c h a p i t r e V

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Nouveau chapitre, que je divise en deux parties pour ne pas qu'il soit trop gros !
Merci aux lecteurs et ceux qui ont voté et rajouté cette histoire dans leur liste de lecture, ça me fait très plaisir :)
Tout de suite le chapitre :

***
          Sur ce bateau personne ne veut me répondre. Une journée que j'attends, enfermée dans une chambre sans nouvelles du monde extérieur. Je ne sais pas où sont Shoyo et Jewelry. Je ne sais pas où on m'emmène. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour en arriver là.
Je me suis réveillée dans un lit, on s'est présenté à moi, m'a apporté de quoi manger et me changer puis plus rien, le calme plat.
Et me voilà à attendre seule et inquiète. La porte est fermée à clé, les hublots verrouillés pour m'empêcher de m'enfuir à la nage (tout était prévu pour m'accueillir finalement).
Le silence dans lequel je suis plongée depuis ce matin est pourtant ce qui m'effraie et me dérange le plus. Il n'est pas normal. Je peux à peine sentir les roulements du bateau ou les vagues taper contre la coque. Il n'y a rien pour rompre le vide de l'atmosphère, juste ma respiration ou mes battements de cœur. Et ça m'inquiète.

On toque soudainement à ma porte, sûrement le petit soldat de toute à l'heure qui vient reprendre mon plateau (j'ai un peu l'impression d'être une star ou une princesse que personne ne peut approcher). La poignée tourne et entre à ma grande surprise le commandant du navire.
C'est le même homme qui m'a repéré et poursuivi sur Odaya, après notre fuite à bord du super bateau de Jewelry, lui et ses hommes ont sûrement du se lancer derrière nous.

" Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre, il accompagne ses paroles en me montrant la sortie de sa grande main.

Est-ce que je veux sortir ? Oui. Je me lève du lit et marche en sa direction. De toute façon si j'avais dit non, il m'aurait sûrement forcé à venir avec lui, c'était juste par "politesse". Je rappelle d'ailleurs qu'ils viennent en soit de me kidnapper (encore) et que donc, leur politesse, ils peuvent se la foutre dans le cul.
Je l'accompagne dans les différents couloirs qui mènent à mon avis sur le pont principal du vaisseau. En ouvrant une dernière porte, je peux enfin voir la mer, le ciel, le soleil, et sentir le vent sur ma peau (ha bah nan y'en a pas). Depuis que je suis dans ce monde, je me suis pas mal habituée à toute cette ambiance maritime, et rester une journée enfermée m'a quelque peu dérangé.
Mais pas le temps de s'extasier sur la beauté du paysage : le commandant machin truc m'oblige à avancer.
Il se déplace vachement vite et j'ai du mal à le suivre, surtout avec tous les soldats qui me coupent la route sans arrêt. Ils ne peuvent pas s'entraîner ailleurs ? Je manque de me prendre un coude dans la gueule et arrive finalement à destination. Nous sommes à l'avant du pont, la proue si les leçons de Shachi et Penguin sont toujours dans ma mémoire. De là, on a une vue imprenable sur l'immensité de l'océan qui se confond au loin avec le ciel. Le même bleu à perte de vue, et pas une seule vague. Tout est parfaitement plat, rien pour éclabousser la coque du bateau ou balayer mes cheveux en arrière.

- Pourquoi il n'y a pas de vent ?

Le commandant semble surpris par ma question, il ne s'attendait sûrement pas à ce que je parle la première, mais j'ai pas vraiment ma langue dans ma poche et je suis de nature curieuse. Il se racle la gorge avant de me répondre sans me regarder.

- Vous êtes maline, en effet il n'y a pas de vent et cela n'a aucun rapport avec la météo.

J'écarquille les yeux de surprise, comment ça "aucun rapport avec la météo" ? C'est pourtant ça qui dirige le temps non ?

- Nous sommes sur Calm Belt, voyant que j'attends plus qu'un simple nom qui ne m'éclaire pas du tout, il continue ses explications, c'est une mer qui se divise en deux et entoure Grand Line. Son nom vient se sa particularité à n'abriter aucun vent ce qui y rend la navigation difficile, par ailleurs cette mer est infestée de monstres marins ce qui décourage beaucoup de navigateurs à s'y aventurer.

- Des monstres marins ? Je questionne dubitative, genre le kraken ?

- Le krak-? Hum ne vous inquiétez pas, la coque de notre navire est faite de granit marin ce qui rend notre présence indétectable, aucun montre n'osera nous attaquer.

- Mais pourquoi on passe sur cette mer si elle est si dangereuse, autant aller sur Grand Line non ? (et puis c'est quoi le granit marin ? Une roche maritime certes, mais de là à nous rendre invisible ...)

- Nous avons pour but de vous ramener au Quartier Général de la Marine, pour cela nous devons traverser Red Line puis passer par Marie Geoise pour rejoindre le nouveau monde. Calme Belt est le moyen le plus simple et sécurisé pour s'y rendre et traverser Reverse Mountain.

Il finit son monologue en me regardant droit dans les yeux l'air de dire "c'est bon, t'as compris ?". Et la réponse est "non je n'ai pas compris". Tout simplement car je n'ai pas la moindre idée des lieux dont il parle. Mais dans les grandes lignes, j'ai saisi qu'on m'emmenait à leur QG. Ce qui ne m'enchante pas vraiment en fait. C'est pas là que je vais retrouver Jewelry et Shoyo, d'ailleurs ils en ont fait quoi ? Je m'apprête à  lui poser la question tout en déferlant ma haine sur lui lorsque je suis interrompue par une drôle de sonnerie. De sa veste, le commandant sort un escargot jaune géant qui semble émettre ce fameux "berebereberebere". Quel escargot dans le monde fait ce bruit sérieusement. Épatée, je fixe le gastéropode qui se met soudain à PARLER lorsque le commandant soulève son boitier. Ce n'est pas une blague, ses gros yeux ont changé d'expression et sa bouche se meut en fonction des mots qui en sortent. Un escargot qui parle, un escargot qui parle et possède des dents. Je manque de faire une attaque mais me ressaisis, j'ai changé de dimension, un escargot qui parle ne devrait pas me surprendre.
Trop concentrée sur l'animal, je n'écoute pas une seule information qu'il déblatère, celui-ci remarque d'ailleurs que je le fixe et son visage change encore de trait. J'aperçois une goutte de sueur dévaler son front et ses antennes trembler. Je crois que je lui fais peur, mais à moi aussi il me fait peur donc je ne m'arrête pas.
Un duel de regard s'installe entre nous deux tandis que je le déconcentre dans sa tâche. Au bout de quelques secondes, il s'arrête de parler et je souris victorieuse avant de me faire tirer en arrière par un bras : le commandant m'a attrapé et emmené plus loin sous prétexte que je dérange son appel.
Comme si cet escargot était un téléphone portable ... Mais peut-être que c'en est un tout compte fait. Je regarde plus attentivement (mais de loin cette fois) l'échange entre le commandant et l'animal et me rend compte de sa familiarité avec le téléphone. Mais je me désintéresse vite de ce processus qui commence à être beaucoup trop long pour moi. A la place je me décide à partir en exploration sur le navire. Après tout mon but n'est pas de rester, mais bien de partir retrouver mes deux amis sûrement perdus en mer. J'espère qu'ils vont bien et ne se sont pas lancés à ma recherche, si j'ai bien compris l'océan dans lequel je me trouve est plutôt dangereux, je ne voudrai pas qu'ils prennent trop de risques pour moi.

Je slalome entre les hommes en uniformes (ridicules d'ailleurs) et me balade un peu au hasard. Je cherche un canot de sauvetage, il doit bien en avoir près des bastingages ... Je ne compte pas vraiment m'enfuir maintenant, juste m'assurer qu'une issue est possible (je ne veux pas affronter le kraken tout de suite, j'ai encore foi en la vie).
Malheureusement ma mission repérage d'agent spéciale ne passe pas inaperçue : des soldats viennent vers moi.
Penchée contre une bouée de sauvetage, je les regarde avancer les sourcils froncés.

- Mademoiselle, que faites-vous ?

- Vous essayez de vous enfuir ?

- Ne montez pas sur ce canot, la mer est dangereuse !

Ils sont trois, une fille et deux garçons. Tous sont des marines, la fille est très grande, plus grande que moi et possède des cheveux violets pâles. Une frange droite lui barre le front et encadre des yeux bleus roi. Elle est devant les deux autres : un petit basané aux cheveux noirs qui fourchent dans tous les sens avec des yeux d'un doré brillant et un palot aux cheveux blancs courts dont une mèche coupe le visage en deux. Son nez à lui coule et son air fatigué me donne envie d'aller faire une sieste.
Voyant que je ne réponds pas et que je me contente de les fixer, la fille se rapproche un peu plus. Je me redresse d'un coup sec ce qui la fait reculer de surprise. Elle dérape et fait de grands gestes avec ses bras en les faisant tourner dans tous les sens, ses yeux s'écarquillent, elle bascule en arrière en hurlant un "haaAAAAaaahAHaaaAA" qui réveille les deux garçons. Ils se précipitent à son secours et la rattrapent en sautant au sol pour la soutenir.
Je suis époustouflée par cette scène digne des grands théâtres tant elle est ridicule et exagérée. Mais non, c'est bien réel et il n'y a pas une once d'humour dans ce qu'il vient de se passer. Le trio fracassant se redresse à vitesse grand V et se dépoussière tandis que je les fixe les yeux ronds, à deux doigts d'exploser de rire.

- Ho Luana tu n'as rien ? Demande le blanco.

- C'était une sacrée chute, rien de cassé ?

- Je, je vais bien, très très bien laissez moi respirer, dit la dénommée Luana en se dégageant des mains des garçons, un air tout de même gêné au visage.

- Mademoiselle que faites-vous près des canots de sauvetage ? M'interroge soudain la seule fille du groupe, elle souhaite sûrement changer de sujet.

- Moi ? Je me baladais juste, c'est un pur hasard.

- Vous n'essayiez pas de vous enfuir ? Le brun se rapproche brusquement de moi, ses deux énormes yeux dorés me fixent avec insistance.

- M'enfuir ? Pourquoi je ferai ça voyons (c'est pas comme si j'avais atterri sur ce bateau par force, que j'avais perdu mes seuls amis et qu'on m'emmenait dans un endroit inconnu sans me laisser le choix, aucune raison de partir, vraiment).

- Vous avez raison, vous êtes ici en sécurité, ce serait idiot de vouloir s'enfuir. Vous pouvez avoir confiance en la marine, le gouvernement vous protégera !

La fille, Luana, s'adresse à moi d'une parole déterminée. Elle a l'air de vouer une confiance aveugle envers la police de ce monde. Je peux voir dans ses pupilles la passion qui l'anime pour la marine. Elle croit réellement en ce qu'elle raconte, comme si mon kidnapping était justifié par le simple fait d'être "La Marine".

- Vous êtes l'invitée de ce navire, pourquoi êtes-vous seule ? C'est le garçon aux cheveux blancs qui me parle, sa voix traine et ses mots sont un peu espacés ce qui lui donne un aspect soporifique.

- Une invitée ?

- Bah oui, nous vous escortons jusqu'au Quartier Général de la marine, vous êtes notre invitée ! S'exclame le brun.

- Ho bien je vois, merci de m'accueillir ? (je vais pas jouer la carte de l'agressivité, autant rester gentille pour ne pas se faire plus d'ennemis), en fait j'étais avec le commandant lorsqu'il a reçu un appel sur un drôle d'escargot géant, du coup j'ai du m'éloigner mais il n'est pas revenu, je ne sais pas ce qu'il fait.

A mes mots, nous tournons tous les quatre la tête en direction du pont à la recherche du commandant. Celui-ci apparait toujours fièrement au bout du navire, encore au téléscargot.

- Il a l'air encore occupé par son appel, et le connaissant ça risque de durer un petit moment, on ne va pas vous laisser là comme ça, venez avec nous mademoiselle, on va vous faire visiter le navire !

Le brun m'entraine déjà par les épaules tandis que la violette commence à protester, se lançant à notre poursuite. Le blanc, lui, traine des pieds et s'agrippe à l'uniforme de la fille pour ne pas nous perdre de vue.
Les salles s'enchainent à vitesse grand V et le brun ne perd pas son temps dans les explications, sur notre chemin nous devons rapidement nous arrêter pour saluer chaque supérieurs que nous croisons, cela en devient ridicule. Ils se présentent finalement comme étant Luana, Denki et Schawn. Et leur énergie et sympathie me fait brutalement penser à Jewelry et Shoyo. Un élan de tristesse me submerge et Denki le remarque puisque nous nous stoppons d'un coup sec (Luana est encore tombée par surprise d'ailleurs).

- Ça n'a pas l'air d'aller, il  se penche vers moi tandis que les deux autres m'entourent aussi d'une aura bienveillante.

- Je pense à mes amis c'est tout, après que vous nous ayez attaqués, je ne les ai pas revu, et le commandant ne veut me donner aucune information à leur sujet ...

- Attaqué ? Nous vous avons sauvé la vie, vous êtes quelqu'un de très important pour la Marine, nous nous devions de vous mettre en sécurité, cette jeune fille avait mauvaise réputation, Luana s'exclame le regard fier, défenseure de sa patrie, son poing est serré et levé vers son visage plein d'ambition.

- Mais ne vous inquiétez pas, ils doivent avoir dérivé sur une île voisine, ce côté-ci de South Blue n'était pas particulièrement connu pour sa dangerosité, continue Schawn d'un ton las qui se veut néanmoins réconfortant.

- Et vous pensez que je peux encore les rejoindre ? Je demande soudain, une idée derrière la tête.

- Hum, là ? Maintenant ?! Aucune chance ... En plus on vient juste de commencer à traverser Red Line pour atteindre Grand Line, ce serait trop risqué de quitter le navire. Vous comptiez quitter le navire ??!!!"

Luana prend d'un coup un air terriblement choqué qui contraste avec son assurance précédente. Moi ? M'enfuir ? Quelle idée ...
Je pose ma main sur son épaule pour tenter de la calmer (vu son adulation pour la marine, ce que je viens de dire doit relever du blasphème) et son agitation disparait. Ils finissent finalement par tous rire de bon cœur et je me surprends à ricaner aussi.

Le soleil s'est vite couché et l'heure du repas est arrivée, j'ai du retourner auprès du commandant qui me cherchait depuis quelques minutes apparemment (ses appels durent longtemps). A ses côtés tout est moins amusant et je suis forcée de retrouver mon sérieux. Mes pensées se font rapidement bien plus sombres et mélancoliques.
Avec tout ce qui s'est passé, j'ai perdu mon sac qui était la seule chose qui me rattachait à mon monde, à ma famille. Mon téléphone a disparu, si mes frères tentent de me contacter je ne pourrais pas leur répondre, ils vont être tout seuls, sans moi à leurs côtés. Même les vêtements que je porte, ils viennent d'ici. J'ai l'impression que tout s'efface, mon identité, mon passé. Ma présence et mes souvenirs sont les seules preuves de mon existence.
Il faut que je trouve un moyen de ne rien oublier, j'ai peur que ça aussi, ça se volatilise.


Tandis que la nuit noire prend place dans le ciel, le réfectoire s'éclaire de joie et de bonne humeur, tout en restant dans une ambiance stricte et professionnelle.
Pour ce repas, je me trouve aux côtés du commandant et de ses subordonnés les plus proches. Bien que l'ambiance soit détendue, elle n'a rien de comparable avec Jewelry et Shoyo (qui réussissaient à dépasser le volume sonore de cette salle à eux deux).
Je ne dis mots et me contente de découper la drôle de viande présente dans mon assiette. Je repère au loin Luana, Denki et Schawn qui me saluent timidement de la main.
Un soldat sort alors de nul part et vient s'adresser à l'oreille du commandant. Celui-ci hoche la tête et l'homme repart plus vite qu'il n'est arrivé.

Aussitôt, le commandant se lève pour solliciter l'attention de la salle, il bombe le torse fièrement afin de se donner plus d'assurance et s'exclame d'une voix forte et dure :

" Soldats, nous venons d'entrer sur Grand Line, prochaine étape : le Nouveau Monde !

Les cris de joie raisonnent brusquement dans la salle montrant la détermination de tous ces hommes. C'est vrai que c'est très youpi tout ça.
Le chef se rassoit et le repas continue normalement. J'écoute les conversations entre lui et le reste de la table et tente de mémoriser le plus d'informations possibles.

- On m'a informé la présence d'équipages particulièrement dangereux à l'entrée de Grand Line.

- On va devoir être prudent, peut-être même changer de bateau pour une artillerie plus lourde.

- Quel genre de pirates pourrait se mettre sur notre route ?

- On m'a laissé comprendre que le vaisseau mère de l'empereur Barbe Blanche baigne près des premières îles de Grand Line.

En prononçant ces mots, les hommes à la table cessent de manger, à la limite de laisser tomber leur fourchette dans leur assiette (des drama queen). Je me demande qui est Barbe Blanche, ce nom me dit étrangement quelque chose.

- Pas d'inquiétude, nous nous contenterons de les éviter, notre mission ne requiert pas d'attaquer des pirates, peu importe qui ils sont. Mais si ce sont eux qui ouvrent le feu, j'ai prévenu mes supérieurs que nous ne serions sûrement pas capable d'y résister.

- Mais comment va-t-on faire pour accomplir notre devoir ?

Wow drame à la maison.

- On m'a assuré qu'une équipe à été formée pour remplir ce rôle à notre place. L'ordre a changé, nous devons l'amener sur un autre vaisseau, elle sera protégée par des professionnels, c'est dur d'admettre que nous n'avons pas le niveau requis ...

Alors comme ça je vais encore déménager ? Ça commence à être ennuyant. Bien que l'énonciation d'êtres plus "professionnels" m'effraie un peu, la situation semble devenir de plus en plus grave. Pourquoi suis-je si importante pour eux ? Pourquoi suis-je si précieuse qu'il faille me protéger à tout prix (j'ai plutôt eu l'habitude de l'inverse pour être tout à fait honnête). Depuis que je suis là, personne ne veut me donner de réponses et je commence sérieusement à en avoir marre.
Le repas se finit vite étant donné que les soldats doivent respecter un emploi du temps précis et un couvre-feu, valable aussi pour moi, quelle joie. Je sors de table toujours accompagnée par le commandant qui me ramène jusqu'à ma chambre. Sur le chemin j'ai à peine le temps d'apercevoir les étoiles et la mer que je suis déjà dans les couloirs sombres du navire. Je suis à nouveau enfermée et seule.
Quand la porte claque derrière moi et que j'entends la clé tourner dans la serrure, je soupire. Encore une longue nuit qui s'annonce.

Passer plusieurs jours aux côtés de Jewelry m'a appris beaucoup de choses, notamment sur les pirates et leur vision du monde, qui est plus ou moins différente de celle qu'on nous raconte dans les histoires.
Jewelry veut être la reine des pirates, son rêve est de surpasser tous les hommes de cette planète et je suis particulièrement en accord avec ses idées. Elle veut prôner la puissance féminine en cassant des gueules.
Selon elle, la piraterie représente la liberté. Le monde dans lequel ces gens vivent est sans pitié et injuste, elle veut y échapper en ne faisait que ce qui lui plait. Dis comme ça, je ne peux qu'être d'accord, la société ça craint.
Passer plusieurs jours en compagnie de marines tels que Luana, Schawn ou Denki m'a aussi appris pas mal de choses. Comme sur le devoir, la sécurité, la vertu qu'ils exercent au quotidien. Luana m'a parlé de son rêve qu'elle partage avec les deux autres garçons. Son but est de devenir amirale de la marine, ou même chef, elle veut servir son pays et aider la population.
Comme tous les marines (je suppose) elle déteste les pirates, j'ai donc évité de lui raconter mon amitié avec Jewelry, Shoyo ou même Law (je suis presque sûre qu'on est amis). C'est là que les opinions divergent : pour Jewelry, pirate est synonyme de liberté, pour Luana c'est synonyme de délit.
Les pirates sont des criminels sans merci qui tuent et pillent partout où ils passent. Ce sont des êtres sans coeur qui n'hésitent pas à trancher la gorge d'un enfant pour récupérer un peu d'argent. Le côté fantastique de la définition de Jewelry disparait alors.

C'est donc pour cela que les marines existent, pour détruire les pirates, faire régner la justice et protéger la population sur toutes les mers et toutes les îles. Enfin c'est ce qui est écrit sur le papier, j'ai l'impression que la vérité est un petit peu différente. Tout d'abord parce que la marine m'a kidnappée et veut m'emmener à son QG sans mon consentement (ce qui est le principe d'un kidnapping). Ensuite parce que je pense que l'homme chauve du début de toute cette aventure est de mèche avec eux. Et enfin parce que tout n'est pas tout blanc ou tout noir dans la vie, la corruption existe dans les deux camps. Jewelry est ce que j'appellerai un "bon pirate", je ne la vois pas du tout mettre fin à la vie d'un enfant. Tout comme dans chaque police on peut trouver des bavures et des traitres.
Mais bon c'est encore trop tôt pour se faire un avis. 

***
Fin !
Dites moi tout sur cette première partie, je sais que Jewelry et Shoyo étaient beaucoup apprécié mais toutes ces séparations sont utiles pour la suite de l'histoire, promis.


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