chapitre trois journal

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Salut Stiff. Je suis désolé si je gondole tes pages. Killian m'a eu. Il s'est fichu de moi. Il m'a humilié et brisé. Voici ce que disait la lettre.

« Salut Octave. Pourquoi refuses-tu de rentrer sur ta planète. Je t'ai déjà dit que tu n'avais pas ta place ici et pourtant, tu es revenu à l'école. J'espère que tu garderas une cicatrice à vie des marques que je t'ai faites. Ça t'apprendra à m'énerver et à faire ton malin. La pauvre petite victime qui ne sait même pas se défendre. Les faibles ne devraient pas exister. Malheureusement, tu es là. Au grand malheur de cette école et de ta famille. Je parie que tu as été adopté. En te voyant, tes parents auraient dû comprendre que tu ne servirais à rien. Que tu n'étais rien. Et ta famille actuelle est devenue aussi débile que toi à force de vivre avec un crétin pareil. Ils ne voient toujours pas à quel point tu es inutile. Et je te souhaite un bien mauvais anniversaire, petit crétin. Ha, au fait, j'ai une très belle vidéo de ta naïveté à montrer à l'école. J'ai très bien enregistré ta réaction avec le téléphone que j'avais dans la poche. »

La lettre a été écrite à l'ordinateur. De sorte à ce que je n'aie pas de preuves à montrer aux professeurs. Il n'a même pas signé, le lâche. Je ne m'attendais pas à ça. Je n'aurais jamais dû continuer à lire la lettre. J'aurais dû arrêter en constatant qu'elle était haineuse. C'est peut-être la curiosité qui m'a poussé à continuer. Ou alors le choc.

J'ai été pris d'une violente nausée lorsque j'ai découvert ça. J'ai l'impression d'être idiot. Comment ai-je fait pour être aussi naïf et tomber dans son piège ?! Killian ne changera pas.

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Aujourd'hui, je n'ai pas osé aller à l'école. Je n'ai pas pu. Ma mère a décidé que vu mon état, je devais rester à la maison. J'ai peur du jour où je devrai retourner à l'école.

Je sens encore ma tête dure comme du plomb. Je m'étais allongé dans mon lit et avais fermé les yeux dans l'espoir que la mort vienne me chercher mais elle n'a pas voulu. Je ne sais pas si je dois en être heureux ou pas ? Tout compte fait, si j'avais laissé la mort m'emporter, j'aurais été un lâche. Tout comme Killian. Je ne veux pas lui ressembler.

Merci de bien vouloir m'écouter, Stiff

Journal d'un harceléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant