Lorsque Alma se réveille dans sa chambre d'hôpital, impossible pour elle de se souvenir des causes de sa présence ici. Elle ne se rappelle ni de ses amis, ni de son lycée, ni même de ses rêves ou de ses passions. Le monde se révèle être un étrange o...
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LA PROMESSE ou comment les mères croient aux mensonges parfois
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Je me réveille en sursaut, au beau milieu de la nuit. La fenêtre est ouverte et les rideaux s'engouffrent dans la pièce, comme des spectres. Je rejette mes jambes nues hors du lit, et m'empresse de la fermer d'un coup sec, réduisant les voilages au silence.
Il est deux heures du matin.
Je suis certaine d'avoir laissé cette fenêtre fermée avant de dormir.
Je suis désolé.
Si désolé.
Ces voix dans ma tête sont devenues partie-prenante de mon arrière plan. Je ne peux pas les réprimer, alors je les ignore et les laisse couler. Céleste, Marcus et la soirée me paraissent si loin à présent. Je suis seule maintenant, avec mes démons.
Me pardonneras-tu un jour ?
Sur le point d'aller me recoucher, mon cœur rate un battement en découvrant une silhouette sombre dans l'ombre de la pièce, repliée sur elle même, dans mon fauteuil. Je manque de vaciller en arrière.
— Maman ? haleté-je.
Faiblement visible, elle se détache à peine de la noirceur du décor. Sa main retombe, morne, et sa tête est lâchée en arrière. Lorsque j'allume la lumière, elle tourne le visage sans pour autant se réveiller.
Ses yeux sont bouffis, et ses joues humides.
Je lui retire doucement le papier qu'elle tient à la main. Une carte pliable, rose bonbon. Une écriture enfantine y jongle entre les lettres irrégulières, joyeusement multicolore.
« Bonne fête des mères maman. »
Une main m'attrape soudain le poignet, m'arrachant un tressautement.
