Le chant des tempêtes {Zelink}

Chapitre 8 : Une dague d'argent fin

Bonjour à tous, voici un chapitre qui, je l'espère vous plaira autant qu'à moi. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. Une fois de plus un immense merci à Lyse Krollson pour la correction. Bonne lecture. 

Depuis quelques heures déjà, Epona évoluait sur un passage rocheux très étroit qui lui interdisait d'avancer plus vite que le pas. Accélérer aurait été prendre un risque inconsidéré pour la jument. Le soleil n'était pas encore tout à fait à son zénith. Depuis le départ du campement gerudo, la veille, les héros n'avaient pas croisé âme qui vive.

-Tu es certain que c'est le bon chemin ? demanda une quatrième fois la princesse.

-Parfaitement. répondit le prodige. D'une minute à l'autre, nous tomberons nez-à-nez avec la rivière qui relie le domaine Zora. Il ne nous restera qu'à la remonter pour y arriver. Fais-moi confiance, c'est le chemin le plus rapide.

-Je te crois, mais ton passage ne figure sur aucune carte.

-C'est normal. Il était obstrué par un gigantesque rocher qui le rendait impraticable. Mais j'ai affronté un Lynel ici, il n'y a pas si longtemps. Dans la bataille, il s'est rué dessus et...

Link ne finit pas sa phrase. En suivant son regard, Zelda comprit aussitôt pourquoi.

Devant eux, dans la rivière d'une teinte étrangement violette, le cadavre d'un zora était pris entre les rochers. Descendant de sa jument, Link se précipita près de lui, suivi de près par la princesse.

Le cadavre ne présentait aucune blessure mais son visage exprimait une peur panique.

-L'eau est étrange. dit le héros. Quoi qu'il en soit, il faut creuser une tombe à ce malheureux.

-Nous n'en aurons pas le temps. déclara faiblement Zelda, la voix tremblante.

Sur ces mots, elle désigna à son compagnon l'amont de la rivière. Link écarquilla les yeux en découvrant les dizaines de corps dans l'eau, pris entre les rochers.

- Que s'est-il passé ici, bon sang ? demanda-t-elle consternée.

-Ici rien, les corps ont été charriés par la rivière. Tout s'est passé au domaine Zora. Tant que nous n'en savons pas plus, ne touchons pas à l'eau. Cette teinte ne me dit rien qui vaille.

Dans un silence absolu, les deux héros continuèrent de remonter le cours d'eau. Malgré l'ouïe très développée du jeune hylien, il n'entendait aucun bruit à part celui le l'eau. Pas un gazouillement d'oiseau ou un bruit animal, même le vent s'était calmé.

Après une heure de marche soutenue car Epona n'aurait pas été plus rapide qu'eux, ils débouchèrent sur un point surélevé duquel ils purent observer les alentours.

La rivière aux reflets violets longeait une grande plaine sur un plateau rocheux. Au loin, on pouvait apercevoir le domaine. Ce fut le plateau rocheux qui retint leur attention. Des centaines de tentes y étaient dressés. Les conclusions ne furent pas difficiles à tirer : tout comme les gerudos, le peuple Zora avait été contraint d'abandonner son fief. Ils rejoignirent le campement sans trop de difficultés, Link connaissait bien le coin. La boule au ventre, les héros se demandaient en approchant du camp qu'elles horreurs ils allaient encore découvrir. Cette fois-ci, pas de cordon de gardes pour les intercepter, les zoras n'étaient pas un peuple guerrier. Bien sûr, ils avaient des soldats et savaient se défendre si la situation l'exigeait mais à l'instar du peuple piaf, ils étaient pacifiques.

Une première silhouette les repéra et se dirigea vers les deux héros aussi vite que son corps fatigué le lui permis. C'était Meryth, l'un des vieux sages zoras qui conseillait leur roi. Les larmes aux yeux, le vieux conseiller s'écria :