soleil soleil

c h a p i t r e I

      Tout de suite le premier chapitre :)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

***

    J'ai très mal au corps. Et à la tête aussi. Je souffre de partout tandis que les évènements passés me reviennent à l'esprit. Ma journée impossible à l'hôpital, les crousti bat', le kidnapping, l'homme chauve et enfin le portail magique nucléaire lumineux interdimensionnel. Quel merdier. Pour l'heure je suis allongée par terre, la joue contre le sol rempli d'herbe et les fesses en l'air. Cette position peu confortable me pousse à me redresser, autour de moi je peux voir du vert et du bleu. Des arbres et l'océan à perte de vue, rien de plus ne m'attend. Je gémis en tentant de me relever, ce portail, si tant est que tout cela soit réel, m'a vraiment broyé les os. Je distingue mes affaires à mes pieds tandis que je vérifie l'état de chacun de mes membres (heureusement ils sont tous là). Mes coudes sont rappés et rougis, mon jean est troué au genoux et mes cheveux sont en bataille.
"C'est vraiment la merde" je m'inquiète aussi pour l'intérieur de mon corps face aux rayons qu'a pu m'envoyer ce portail, j'ai pas envie qu'il se liquéfie comme avec Tchernobyl. Mon sac est là, mes smarties aussi mais je ne me risque pas à les manger, ils ont peut être muté en un organisme vivant et je n'ai pas envie de le découvrir.
J'attrape mes affaires sous ce soleil de plomb, le soleil voilà longtemps que je ne l'ai pas vu. Ma peau blanche rougit à vu d'œil et je me dépêche d'avancer. Mais où ? Sans idée précise je marche en m'éloignant de la falaise sur laquelle je reposais. Trouver quelqu'un pour savoir où je suis est ma première priorité, ensuite je dois aller voir la police pour dénoncer ce qu'il vient de m'arriver et enfin prévenir mes frères que je vais bien (aussi bien que puisse être quelqu'un dans ma situation).
Je sors mon téléphone de ma poche dans le but de contacter les autorités mais je fais face à mon premier problème (la journée d'hier ne compte plus): il n'y a pas de réseau, rien, nada. Je suis complètement coupée du monde, et à en croire ce que l'autre chauve a dit, je ne suis même plus dans mon monde, la bonne blague.
Je trouve finalement un petit sentier jaune à force de me balader un peu partout, sans hésitation je l'empreinte, faut dire que je commence à avoir faim avec tout ça.

Devant moi, des gens. Des gens et un bateau, je n'y croyais plus. Je m'avance à toute vitesse en direction de la sociabilité pour m'arrêter face à un homme incroyablement beau. Sa tête est couverte d'un épais bonnet blanc tacheté qui me fait penser à du coton et sur ses épaules repose un grand bâton noir.

" Excuse moi, heu je suis perdue, je sais pas où je suis ...

Ses sourcils se soulèvent très, mais alors très légèrement trahissant sa surprise. Je me suis pourtant plutôt bien exprimée, je vois pas où est le problème.

- Tu me demandes à moi un renseignement, intéressant Miss. Mais je ne vois pas pourquoi je t'aiderai, j'ai pas vraiment que ça à faire.

Ce type est désagréable et antipathique mais j'ai que lui dans mon champ de vision pour me repérer. Il a pris une phrase pour me dire qu'il n'avait pas le temps alors qu'avec ce même temps il aurait pu m'aider, il est stupide. Irritée je fronce les sourcils à mon tour.

- Moi non plus j'ai pas que ça à faire de me perdre ici, je sais pas où je suis, en général les gens paumés on les aide on te l'a pas dit ? Tu pourrais au moins m'indiquer le poste de police le plus proche, histoire que je te laisse tranquille.

Je crois qu'il va me tuer, ses yeux me lancent des éclairs tels que je suis pétrifiée sur place, je l'ai peut être un peu énervé. La susceptibilité chez ce garçon est à un niveau, je raconte pas. D'un autre côté il m'a l'air particulièrement jeune, je ne lui donne pas vingt ans et son ton largement condescendant ne me plaît pas.

- Me donne pas d'ordre Miss, ou je te découpe en morceaux (il accompagne ses paroles en désignant de son menton le grand bâton noir qu'il transporte).

- Si tu crois que ton gros bâton me fait peur laisse moi rire, tu me frappes je hurle. On va voir si y'a pas d'autres gens sur cette île.

J'accompagne mes propos en me détournant de lui et de son caractère merdique. Mes yeux glissent sur ce qu'il me semble être un équipage étant donné l'uniforme que portent tous ces hommes réunis autour du même bateau. Soudain une main agrippe mon poignet et me tire fermement en arrière, à croire que me faire kidnapper devient une habitude chez moi. Le garçon m'a retenu de partir avec un étrange sourire au visage, et je suis désormais face à lui, à seulement quelques centimètres de ses yeux gris perçants.

- Que veux-tu dire par "police" miss ?

- Comment ça qu'est-ce que je veux dire par police, je réplique en dégageant mon bras, t'es bouché ? Genre le gouvernement ou juste les autorités tu connais ?

- La marine ?

- Pourquoi tu me parles de pêcheurs ?

Lui et moi étions confus. J'imagine presque les rouages tourner à toute vitesse dans son petit cerveau tandis que je lui explique ce que je recherche. Il m'écoute attentivement avant de répéter d'un ton certain " la marine". Pour le coup je ne suis plus très sûre non-plus.

- Si c'est la marine que tu cherches, tu t'adresses à la mauvaise personne, en général j'évite d'aller les voir tu vois, on a des petits problèmes en terme de relation.

- T'es un criminel c'est ça ? T'as fait quoi, meurtre ? Viol ? Vole ? Dis moi tout de suite à quoi je m'attends, j'suis plus à ça près.

- T'es bizarre comme fille, tu le sais ?

- Je m'appelle Emma.

- Trafalgar Law.

- Comme la bataille ?

Devant son regard encore plus perturbé je change de sujet. Trafalgar Law, voilà un prénom peu commun, je me demande qui il peut-être (même si avec tous ses tatouages et ses rapports apparemment peu fructueux avec la marine, je commence à me faire une petite idée). Des bruits de pas viennent alors troubler le silence des vagues et du sable pour laisser apparaître deux hommes en combinaison blanche.