Love Letter •Namgi•

T

L'après midi, je me dirigeais donc d'un pas hésitant vers mon établissement scolaire, appréhendant ma confrontation avec Tae. Il a essayé de m'envoyer des messages et de m'appeler pour s'excuser mais je n'y répondais pas. Mon coeur était bloqué comme si on y avait planté une dague pour empêcher son mécanisme et sa circulation. Je lui en veux beaucoup pour son acte mais j'en suis surtout bouleversé. Je n'aurais jamais imaginé qu'il me voyais autrement, qu'il voyais notre relation autrement. Tout à coup la culpabilité m'envahit. Celle de ne rien avoir vu et celle de lui avoir exprimer en long et en large mon amour démésuré pour Namjoon.

Un torse se planta alors devant moi, me coupant dans mes songes et ma marche. Je relevais mon visage auparavant baissé pour tomber sur visage resplendissant de Namjoon qui me souriais à pleine dents.

- On va au lycée ensemble ?

Je lui souris faiblement et acquiesce timidement, repensant à nos textos de la veille. Je m'étais livré à lui, bien décidé à faire avancer les choses entre lui et moi mais lui a voulu, avant de me situer sur ses sentiments, me révéler quelque chose.

Nous marchions donc silencieusement en direction du lycée, le soleil chaleureux de l'été nous accompagnant dans notre périple lorsque Namjoon s'adressa à moi.

- Tu m'as pas l'air bien. Pourtant hier...tu avais l'air heureux.

- Désolé. Je me suis disputé avec mon meilleur ami alors ... je suis un peu triste.

- Alors tâchons de te rendre joyeux pour que tu puisse retourner vers lui pour vous réconcilier !

Il me pris la main joyeusement et se mit à courir m'entraînant dans sa course. On courru comme ça quelques mètres puis on s'arrêta au bout d'un moment à bout de souffle. On se regardais dans les yeux avant de pouffer de rire.

- C'est une drôle de méthode mais je me sens mieux.

- Courir ça permet de se défouler. Ne t'inquiète pas j'ai pleins de choses en réserve pour transformer cette journée catastrophique en une journée merveilleuse à mes côtés.

Il me fit un clin d'oeil aguicheur tandis que je détournait le regard, rouge cerise. Il profita que je sois de dos pour me faire des chatouilles ce qui me fit rire aux éclats et pleurer de rire sous le regard interrogateur des passants.  J'en fis de même mais lui n'étais pas chatouilleux alors il me tira dans ses bras musclés me faisant frissonner et rougir de nouveau d'un rouge coquelicot. Il rigola dans mon cou, me donnant des frissons dans la colonne vertébrale et me faisant battre le coeur à toute vitesse.
Il souris innocemment, faisant semblant de pas avoir vu l'effet qu'il avait sur moi et avança tout en gardant ma main dans la sienne.

- Dépêche toi ! On va être en retard !

On se mit à courir vers notre lycée par peur d'être en retard. Un sourire était désormais plaqué sur lèvres et ne voulais plus s'en décoller. Je me sentais bien à ses côtés, mon coeur était plus léger et un bonheur simple pris le contrôle de mes sentiments et de mon corps.

Une fois au lycée, il me raccompagna devant ma salle dans lequel je vis tous les élèves déjà entrés. Il me fit un sourire adorable et m'embrassa la joue.

- Attend moi à la fin des cours ok ? J'ai quelque chose à te dire.

Il recula et me fit un clin d'oeil me faisant battre le coeur imperceptiblement dans ma cage thoracique. J'acquiesce de la tête tout en buvant ses paroles, un sourire niais sur le visage.

- À plus darling !

Je balbutie tant bien que mal un aurevoir avant de rentrer rouge pivoine, dans ma salle de cour sous le regard perçant de mes camarades de classes, qui me suivaient du regard tel une colonie de suricates. Je m'excuse auprès de mon professeur pour mon retard et m'asseoir rapidement à ma place pour ne plus avoir le regard des autres sur moi, même si je sentais malgré tout le sien posé sur moi.

Lui, a vu la scène entre les tourtereaux, le coeur serré et douleur de voir son amour aimer quelqu'un d'autre. Les sentiments qu'il avait décidé d'enfouir tout au fond de lui, l'écrasait complètement désormais. Il souffrait d'un chagrin d'amour tandis que son amour jouissait d'un amour réciproque, ce qui lui fit d'autant plus mal.