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Mais Lennie, elle, avait déjà commencé à lire celui que son cher professeur de français qu'elle avait passé la nuit à haïr lui avait donné. Au début elle avait tenté de résister mais la tentation et la curiosité étaient trop fortes.

« Les perles qui scintillaient au coin de ses yeux se mirent à dévaler ses joues rougies par les claques que lui infligeait la vie. Elle avait longtemps cherché un échappatoire à sa douleur intérieure, un moyen de la faire taire, d'étouffer ses hurlements qui transperçaient ses tympans, la rendant sourde à ses propres appels au secours.

Et quand elle s'était mise à briller, reflétant les rayons pâles et inexpressifs de la lune, la jeune fille ne se serait jamais imaginée que celle-ci aurait eu le pouvoir de causer sa perte. Qu'elle l'entrainerait vers des abimes noirs et profonds. Qu'à cause d'elle, son cœur battant au rythme de ses larmes cesserait enfin de troubler le silence pesant de ses nuits d'insomnies et de remise en question. »

Elle ne continua pas. Elle avait le sentiment que ce texte appartenait à la personne qui l'avait rédigée. Et même si elle souhaitait en lire plus, elle devait se retenir ou du moins essayer un minimum car l'inverse aurait été très irrespectueux.

Elle reposa délicatement la feuille devant elle. Puis réfléchit, et alluma l'ordinateur qui se trouvait devant elle. Cette dernière se dirigea directement vers le site du lycée, sur lequel était indiqué toutes les classes de l'établissement, leurs horaires, leurs professeurs et le noms de lycéens qui les composaient. Elle sortit un stylo violet à l'encre sombre et bavante ainsi qu'une feuille à carreaux effritée au bord mordillé par son chiot. Elle nota rapidement le nom de tous les élèves de première qui avaient eu la malheur d'avoir Mr. Morgan en tant que professeur de français. Une fois que cela terminé, elle quitta la bibliothèque.

Quelques Mots À Propos De NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant