Lorsque Alma se réveille dans sa chambre d'hôpital, impossible pour elle de se souvenir des causes de sa présence ici. Elle ne se rappelle ni de ses amis, ni de son lycée, ni même de ses rêves ou de ses passions. Le monde se révèle être un étrange o...
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Un crissement de pneu, qui tourne en boucle dans ma tête, qui se réitère, indéfiniment, comme un vieux disque rayé.
Et le ciel, noir, plus sombre que l'encre, dépourvu d'étoiles, qui bascule et qui m'engloutit toute entière.
Bip.
Ce sont les seuls souvenirs qui me restent. Les seules images nettes qui veulent bien se dessiner dans ma mémoire. Un crissement, un ciel. Un hurlement de l'asphalte, un ciel en deuil.
Bip.
Je m'imagine parfois perdue au milieu d'un océan sans fond ni surface, planant avec ces deux songes comme avec deux longs rubans qui s'agitent dans l'eau. Je ne sais pas d'où ils viennent, ni ce qu'ils signifient mais je ne peux pas m'empêcher d'être hypnotisée par leurs mouvements gracieux.
« Un choc traumatique de ce type peut entraîner une perte partielle de la mémoire. »
Bip.
Je plonge au ralentit dans l'eau glacée. Ne plus respirer est devenu une nécessité.
« Est-ce qu'elle va se réveiller ? »
Bip.
La courbe affolée d'un battement cardiaque. Une ligne qui ne tient plus en place. Un cœur à son paroxysme.
« Alma, ma chérie réveille-toi. »
Bip.
Le ciel de nouveau noir. Un crissement de pneu.
Puis plus rien.
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Bienvenue ici.
Avant de commencer ce roman, je me dois de te mettre en garde : chaque mot que j'écris, n'est pas laissé au hasard. Chaque ligne que je passe, laisse un indice derrière elle.
Bienvenue dans cet entremêlement d'angoisse.
Au début, c'est tout doux, tout calme, quoique un peu étrange.
Mais si tout se passe comme prévu, la fin devrait être grandiose.
