partie une (4)

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LA FALAISE ou comment les souvenirs n'ont pas le vertige

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LA FALAISE
ou comment les souvenirs n'ont pas le vertige

LA FALAISE ou comment les souvenirs n'ont pas le vertige

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L'impression d'être observée.

C'est ce qui me fait ouvrir les yeux en pleine nuit.

Je me redresse dans la pénombre, scrutant les profondeurs abyssales de ma chambre. Aucun bruit, le silence le plus plat. Je pivote instinctivement la tête vers la fenêtre. La maison d'en face semble endormie, la lumière de la chambre de Noam est éteinte.

Ma vision s'adapte lentement, et des ombres de meubles se dessinent autour de moi. Alors que cet environnement familier devient de plus en plus reconnaissable, un frisson me parcourt tout de même l'échine.

Je me rends compte que la fenêtre est légèrement entrouverte alors que je suis certaine de l'avoir fermée avant de dormir. Je jette la couette sur le côté, et ressens le contact du parquet froid sous mes pieds.

Je suis désolé, sincèrement désolé.

S'il te plaît, pardonne-moi.

Pardonne-moi.

Je ferme la fenêtre d'un coup sec, levant la tête, et cherchant des yeux l'invisible.

Tu n'es pas celle que tu crois être.

Un rire, qui s'éloigne.

Je ferme les paupières, confondant la noirceur ambiante avec l'obscurité de mes cils.

Une portière qui claque.

Un crissement de pneus.

Je rejoins mon lit à pas incertains. Le courant d'air semble toujours aussi présent, mêlant avec lui une brume de plaintes à peine audibles.

La falaise.

N'y tenant plus, je me précipite sur ma lampe de chevet, illuminant la pièce. Quand la lumière se fait, tout s'évapore, et je reste seule, sur mon lit.

𝓶𝓲𝓷𝓭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant