partie deux (8)

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LA FAILLE ou comment cette dernière se transforma en brèche

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LA FAILLE
ou comment cette dernière se transforma en brèche

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— J'aimerais avoir accès aux registres s'il vous plaît.

L'accueil embaume le desinfectant et le café acre. L'infirmier derrière le comptoir me fait signe d'attendre avant de continuer sa conversation téléphonique. Nerveuse, j'examine les dessins d'enfants exposés sur les murs sans m'arrêter sur aucun en particulier. Un flou confus de crayons de couleurs. Je me demande comment des taches aussi vives ont bien pu faire pour se retrouver dans un endroit aussi morne.

L'infirmier raccroche.

— Oui ?

— J'aimerais savoir dans quelle chambre j'ai été internée lors de ma dernière hospitalisation.

Il m'adresse un regard méfiant.

— Vous êtes ?

— Alma Grace.

— Attendez une seconde.

Il se met à pianoter. J'entends un bruit derrière moi, furtif, dans la salle d'attente pourtant vide.

— Vous avez de la chance, les informations se perdent au bout de quinze jours. Nous sommes au quatorzième. Vous étiez en chambre 113. Puis-je me permettre de demander pourquoi une telle question ?

— J'y ai perdu un effet personnel, marmonné-je en m'éloignant déjà.

— Mademoiselle ! Les visites sont interdites à cette heure-ci...

La fin de sa phrase se perd avec la fermeture des portes de l'ascenseur. Lorsqu'elle se réouvrent, je marque une pause avant de faire un pas dans ce nouvel étage.

Je progresse comme un funambule dans le service vide. Les néons grésillent, anonciateurs d'un mauvais présage.

111

112

113

Je reste bloquée devant la dernière chambre, incertaine de ce que je vais y trouver. Je pense à toutes les choses irréalistes qui me sont arrivée ces derniers jours. J'ai frôlé la mort et je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital qui semblait si réelle. Ce n'était pas qu'un souvenirs, et je suis certaine que j'y étais.

𝓶𝓲𝓷𝓭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant