Quelques Mots À Propos De Nous

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Lennie sentait les paumes de ses mains se maculer d'un voile de sueur moite. Elles les essuyait dans son collant bordeaux avant de continuer à se creuser la tête dans l'espoir de trouver quelque chose à inscrire sur cette feuille, n'importe quoi, tant que cela pouvait lui permettre de ne pas la laisser entièrement blanche. C'était pour cela qu'elle détestait autant le français, c'était trop vaste, il y avait trop de réponses possibles. Comment être sûr que l'on détenait l'une d'elles ?

Au moins en ce qui concernait les maths on n'avait pas à se poser ce genre de question : il n'y avait toujours qu'une réponse, pas de presque, c'était précis et concis. Elle n'avait qu'à lire attentivement l'énoncé du problème, le comprendre et attraper le crayon de papier gras d'art qu'elle utilisait depuis qu'elle avait perdu son critérium et à inscrire cette réponse puis passer au prochain exercice.

Elle réfléchit pendant de longues minutes, jusqu'à attraper une atroce migraine. C'est alors que son professeur leur annonça qu'il ne leur restait qu'une heure -autrement dit, qu'elle venait d'en passer une à ne rien faire et à avoir des pensées inutiles qui ne lui rapporteront pas un point. Elle se mit alors à paniquer, et sans réfléchir, se laissa guider par ses doigts qui semblaient mieux savoir que son cerveau ce qu'elle pouvait écrire.