Double maj avec un petit chapitre et un second un peu plus long.
J'espère que suivre ces boulets étranges reste un plaisir 💜
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Particulier.
C'est ce que les gens pensaient de son cas, la plupart du temps.
Particulier.
Pendant longtemps, Jiho avait vécu oppressé par ce mot, qui ne sonnait jamais de façon positive, ou agréable.
Particulier pour différent.
Différent pour étrange.
Étrange pour anormal.
Depuis sa naissance et même avant, tout ce qui le concernait, était particulier.
Pour ne pas dire écœurant, immoral, violent.
Sa mère avait été forcée d'épouser son père, de trente ans son aîné, car ce dernier et ses parents en avaient décidé ainsi.
La jeune femme, âgée de seulement quinze ans à l'époque, venait d'un milieu où les hommes décidaient, dirigeaient et disposaient de tout, le sexe faible pas plus précieux qu'une table ou une machine à laver, souvent bien moins considéré qu'un chien fidèle, ou un bon cheval.
Jiho savait qu'elle n'avait jamais pu l'aimer et il ne pouvait lui en vouloir.
Mariage ou non, il restait le fruit d'un crime, d'un viol, le résultat d'une vie brisée.
Il était la preuve vivante que le cauchemar dans lequel elle était enfermée, était bien réel, qu'elle ne pourrait jamais fuir, jamais se réveiller.
Comment aurait-elle pu le regarder autrement que comme le pire des fardeaux ? Le plus horrible des êtres ?
Comment ressentir autre chose que du dégout et de la haine ?
Jiho n'était pas né dans l'amour. Il n'avait jamais été désiré.
Pour sa mère, il était une torture de plus et pour son père, une perte de temps et d'argent.
Jiho n'était pas un garçon, alors il ne valait rien.
Et bien qu'incapable de réellement l'aimer, celle qui l'avait mis au monde, le détestait aussi pour ça.
Parce qu'elle savait exactement ce qui l'attendait.
Le même calvaire qu'elle.
- Cet enfoiré d'avocat a quoi ?
La voix de Yoongi, débordante de colère et d'indignation, sortit Jiho de ses pensées.
- Comment ose-t-il te contacter pour une telle chose ? Continua son ami, furieux. - D'après lui, je dois me montrer compréhensif vu que mon cas est.... Tu sais.... particulier.
