne jamais cesser de s'inquiéter pour sa progéniture.

     Midi approchait mais Lucy avait encore la figure enfarinée, les brumes de sa sieste aérienne encore fermement accrochées dans son esprit et elle avait bien du mal à songer à son estomac qui pourtant, ne tarderait pas à crier famine. Le wagon dans lequel elle avait pris place n'était ni totalement désert ni bondé et il lui fut particulièrement couteux de s'arracher à son siège pour rejoindre la foule grouillante et changer de ligne.

     Quand enfin elle émergea à la surface, le soleil timide de sa ville parvint à l'éblouir et Lucy grogna de mécontentement, se trouvant particulièrement ridicule de coller ses lunettes de soleil sur son nez au vu de la maigre luminosité de Londres, en comparaison avec celle de Naples.

     En vérité, elle avait beau avoir dormi tout le vol durant, son sommeil avait été loin d'être réparateur. D'abord parce que le siège d'un avion n'est définitivement pas aussi confortable qu'un lit, et surtout parce que son esprit n'avait eu de cesse de divaguer vers un terrain dont elle tentait de l'éloigner par tous les moyens depuis plus d'un mois. C'était bien la peine de s'offrir des vacances bien méritées, si c'était pour revenir encore plus crevée qu'au départ... Elle avait pourtant été si bien, là-bas ! Reposée, calme, intelligemment résignée quant à la situation...

     Les bonnes résolutions post-vacances n'avaient décidemment pas fait long feu du tout. Moins de trois heures de vol avaient suffi à les balayer d'un revers de la main.

     Lucy se consolait du mieux qu'elle le pouvait, songeant au fait que d'ici deux à trois semaines, elle reprendrait le boulot et son emploi du temps serait si serré, avec le cumul de ses deux emplois, qu'elle n'aurait pas une seule seconde pour songer à ce qui la mettait de si mauvaise humeur. C'était plutôt une bonne nouvelle, non ?

     Avant d'entamer les dix minutes de marches qui la ramèneraient devant la porte de son immeuble, Lucy s'arrêta acheter un sandwich, histoire de ne pas faire d'hypoglycémie d'ici qu'elle trouve le courage d'aller effectuer quelques courses. Tandis qu'elle attendait sagement de pouvoir payer, elle sentit son téléphone vibrer dans la poche de son manteau et elle haussa un sourcil en constatant qu'il ne venait pas de sa mère pressée de savoir si elle était bien rentrée chez elle, mais d'Angelina. Et la perplexité s'installa définitivement sur son visage lorsqu'elle en lu le contenu.

𝙳𝚘𝚌𝚝𝚎𝚞𝚛𝚎 𝙴𝚟𝚊𝚗𝚜 : 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚎́𝚊𝚗𝚍𝚛𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚜𝚙𝚛𝚒𝚝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant