Quelques Mots À Propos De Nous

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Lennie venait de rentrer chez elle. Allongée sur son lit, son regard était inlassablement attiré par la feuille qui dépassait de son sac à dos vert. Dans un soupir elle se releva et l'attrapa. Elle ne pu s'empêcher plus longtemps de vouloir connaître la suite de cette rédaction aussi triste que magnifique pour ce qu'elle en avait lu.

« Elle était si petite, insignifiante, presque inoffensive et passait inaperçue dans bien d'autres situations, mais pas la sienne. C'était sans trop réfléchir, en ignorant sa conscience qui lui rappelait la douleur qu'elle subirait, que dans des éclats rougeâtres la lame avait inscrit la première entaille dans sa peau blanchâtre et laiteuse.

Incapable de soutenir le poids de ses malheurs et du mal qui lui irritait le poignet, elle planta violemment ses ongles mi-longs dans la fragile peau de ses paumes, y imprimant des demi-cercle aussi douloureux que violacés.

Puis elle s'empara une nouvelle fois de la lame qu'elle avait entre-temps reposée sur le rebord de la fenêtre, et la fit rapidement glisser le long de son bras. »

Les idées confuses, elle déposa une nouvelle fois la copie devant elle, entre deux plis de sa couette rose. Elle se força à prendre de grandes inspirations en espérant qu'une plus forte dose d'oxygène lui remettent les idées en place. Elles se demanda alors si la personne qui avait écrit cela souffrait à ce point, ou si elle avait menti pour gagner une bonne note. Elle commença alors à s'en inquiéter. S'était-elle vraiment déjà mutilé ? Elle n'avait malheureusement pas les réponses pour calmer son anxiété à ce propos et ne put se promettre qu'une misérable chose pour essayer de l'aider : la retrouver au plus vite.