Ce fut lorsqu'elle s'entendit marmonner dans son sommeil que Lucy s'éveilla, le lendemain. A travers sa paupière entrouverte, elle ne put que supposer l'heure particulièrement matinale, étant donné que le soleil ne filtrait toujours pas à travers les rideaux. Elle se redressa, lorsqu'elle eut la désagréable surprise de constater qu'entre les draps, elle était seule. Elle soupira, dégagea la couverture et se rendit compte que la veille au soir, elle avait eu le bon goût de réenfiler son t-shirt et une culotte. C'était tant mieux ; elle se serait mal vue rejoindre le salon, nue comme au premier jour, à la traque aux vêtements. Elle se félicita mentalement, avec un hochement de tête. Sa montre toujours accrochée à son poignet, elle put y lire qu'on avoisinait les six heures moins le quart.
Trop tôt pour aller au boulot, trop tard pour se rendormir.
Lucy s'extirpa du lit, s'étirant et frissonnant de froid lorsque l'air frais de l'appartement vint caresser ses cuisses nues.
Il était encore tôt, ses frasques nocturnes ne remontaient pas à si longtemps que cela et elle n'aurait su dire quel sentiment elles lui inspiraient. Au début, cela n'avait pas été terrible mais rapidement Sherlock s'était montré particulièrement appliqué et attentif au moindre de ses gémissements.
Ouais, cela avait très vite arrêté d'être nul, songea-t-elle en laissant un sourire malicieux se dessiner au coin de ses lèvres. Comme quoi, prendre pour amant d'un soir un surdoué avait du bon, également. Pour une première fois, il ne s'était pas si mal débrouillé que cela.
Elle poussa la porte de la chambre et stoppa net lorsque son regard se posa sur une absurdité de plus. Elle était au 221B, aurait certainement dû s'y attendre mais il était vraiment trop tôt pour qu'elle n'ait pu soupçonner que les expériences étaient en marche. A la table de la cuisine, le détective était déjà installé, loupe dans une main, ce qui ressemblait à un tournevis très fin dans l'autre, à bricoler un petit amas de pièces métalliques. Des pièces métalliques qui semblèrent étrangement familières à la jeune femme et lorsque le cheminement se fit dans son cerveau, elle s'exclama :
- Eh, mais c'est mon portable !
- Oui, lâcha le concerné, comme s'il s'agissait là d'une évidence. Ne hurlez pas dès le matin, s'il-vous-plait, Evans.
Surprise par cette froideur matinale, Lucy se contenta d'une menace bien sentie, si jamais il arrivait malheur à son précieux téléphone. Elle se fraya un chemin autour de la table de la petite cuisine, à la recherche d'un peu de caféine. Elle ouvrit quelques placards sans grand succès et, avec un soupir, se résigna à appeler le propriétaire des lieux au secours.
- Tu as du café ?
Sherlock lui désigna un tiroir d'un geste de la main sans même relever le nez de ses travaux. De son massacre de smartphone, pour être un peu plus précis. Son attitude la surprenait tellement que Lucy ne sut s'il aurait été de bon ton de s'indigner ou pas. Il n'avait pourtant pas eu l'air de détester tant que cela son contact, la veille au soir. Alors qu'est-ce-qui lui prenait ?
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𝙳𝚘𝚌𝚝𝚎𝚞𝚛𝚎 𝙴𝚟𝚊𝚗𝚜 : 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚎́𝚊𝚗𝚍𝚛𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚜𝚙𝚛𝚒𝚝
FanfictionIl ne faut guère plus que l'assassinat d'un espion britannique à la retraite pour lancer le célèbre duo Watson/Holmes à la poursuite d'une folle enquête de plus. Néanmoins, la coopération avec la seule proche de la victime s'avère un peu plus ardue...