partie deux (5)

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LA PORTEou comment sombrer devint un art

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LA PORTE
ou comment sombrer devint un art

L'immeuble désaffecté grouille de clous rouillés et de débris poussiéreux

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L'immeuble désaffecté grouille de clous rouillés et de débris poussiéreux. Pourtant, lorsque je rentre dans l'appartement où il m'invite, rien ne pourrait laisser penser qu'un décor digne d'un chantier s'étend à l'extérieur.

Je découvre une sorte de planque, aménagée avec les moyens du bord. Un transat, quelques branchements reliant à une télévision, une table en bois, des livres... La pièce paraît confortable, quoique un peu vide.

— Tu squattes ici ?

— C'est mon havre de paix.

J'examine les bibelots entreposés sur une cheminée éteinte. Des gobelets vides, plusieurs paquets de carte, un couteau suisse... On dirait presque qu'il vit là.

Il s'assoit.

— Je pense que je peux t'aider à te rappeler.

— Comment ?

— Quand je venais de tout découvrir, j'ai eu du mal à faire l'équilibre entre réel, et irréel. Mon imagination prenait le dessus sur le moment présent, modifiant mes perceptions, et par méfiance, j'ai fini par ne plus rien croire.

— Tu avais un effet sur toi-même ?

— Oui. Je crois bien, mais si j'ai réussi à le contrôler jusqu'à le neutraliser, tu peux arriver à le provoquer, pour t'insinuer dans ta propre mémoire.

Il me tend un jeu de carte, de nouveau. Il semble déceler mon scepticisme.

— Les cartes sont un très bon moyen de visualiser les choses, sourit-il. Prend celle que tu veux.

J'en pioche une. Il étale les autres par terre.

— Ton esprit est comme ce paquet, les souvenirs y sont compacts, flous. Mais si tu prends le temps de les passer en revue calmement, les forcer à se mettre à plat, tu finiras par en voir certains se détacher du lot. En l'occurrence, celui qui t'intéresse est celui que tu tiens en main.

𝓶𝓲𝓷𝓭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant