Quelques Mots À Propos De Nous

-2-

Elle, était assise tout au fond de la classe, emmitouflée dans un sweat nike rose pastel, sa frange blonde lui tombant un peu trop devant les yeux et sa grande cicatrice un peu trop voyante cachée derrière une de ses mèches platine placé devant sa joue droite. Elle avait un sourire constamment étalé sur les lèvres, bien que ce qu'il se passait dans sa vie n'en méritait peut-être pas tant, elle avait toujours trouvé la vie trop subjective et flou, préférant largement les matières scientifiques aux littéraires. Malheureusement elle s'en était rendu conte trop tard et devait finir son année dans ce cursus qu'elle détestait.

Lui, n'avait jamais eu de place précise, tout lui convenait tant qu'il se trouvait au milieu de sa bande d'amis. Arborant toujours fièrement ce sourire espiègle qui en faisait craquer plus d'une, ses piercings argentés sur le lobe droit et sa mèche brune ramenée vers l'arrière à l'aide du reste de gel laissé par son père. Il aimait profiter de la vie, et détestait à peu près tout ce qui avait un quelconque rapport avec le lycée et les cours. A part peut être sa popularité qui semblait augmenter de jours en jours auprès de la gente féminine, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Elle, suivait le cursus de littérature qu'elle haïssait autant que les smoothies pomme framboise et les petits sablés en étoile trop cuits que lui servait sa grand-mère à chacune de ses visites.

Lui, suivait celui de sciences qu'il détestait tout autant, et se trouvait être membre de l'équipe de foot. Les seuls moments qu'il appréciait au lycée étaient les cours et matchs de foot, bien qu'il détestait le sport et qu'il trouvait le concept de courir derrière un ballon incroyablement ridicule. Il aimait cela principalement grâce à l'équipe des pompomgirls qui s'entraînaient en petites tenues de sport sur le terrain en face du leur, aux même horaires.

Pourtant bien qu'il ne se soient jamais retrouvés dans la même classe, jamais dans la même pièce en même temps et peut-être même jamais à moins de 50 mètres l'un de l'autre, ils étaient tout deux en train de se creuser le cerveau sur ce travail, à essayer de trouver l'inspiration ou la volonté de figer ses pensées sur le papier, à seulement quatre petites heures d'intervalles.

Elle l'avait fait le matin avec sa classe, et lui l'après-midi avec la sienne.