c h a p i t r e XII

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Bonjour à tous ! Ca fait longtemps HAHAHA
Désolée d'avoir mis autant de temps, la pause est finie, l'histoire peu reprendre :) merci d'avoir été si compréhensifs dans les commentaires, ça me touche beaucoup. En tout cas voici la suite ;)

TOUT DE SUITE LE CHAPITRE 

***

          Le soleil brûle mes orteils. Des grains de sable s'accrochent à mon corps et parcourent ma peau tandis que mes cheveux mouillés posent lourdement sur la douceur de ma serviette.

C'est un instant tranquille et calme que je passe avec moi même et les mouettes qui parlent au dessus de ma tête. 
Il fait beau, le temps n'est pas agité et la mer se contente timidement d'humidifier mes pieds. 

Je prends une pause dans ma vie beaucoup trop déconstruite. Se prélasser sur la plage est la meilleure sensation qui existe, et les infirmières ne diront pas le contraire. Rubis m'a prêté un maillot de bain rouge, assorti à ses cheveux et Kayleen m'a passé de quoi m'essuyer en sortant de l'eau. Désormais nous sommes toutes étalées sur les grains dorés à ne penser qu'au bruit des vagues si reposant. 

Cependant le mot "sérénité" n'existe pas au sein de l'équipage de Barbe Blanche. Et parce qu'il est impossible de vivre un instant paisible, des pas bruts se font entendre dans la terre et rapidement le cri de Ace résonne sur toute la plage.
Je le sens se rapprocher de moi, et avant que je n'ai l'occasion de faire quoi que ce soit, il abat violemment sur mon visage rougit un journal.
Ma vue se trouble et je me dépêche de retirer le papier de ma tronche pour frapper le brun avec. 

" T'AS VU, T'AS VU ??!

- Non Ace je n'ai pas vu. 

Il me tend alors brusquement la feuille sous mes yeux et je suis forcée à lire, ou plutôt regarder la première de couverture qu'il me présente. 
Là, face à moi se tient la une du journal qui expose en grosse lettre un tout nouvel avis de recherche. Je peux discerner en gras le nom de Monkey.D Luffy ainsi qu'en dessous de ce que je suppose être sa photo, une prime s'élevant à 30 000 000 de Berrys. 

- Il a un sacré sourire ce garçon. 

- T'as vu, t'as vu hein, il est pas génial ?!

Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit que déjà Ace m'arrache le papier des mains et s'en va en courant vers Satch et Marco qui jouaient aux cartes plus loin. Je me redresse et m'en vais les rejoindre pour en savoir plus sur ce petit singe. 
L'affolement du brun au chapeau orange ne désemplit pas et c'est rapidement toute l'île qui a le droit de voir l'avis de recherche du jeune Monkey.D Luffy sous les hurlements du pirate. 

- Ace, c'est qui Lüffy ? 

- Luffy Emma, Leeeuuuuffy, C'EST MON P'TIT FRERE ! 

Tout joyeux il saute autour de Marco, Satch et moi en brandissant fièrement l'avis de recherche de son cadet.
Les autres commandants se sont joints à nous et c'est en cercle qu'on écoute Ace raconter difficilement les péripéties qui ont amené son frère à avoir une telle prime. 

- Le jeu-jeune pirate d-du nom de Monkey.D Luffy, filse du visse amiral Garp a-

Je tire Ace par le bras et lui prends délicatement le papier des mains. Il ne rechigne pas et se pose avec soulagement à mes côtés, le pauvre écorchait tous les mots et transpirait à grosses gouttes face à la calligraphie présente devant lui.
Mes yeux se posent sur le paragraphe et je reprends à la suite d'Ace qui m'écoute attentivement. Visiblement seul son frère peut le mettre dans cet état, et cette facette du pirate est attendrissante. Je racle ma gorge, lui souris et continue la lecture. 

- Après avoir vaincu les trois plus grands mercenaires d'East Blue : "Baggy le Clown", 15 000 000 de Berrys, Le redoutable "Captain Krieg" avec une prime de 17 000 000 de Berrys et "Arlong le requin-scie" valant 20 000 000 de Berrys ; le fils du vice amiral "Garp aux Poings" entre dans la cour des grands. La marine n'a pas hésité à mettre les grands moyens pour arrêter ce nouveau pirate qui fait déjà frémir les océans. Un nouvel ennemi redoutable fait trembler les mers et laisse entendre sa future place de roi des pirates. 
Ce n'est par ailleurs pas le seul à se faire remarquer, le capitaine des-

- VOUS AVEZ VU CA ?! LUFFY EST VRAIMENT TROP FORT HAHAHAHA !!!

Ace m'interrompt d'un coup, soudainement plus du tout intéressé par la suite du texte qui ne concernait pas son petit frère. Mais c'est vrai que c'est assez impressionnant, d'un autre côté, ce doit être de famille cette force surhumaine. 

- LES GARS ! LE FRERE D'ACE A EUT UNE SACREE PRIME, FAUT FETER CA !!!! 

Les hommes se mettent alors d'accord pour (encore) organiser une fête pour ce soir afin de célébrer dignement la naissance du "futur roi des pirates".
Je baisse légèrement la tête pour tenter de mettre un peu d'ombre sur le journal. Je n'ai pas fini ma lecture et mes yeux n'ont pu s'empêcher de s'accrocher au capitaine cité à la fin du paragraphe sur Luffy. En y regardant bien, je peux clairement distinguer un nom qui m'est familier : "Trafalgar Law". Piquée par l'intérêt, je m'empresse de poursuivre ma lecture. J'apprends ainsi l'entrée du capitaine des Hearts Pirates sur Grand Line, océan où je me trouve actuellement. Sa réputation commencerait déjà à faire frémir les marines qui l'auraient surnommé le chirurgien de la mort. 
Je ris face à ce diminutif qui selon moi ne correspond pas totalement au gamin que j'ai rencontré sur un vieux bateau en bois. J'aurai plutôt dit "jeune homme en quête de reconnaissance", mais chacun son avis.

Je sens soudain quelque chose me chatouiller l'épaule et avant que je n'ai le temps de deviner ce que c'est, une voix grave résonne dans mon cou :

- Bah c'est qui ça Traflgear Lo ?

Je ris à l'absurde remarque de Satch dont les cheveux tenus sous forme de banane touchent toujours ma peau.

- Trafalgar Law idiot, un pirate dont vous devriez apparemment vous méfier.

Il se saisit du papier et scrute avec attention l'avis de recherche du brun aux tatouages.

- 40 000 000 de Berrys ? C'est pas cet ado qui va nous faire peur, crois moi. La Marine n'a vraiment plus de couilles de nos jours, à s'inquiéter de tout...

Je remarque que son regard se perd au loin, brillant sous le soleil brute de Chishiki, ses cheveux bruns se tintent de reflets roux. Je ricane à cette scène très peu poétique et reprends le parchemin des mains du pirate. Mieux vaut-il ne pas l'abimer, Ace serait sûrement content de conserver le premier article sur son frère, bien qu'il y soit présenté en tant que criminel. Je pars ranger le journal dans un sac que les filles m'ont, là aussi, donné. Les genoux sur ma serviette turquoise, une main délicate tapote (encore) mon épaule. 

Le visage angélique de Mainee me fait automatiquement sourire, ses fils roux mouvent au gré du vent et forment une couronne de feu autour de son visage rond. Derrière elle, je vois quelques infirmières se dandiner : Rubis à les poings posés sur ses hanches, un air faussement renfrogné sur la face, Kayleen se tient bien droite et argumente avec Claes qui réplique sans ménagement avec son accent.

- Oui ?

- Les filles et moi voulions te proposer de venir faire les boutiques avec nous étant donné que tu n'as rien à te mettre.

Je rougis. Elle me fixe en attente d'une réponse mais je ne peux que bégayer. Leur sourire se fait plus prononcé en me voyant si gênée, je n'ai pas l'habitude d'être sujette à autant de gentillesse. 

- Mais j'ai pas d'argent non plus,

- Ne t'en fais pas pour cela darling, the old man peut bien te donner quelques pièces, tu t'occupes plus de ses fils qu'il ne le fait lui même !

Claes ne perd pas le nord et me pousse à accepter la proposition qui, en un sens, n'en est pas une puisque je n'ai en réalité pas le choix. Rubis me saisit brusquement par le bras pour me tirer vers elles et Mainee pose sa main dans mon dos comme pour me rassurer. Toujours en maillots de bain, nous décidons de nous revêtir pour être un peu plus distinguées.
J'enfile un short en jean bleu qui m'arrive aux genoux et un top rouge à bretelle qui recouvre à peine la moitié de mon ventre. Claquettes aux pieds j'observe la troupe se préparer et saisir leurs affaires.

Mainee porte une courte robe blanche légèrement transparente qui laisse entrevoir son maillot de bain en maille clair. Elle recouvre sa tête d'un large chapeau en paille et un sac se balance sur ses épaules. Rubis s'immisce dans un mini short noir troué auquel s'accroche une grosse ceinture. Elle laisse son haut de bikini sombre dévoiler sa forte poitrine. A ses pieds Kay enfile ses chaussures à talon qui complètent sa tenue : une longue jupe bleu clair suivie d'un haut à bretelles blanches. Il ne reste plus que Claes qui revêt sa combi-short à paillettes violettes et ses énormes lunettes de soleil.

Une fois habillées, nous sommes prêtes à partir pour cet après-midi shopping improvisé. Je vois au loin, en attendant Fiona qui nous rejoint en courant, Marco nous observer.
Le blond a ses yeux posés sur moi, et j'y distingue une certaine lueur moqueuse. Je lui lance rapidement un doigt avant de suivre les filles qui s'amusaient déjà sans moi.

Les rues de Chishiki sont agréables. L'atmosphère de l'île repose mon esprit tourmenté par les révélations d'hier soir. 
Les passants font du lèche vitrine et des enfants courent dans les ruelles. Les terrasses sont pleines et bruyantes, les voix se mélangent aux rires des oiseaux qui chevauchent le ciel. La bonne humeur règne autour de moi et j'y participe activement.
C'est finalement suite à une énième fausse dispute entre Rubis et Kay que Claes prend les devants et nous fait rentrer dans la première boutique.

Nous sommes toutes excitées à la vue de tant de merveilles. On file dans les allées, on touche les nombreuses matières qui nous font de l'œil et on rigole en chœur. Je vois s'entasser des vêtements sous les bras de Claes tandis que Rubis commence déjà à marchander avec le vendeur.
Mais inconsciemment je reste en retrait. Je n'ai pas envie d'abuser de leur politesse, et voir tous ces habits autour de moi me rappelle que je ne les mérite sûrement pas.
Les filles comprennent rapidement mon malaise en me voyant à l'écart. D'un même mouvement elles se rapprochent de moi, agrippent ma taille, mon dos, ma tête et me poussent jusqu'au fond des cabines.
Elles tirent le rideau et m'empêchent de sortir alors que je me mare de leur bêtise et de leur spontanéité qui me touche plus que nécessaire.
Aujourd'hui je n'ai pas le choix, je dois leur faire confiance et accepter ce qu'elles m'offrent (ou ce que me donne Barbe Blanche indirectement). Pas que j'ai vécu une vie malheureuse, loin de toute sociabilité à trainer dans les poubelles, mais disons que très peu ont été les personnes capables de m'offrir des présents. Et encore moins étaient celles à qui je pouvais accorder un semblant de confiance. 
Alors en les voyant toutes s'affairer pour moi, sans préjugés, en voyant cet équipage fêter mon existence casi tous les soirs, sans s'intéresser plus que ça sur mon passé, j'ai l'impression de former ce cercle d'ami dont je rêvais depuis longtemps.

Je souris de ma large grimace reconnaissable entre mille. Dans le miroir je ne peux que m'observer, cernée de part en part par mon reflet qui me renvoie l'image d'une nouvelle femme. Mon corps est inchangé, des cuisses musclées, des abdominaux dessinés et une mâchoire sculptée, je suis physiquement la même que dans mon autre monde (bien que ma peau ait pris une teinte ou deux). Mais je ne vois plus dans mes yeux cet air perdu qui pouvait me caractériser au début de cette aventure. Je ne me l'étais pas forcément avouée, que cette situation m'effrayait, mais maintenant je l'entreprends avec plus de confiance et d'assurance. Plongée dans mes réflexions dont l'utilité reste à questionner, une main sortie de nulle par me surprend et me tend un nombre incalculable de cintres sur lesquels s'écrasent des dizaines de tissus.

- TIENS ENFILE MOI CA ! Rubis me lâche brusquement un ensemble et repart aussitôt.

- Keep it cool my belle, n'oublie pas que tout est dans l'attitude, tu reconnaîtras ma tenue entre mille, c'est la best ! S'exclame Claes qui fait à son tour sa promo.

- Ne les écoute pas Em' elles veulent te pervertir alors que la simplicité triomphe toujours sur l'excentrisme abusif. La mienne te conviendra le plus, Kay me tend poliment sa tenue soigneusement pliée.

- J'ai choisi ces vêtements selon la volonté de la nature et de l'esprit du vent, mon ami de toujours, de cette manière tu pourras ressentir le pouvoir de la terre, Fiona s'en va en un coup de vent mystérieux.

J'entends les filles piailler à l'extérieur de la cabine sur quelle tenue m'ira le mieux et dévoilera au maximum la véritable moi.
Mainee ne m'a rien donné, interloquée je passe ma tête entre le rideau et le petit mur pour capter son regard. J'aperçois finalement la jeune infirmière toujours à l'avant du magasin, la tête penchée sur deux hauts : elle semble douter et je trouve ça adorable.

Sans plus attendre je me déshabille et enfile la première tenue : celle de Rubis. A l'image de la jeune femme, celle-ci met en valeur mon corps et en accentue certaines parties. Cependant la matière reste agréable et en même temps sauvage. 

Je sors et défile devant les filles qui m'acclament. Je me tourne, imite la pose du mannequin à côté de moi et les laisse toucher la matière du vêtement. Chacun y va de son commentaire mais Rubis est certaine que c'est la tenue qu'il me faut.

Je repars en cabine sous les encouragements de Claes qui est impatiente de me voir porter sa tenue.  
Des strass, de hauts talons et des bijoux à gogo, mon corps croule sous les accessoires en repartant défiler. 
Je me pavane encore une fois, me penche, danse, teste la résistance du tissus mais en conclu rapidement que cela ne me convient pas. 
Après plusieurs essayages, on repart chacune avec au moins un sac. J'ai sélectionné quelques articles de ce que m'ont proposées les filles et grâce aux charmes de Rubis, c'est en payant moitié prix que l'on ressort de la boutique.

On continue comme ça le long de la rue, s'arrêtant dès qu'un habit nous tape dans l'œil. J'achète des shorts, des t-shirts, des produits de beauté et même quelques accessoires : rapidement nos bras finissent tous chargés. 
En entrant dans une énième boutique, je repère des sous-vêtements en dentelles soldés et je m'empresse d'aller les essayer. 
J'en prends plusieurs avec moi en variant les couleurs et les matières. Je choisis quelques brassières de sport et je vois que Claes en fait tout autant mais avec des tenues bien plus érotiques. 

Satisfaite de mes trouvailles je remarque finalement Mainee, le regard fixé sur un petit ensemble couleur crème. Je lui tapote l'épaule et elle sursaute, prise sur le fait. Ses joues rougissent d'un coup et elle baisse la tête pour dissimuler son visage derrière ses cheveux.

- Tu fais quel tour de taille ? 

Elle lève brusquement les yeux vers moi, un air affolé. 

- Hein ?!

- Tu mets du combien ? On va regarder si il y a ta taille. 

Elle semble chercher ses mots et je souris tendrement en la regardant. Finalement elle me répond, toujours rouge de gêne et je l'aide à trouver l'ensemble parmi la pille disposée devant nous.

On paie et on ressort une nouvelle fois les bras chargés de trouvailles.

- Ho !

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a Em' ?

- Rubis, droit devant nous, serait-ce ?

- Ho ! Emma, tu es un génie, du plus profond de mon cœur je te le dis haut et fort : OUI ! 

Rubis m'attrape par les épaules et je l'agrippe à mon tour, ensemble on part en courant en direction du glacier que je viens de repérer. Lorsque le reste de la troupe a compris où nous les guidions, elles nous suivent à vive allure, désireuses de se poser un peu après cette longue séance shopping. 
Toutes excitées nous faisons la queue derrière le stand de glace en discutant de plus bel. Rubis et Kay se disputent sur le meilleur parfum de glace et j'entre dans la conversation pour mettre les choses au clair.

- Mesdemoiselles, mesdemoiselles. Ce débat est inutile ! Voyez vous, ni le mélange vanille-fraise ni le mélange caramel-noisette ne peuvent ne serait-ce que tenter d'égaler la menthe-chocolat, c'est comme ça, vous n'avez aucune chance ! 

Un silence. 

- Emma, tu devrais rester en dehors du débat. 

- Hein ?

- T'as des goûts de chiottes."

Outrée, je lève haut les sourcils et porte ma main à ma poitrine pour intensifier mon étonnement et mon dégout. Les filles se moquent de moi et je fais semblant de bouder dans mon coin, attendant patiemment ma glace menthe-chocolat. 
Lorsque nous sommes toutes servies, on s'installe sur une rambarde en pierre qui donne sur la plage. La fin de l'après midi se fait ressentir, les rayons du soleil sont orangés et doux, la ville se teint d'une dernière couleur dorée. 
On discute tranquillement en mangeant et en s'échangeant nos glaces, bien que personne ne veuille tester la mienne.

" Nan mais pour Fiona c'est clair, son Jolly Roger ce serait une tête de mort avec une fleur sur la tête et des plantes, tu sais genre des lianes à la place des deux os.

- Mais je ne suis pas une pirate. 

Fiona répond à Rubis d'un ton calme.

- Ha bon ? Comment est-ce que tu appelles une infirmière d'un équipage pirate, qui plus est d'un empereur alors ?

La châtain semble réfléchir quelque temps, avant de s'adresser à Rubis qui la regarde l'air de dire "je t'en bouche un coin hein".

- Une femme libre qui se laisse guider par le vent.

Rubis souffle exaspérée par les réponses implacables de son amie et se tourne vers nous.

- Ok, Fiona est hors jeu, Claes ton drapeau vas y fais nous rêver ! 

- Humm, le mien serait shiny, des lunettes de soleil, maybe une perruque blonde sur la tête, I don't know,

- J'ajouterai bien des étoiles.

- Yes Emma, c'est totally moi, une star

On rigole ensemble lorsque mon tour arrive. 

- Mon drapeau pirate ? Je n'y ai jamais vraiment réfléchi ... Des seringues à la place des os sans doute ... Ho et elles cracheraient du sang ! Et derrière des anneaux vous savez comme sur les planètes qui ont des ceintures la. 

- Je vois pas de quoi tu parles Em' mais t'aurais un vrai Jolly Roger à faire fuir les autres pirates ça c'est sûr ! 

Je high-five Rubis lorsqu'on se décide toutes à se remettre en route pour rejoindre le reste de l'équipage à l'hôtel. Passer toute la journée à l'extérieur à se balader et à se dorer sous le soleil nous a pas mal fatigué et nous avons toutes une seule envie commune : prendre une bonne douche. 
Le retour se fait donc plus tranquille bien que nos mains et nos bras aient du mal à tenir tous nos sacs (on aurait du accepter la proposition de Satch qui voulait nous accompagner).

- Qu'est-ce qui se passe entre toi et Ace Emma ? 

Kay me sort de mes pensées.

- Hum ? 

- Je vous trouve très proches tous les deux ... 

Et j'explose de rire. Elles me lancent toutes des regards curieux qui font redoubler mon hilarité et rapidement nous sommes toutes prises de soubresauts, sauf Kay évidemment.

- Alors là, je ne vois pas ce qu'il y a de si drôle.

- A-Ace est tout sauf un amant potentiel, je parviens à articuler entre deux ricanements, je le considère plus comme un de mes petits-frères. 

- Ha ouais la bro-zone, sympa pour lui. 

- T'as des petits-frères Emma ? 

Mainee me demande et je remarque que sa question intéresse les autres.

- Bah oui pourquoi ? 

- On ne sait pas grand chose de toi ... 

Je les regarde une à une et me décide finalement à m'ouvrir un peu, après tout cela fait longtemps que je n'ai pas penser à ma famille. 

- J'ai quatre frères, Maxime est le plus grand, il a quasi mon âge sauf que je suis née en avril et lui en mai. Ensuite il y a Quentin, lui a trois ans de moins que moi, puis Yanis, quatre ans de moins et enfin Samuel, le plus petit qui doit avoir ... six ou sept ans de moins ?

- Vous êtes une famille nombreuse. 

- Ils te manquent ? Kay me demande. 

- Beaucoup, même si on n'est pas frères et sœur de sang, j'ai grandi avec eux et je les considère vraiment comme ma famille. 

Mainee pose sa main sur mon épaule pour me réconforter et Fiona m'attrape le bras. Elles forment un cercle autour de moi comme pour me montrer qu'elles sont là en cas de besoin et je leur souris faiblement. 

- Tu sais l'équipage de Barbe Blanche c'est aussi un peu comme une famille. C'est pour ça que le capitaine appelle ses matelots "fils" et eux "père". Ils se considèrent tous comme tel et, en quelque sorte, tu en fais partie tu sais, de cette grande famille. 

Je prends un moment pour assimiler ce que Rubis m'a dit. Nous sommes arrivées à l'hôtel et je croise le regard de Ace qui sourit en m'apercevant. Rubis me décoiffe comme pour me réveiller et je leur dit un rapide mais sincère merci avant que Satch n'arrive en courant pour se saisir de nos sacs. 

- EMMA !!!"

Ace s'élance dans ma direction, son chapeau volant dans son dos avant de me sauter dessus. Je n'arrive pas à le rattraper et tombe au sol, l'entraînant dans ma chute. On rit tous et la bonne humeur reprend place dans la pièce. 

Les pirates ne sont pas si méchants après tout, et un équipage peut apporter bien plus que des compagnons de route, comme une famille par exemple. Les cheveux de Ace me chatouillent le cou et je le sers plus fort dans mes bras. Il rit de plus bel, se saisit de ma taille pour me balancer sur ses épaules et je me retrouve la tête en bas. Une larme de joie s'échappe de mes yeux, Marco nous regarde d'un air amusé en buvant sa choppe de saké. Je lui souris et il me le renvoie. Non, décidément, ils ne sont pas si méchants. 

***

          L'ambiance était glaciale dans le bureau du chef de la marine. Sengoku réfléchissait. Il était debout, droit, les sourcils froncés : concentré. 
Sa large main agrippait un papier maintenant froissé. Ses billes noires fixaient le document, l'amiral commandant en chef de la marine était énervé. 

Il n'y comprenait rien. Le rapport de son équipe personnelle indiquait des îles ravagées à l'entrée de Grand Line par des membres de la marine. Il n'avait pourtant autorisé aucun massacre, il n'avait pourtant envoyé aucune équipe là-bas, il n'y avait pourtant rien qui ne pouvait menacer autant la marine sur ces îles sans importance. 

Alors il était en colère. Parce que plus il y pensait, plus il commençait à comprendre ce qui se tramait sur les océans, et pour sûr, il n'aimait pas ça. Il jeta un dernier coup d'œil à la feuille puis, de sa grosse patte, écrasa le papier avant de le donner à sa chèvre.
Il en avait déjà mal au crâne.

***

FIN ! 

Allez dites moi tout ;)
Est-ce que la relation entre Emma et Ace est adorable ? Oui
Est-ce que je ship légèrement Emma avec Mainee ? A peine.

soleil soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant