En sortant de l'hôpital, la pluie a vite commencé à me tremper de la tête au pied. La pluie, elle ne quitte pas cette ville depuis une plombe, si bien qu'on en vient à oublier la couleur du soleil. Mais j'aime la pluie et les vêtements mouillés, l'eau qui tombe du ciel d'un grand nuage gris qu'on ne peut toucher, ça a quelque chose de magique.
A cette heure de pointe les voitures et les gens se pressent dans tous les sens, moi aussi je me dépêche : à la maison Capt'ain m'attend.
Je slalome entre les passants, m'arrête aux feux rouges, accélère aux verts tout en regardant de chaque côtés. J'ai un écouteur dans mon oreille et l'autre pend à mon cou, cassé. Mon bonnet manque de s'envoler en rentrant dans le métro et je m'assois rapidement sur un des rares sièges libres.Autour de moi il n'y a que des hommes habillés de costards au prix visiblement couteux. Une seule femme est présente et est vêtue de ce même uniforme, plus cintré au niveau des hanches et avec un petit symbole bleu sur sa poitrine, que je ne peux distinguer. Sans doute les membres d'une riche société du coin.
Mon regard retombe sur mon petit téléphone portable noir rayé un peu partout, Maxime m'a encore envoyé un message : " On n'a plus de crousti bat' ramène ton cul stp" je crois que c'est clair.
J'ignore Maxime, comme d'habitude, pour me concentrer sur la musique que j'entends à peine avec cet écouteur pété. Le wagon bouge, remue jusqu'à mon arrêt où je descends, suivie étrangement de toute cette petite troupe d'hommes en uniformes.
Tout ça n'a évidemment rien d'inquiétant.En marchant ils disparaissent et je me reconcentre sur ma route.
Je passe d'abord au petit marché du coin, pour prendre des crousti'bat et une boite de smarties et c'est les mains remplies que je reprends le chemin de mon appartement.
Soudain un 4x4 noir apparait juste devant moi, ses pneus crissent sur le bitume de cette rue déserte, et deux mains m'attrapent brusquement.
La portière se referme derrière moi sans que je ne puisse comprendre quoi que ce soit.
A l'intérieur je retrouve la femme et les hommes en costard de tout à l'heure. Je veux crier mais sa main se ferme sur ma bouche. Mes yeux s'affolent, ils cherchent partout un moyen de s'enfuir et mon cœur bat à cent a l'heure.
" Tu parles et t'es morte, compris ? me dit la femme de son regard perçant et las.Je n'ai pas parler, même si cela m'étonnerait qu'elle me tue alors qu'elle vient de me kidnapper et qu'elle semble m'emmener quelque part, ça n'aurait aucune logique mais y'en a-t-il seulement chez les fous ?
La voiture ne roule pas longtemps avant de s'arrêter et de me projeter à l'entrée d'un vieux bâtiment à l'apparence délabrée.
Il est gigantesque et complètement désert, je savais pas qu'on avait ça dans le coin, je crois ne l'avoir jamais vu.
La femme me devance tandis que les hommes forment un groupe autour de moi pour m'empêcher de m'enfuir. Je remarque dans le dos de l'un d'entre eux une forme rectangulaire au niveau de la ceinture, un flingue très certainement, même si je prie pour que cela ne soit que son téléphone qu'il range bizarrement.En entrant le paysage ne change pas : toujours aussi vide et poussiéreux.
Mon nez me chatouille et j'éternue. Le silence en est brisé (surtout que c'était tout sauf gracieux, il y a même de la morve sur mon nez) et les hommes me fixent dégoutés, peu importe ils n'avaient cas pas me kidnapper si c'était pour critiquer mes manières.
On prend un grand ascenseur gris (pour rajouter de la couleur à cet immeuble moche) dans un calme qui me fait trembler. Je sais pas où je suis, je sais pas avec qui je suis et je sais pas pourquoi je suis là, avec ces gens. Ils m'ont pas fait mal, pour l'instant.On n'attend pas longtemps dans cet espace malaisant avant d'entendre le fameux "ding" de l'ascenseur, indiquant qu'on est arrivé. Arrivé certes, mais pourquoi faire, c'est ce qui me fait le plus peur.
Devant moi s'ouvre une pièce plus propre et éclairée, rien à voir avec le cimetière d'en bas. Je vois des bureaux alignés avec beaucoup d'ordinateurs.
Des hommes de toutes tailles sont concentrés devant leurs écrans tandis que d'autres s'affolent dans tous les sens, des drôles d'objets plein les bras.
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soleil soleil
Fanfiction" Emma a vingt six ans, étudiante en médecine, elle ne s'attend pas à se faire kidnapper par des inconnus à l'uniforme douteux et jeter dans un portail magique qui va la faire atterrir dans un autre univers : one piece. Le monde des pirates elle ne...