Love Letter •Namgi•

T

Le média me fait littéralement fondre ╥﹏╥
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- Désolé, pardonne moi mais je ne supportais plus de te voir souffrir sans rien faire.

Je lui lançais un regard noir et me levais sans un mot pour me diriger vers la porte.

- Tu vas où Yoon ?

- Loin de toi pour réfléchir.

J'allais claquer la porte lorsqu'un sanglot atteignait mes oreilles. Je me tournais vers mon meilleur ami, inquiet et le vis se retenir de pleurer. Je m'approchais de lui précipitement pour le prendre dans mes bras.

- Je ne voulais pas dire ça désolé. Ton acte ma blessé parce que tu l'as fait sans me consulter et qu'en plus il doit sûrement se douter que c'est moi vu que tu es mon meilleur ami. Je ne voulais pas forcer le destin parce que l'avenir me faisait peur...je voulais quelque part que les choses restent tels qu'elles parce que je voulais garder cet espoir qu'un jour il m'aimerai, je voulais rester dans l'illusion d'un possible amour entre lui et moi. Je ne t'en veux pas, je m'en veux à moi de t'avoir inquiété et que tu te sois toi même déplacé pour moi. Merci.

Il fondis en larme dans mes bras tandis que je pleurais silencieusement de le voir dans cet état.

- Désolé. Je ne voulais pas te blesser. Yoon t'es ce qui m'est de plus cher alors ne m'abandonne pas, ne t'éloigne pas de moi...je t'en supplie.

Ses mots étaient prononcés avec tellement de souffrance que ça me crevait le coeur. Il tenait fermement mon t-shirt entre ses doigts comme si j'étais sa seule bouée de sauvetage, son dernier rempart. Il me regardait avec des yeux larmoyant et suppliants qui me firent craquer à mon tour.

- Jamais. Je t'aime bien trop pour ça.

Nous nous sommes mis à pleurer dans les bras l'un de l'autre, moi de le voir dans cet état et lui blessé par un amour différent du sien, mais ça je le savais pas. C'est sur cette note triste qu'il s'endormit dans mes bras. Je l'allongeais dans le lit, plaçais correctement la couverture sur lui et en fit de même pour moi.

Je regardais le plafond silencieusement depuis une heure sans pouvoir fermer l'oeil lorsqu'une notification vint briser le silence troublant dans lequel je me trouvais. Je regardais mon téléphone affiché un message du même expéditeur, Namjoon. Je me mis à paniquer.

Sais-t-il qui je suis ? Que vais-je répondre ? Va-t-il s'ennuyer de moi ?

Je décidais de prendre mon courage à deux mains, de vider la tête et d'y aller sans réfléchir. J'ai passé la nuit à discuter avec Nam, j'avais enfin le sentiment d'être proche de lui, qu'il m'était enfin accessible, que je pouvais enfin lui offrir réellement mon coeur. On a appris à se connaître, à s'apprivoiser et dire "tout haut" ce que notre coeur avais du mal à dire face aux autres.

Les rayons du soleil s'abbatait sur mes yeux clos, les faisant frétiller et froncer mes sourcils. J'émergeais donc brutalement de mon paisible sommeil suite au réveil brutal de mon meilleur ami, qui venait d'ouvrir en grand les volets. Je grogne et lui lance en pleine poire mon coussin, mécontent. Il éclate de rire et me le lance à son tour avant de courir et de s'étaler comme une crêpe sur mon faible corps.

- Lève toi ! T'es lourd avec ton poids d'éléphants en rute !

Il se lève en me tirant la langue puis tombe parterre sous mes éclats de rires, à cause d'un des coussins qui y était resté après mes lancées sur cible. Je m'approche de lui en me tordant de rire lorsque tout à tout il me tire vers lui brutalement me faisant tomber sur lui.

Mon rire s'est tout de suite évaporé lorsque mes yeux tombèrent dans ses yeux sombres. Nous regardions dans les yeux tandis qu'une tension que je n'arrivais pas identifier se fit autour de nous. Je vis alors le regard de Tae descendre sur mes lèvres et sans que je le vois venir, il posa ses lèvres sur les miennes me faisant écarquiller les yeux. Je restais de marbre et ne lui renvoyais pas l'échange lors de son baiser, trop choqué par son action.

Une fois mes esprits revenus en place, je le repoussait violemment de moi et me relevait rapidement de lui comme si celui-ci avait la peste. Je le regardais horrifié et blessé parce que mon meilleur ami, celui que je considérais comme ma propre famille, m'a volé mon premier baiser.
Mes larmes se sont tout à coup mis à couler le long de mes joues, sous son regard anéanti et perdu. Il tremblait et semblait hésiter à m'approcher. Ses larmes coulaient à leur tour et il me regardait à nouveau avec ses yeux de chien battu que j'aimais plus que tout et auquel je ne pouvais rien refuser.

- J-je suis déso-

- Non...Sort. Pars, j-j'ai besoin de réfléchir.

Malheureusement, aujourd'hui, je résistait à son regard et ne laisserai pas passer ça.