soleil soleil

c h a p i t r e I I

Chapitre 2 !
J'avoue être un peu jalouse de toutes les aventures d'Emma pas vous ?

***

Quelques jours sont passés sans que je ne quitte le bateau et l'océan. Je suis maintenant persuadée de la véracité des propos de l'homme chauve, je ne suis plus chez moi et je suis coincée. Trafalgar Law est un pirate, la marine est la police, Michael Jackson n'existe pas et des dragons venant du ciel dirigent le monde (tout semble fou mais tout est vrai).
Après mon arrivée non désirée sur le navire, le capitaine est venu discuter avec moi et ne m'a plus vraiment adressé la parole depuis, une vraie drama-queen. Je dors dans un placard comme Harry Potter et j'attends patiemment d'accoster à la prochaine île pour quitter cet équipage, en tout cas c'est ce qui est prévu. Sauf que ce qui va advenir de moi ensuite m'angoisse. Les hearts Pirates sont les seuls êtres humains que je connaisse ici, et sans eux j'ai peur de redevenir la fille perdue du début de cette aventure (bien que je le sois encore un peu).
J'ai troqué mon jean déchiré pour un pantalon blanc qui est en vérité la combinaison blanche de l'équipage que j'ai noué autour de ma taille, faut dire qu'elle n'est pas réellement classe donc je m'adapte. Et pour un tee-shirt emprunté au plus petit membre du groupe, Anis je crois, là encore drôle de prénom. En ce qui concerne mes sous-vêtements je dois dire que je n'ai jamais autant fait la lessive de ma vie.
Mon sac et son contenus sont intacts et je tente pour la énième fois d'appeler mes frères, le regard fixé sur l'écran brisé par mes nombreuses chutes maladroites d'il y a longtemps. Celle en haut à droite, juste au coin en forme de triangle, lorsque je venais d'acheter mon téléphone et que Martin m'avait sauté dessus pour le "regarder de plus près". Celle qui le parcours en diagonale, après avoir commandé un lot de pizzas que je tenais seule dans mes bras instables ou j'avais du choisir entre sauver les pizzas ou sauver mon téléphone (j'avais choisi les pizzas). Et la dernière tout en bas, semblable à un gribouillage, faite après m'être disputée avec le plus grand de mes petits frères. Les souvenirs remontent à la surface tandis que je pense que je devrais prendre plus soin de mes affaires.

Ma porte s'ouvre soudainement dans un fracas assourdissant, faisant trembler l'étagère accrochée au mur face à moi dont le contenu s'écrase sur mon visage en un gros "boum". La poussière que renfermait le livre qui vient de me tomber dessus me fait éternuer et c'est sans surprise que je me retourne pour faire face aux incorrigibles Shachi et Penguin. Morts de rire devant ce spectacle inimaginable, c'est pourtant Bepo (l'ours polaire terrifiant qui est en fait la plus gentille des peluches) qui s'excuse.
" On ne vous a jamais appris à TOQUER AVANT D'ENTRER ESPÈCE D'IDIOTS !

- On, on est désolés Em, Emma-chanahahahaha,  disent-ils en chœur tout en se moquant ouvertement de moi et de mon nez maintenant rouge (j'en suis sûre je peux sentir mon cœur battre dans mes narines).

Je frotte mon nez en reniflant dédaigneusement et me lève pour mieux me confronter aux deux imbéciles de ce navire. Pourquoi diable viennent-ils me déranger dans mes moments de réflexion profonde ?

- J'espère que vous ne venez pas d'exploser ma porte pour rien, même si ça ne me surprendrait pas en fait.

- Ho allée Emma, me dit pas que t'étais occupée là, si ? Penguin s'exclame avec un air moqueur dans sa voix, je peux reconnaître ce genre d'expression des kilomètres à la ronde. Tout comme la lueur perverse dans les yeux de Shachi directement dirigés vers mon soutien-gorges étalé sur mon lit, trempé.
J'attrape le livre à mes pieds et le balance au nez du pervers aux lunettes de soleil, le sien aussi est tout rouge maintenant.
Dans un fou rire incontrôlé, Penguin m'explique alors (enfin) la raison de leur venue, Bepo le dos toujours courbé sous les excuses.

- Avec les gars on s'était dit qu'on vaudrait bien faire un concours tu vois, commence donc Penguin.

- Une compétition même, complète Shachi à peine remit de son attaque nasale.