𝐀𝐔 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓 - Tome 1 (The Walking Dead)

7.2 - Hostilité et effondrement

Média : Daryl Dixon (par Norman Reedus)

Après les quelques minutes dont avait eu besoin Dylan pour retrouver ses esprits, elle et Daryl étaient repartis à la recherche de Sophia.

Ils arpentèrent les rues du village pendant de longues heures, fouillant chaque recoin de chaque établissement. Au plus grand soulagement de la jeune femme, le duo n'avait croisé que très peu de créatures dans la suite de leur périple et Daryl avait pris le soin d'éliminer chacune d'elles malgré ses difficultés à se mouvoir convenablement. Dylan ne put s'empêcher de voir dans cet acte, une sorte d'attention bienveillante à son égard.

De son côté, la brune se trouvait faible de réagir de la sorte. Certes ce qu'elle avait vu l'avait bouleversé mais elle avait espéré retrouver ses esprits rapidement. Au lieu de cela, Dylan se contentait de se tenir en retrait du chasseur en ruminant les événements. Heureusement pour elle, la journée touchait à sa fin et il serait bientôt l'heure de rentrer.

Seulement deux bâtisses de pierre n'avaient pas été fouillées par le duo. Celles-ci étaient situées au fond du hameau, presque à l'extérieur de celui-ci et Dylan constata qu'il devait s'agir d'un ancien corps de ferme.

Sur leur droite, un premier bâtiment faisait office d'étable et ne comportait pas de portes pouvant rendre le lieu sûr. De ce fait, Dylan se pensa qu'il y avait peu de chance que Sophia choisisse cet endroit comme refuge.

Dans le doute – état d'esprit qui guidait leurs recherches depuis le début de la journée –, la brune et l'arbalétrier entrèrent pour vérifier. Une horrible odeur nauséabonde les prirent aux tripes à peine ils eurent passé l'encadrement de l'entrée. Pour cause, plusieurs cadavres de vaches jonchaient le sol et étaient en état avancé de décomposition. Cependant, leurs morts semblaient être naturelles et leurs cadavres n'avaient pas encore été dévorés, si ce n'est pas les vers et les mouches.

Un rapide état des lieux fut réalisé par Dylan et Daryl puis ceux-ci, n'ayant rien trouvé de concluant, entreprirent de visiter la deuxième bâtisse. Il s'agissait d'une maison sur deux étages. La toiture était très abîmée et semblait menacer de tomber à tout instant.

- Regarde là-bas, dit la jeune femme au chasseur, le toit est déjà entrain de s'écrouler.
- Ouais, une fois à l'intérieur il faudra pas traîner...
- Et être très prudent, ajouta Dylan. C'est une vieille bâtisse, le sol de l'étage aussi risque d'être instable.

Daryl poussa un grognement pour signaler son accord, ce qui fit sourire la brune. Du peu de temps qu'elle avait passé avec lui, Dylan avait remarqué que le chasseur faisait souvent cela pour ne pas avoir à parler.

Le duo se mit en position devant la porte. Dylan pointait son arme sur la porte pendant que Daryl essayait d'ouvrir celle-ci à force de grand coup de pied. Au bout du troisième, la porte s'ouvrit avec violence et arracha un cri de douleur à l'homme blessé.

- Merde, ça va? s'inquiéta Dylan en se baissa à hauteur de Daryl désormais plié en deux.
- C'est bon. C'est rien.

Le ton du chasseur était mauvais et trahissait sa douleur bien malgré lui. Lorsqu'il se releva doucement, Dylan constata que du sang s'était déposé sur le tee-shirt beige de Daryl.

- Non c'est pas rien. Tu as dû faire sauter tes points.

La jeune femme tenta de s'approcher de l'homme pour voir sa blessure de plus près mais celui-ci repoussa violemment sa main lorsqu'elle essaya de relever son tee-shirt.

- Je te dis que c'est rien alors m'emmerde pas. Maintenant, bouge! On a assez perdu de temps avec tes conneries et j'ai pas envie de dormir ici.

Dylan savait qu'il faisait référence à l'épisode qui avait eu lieu plus tôt dans la journée, lorsqu'elle n'avait pas pu tuer l'enfant rôdeur et qu'elle avait ensuite vomi sa bile au milieu de la rue. La jeune femme fut vexée par la réflexion du chasseur, elle qui croyait qu'il avait compris la situation et même compati à son désarroi. Finalement, elle se dit qu'elle s'était peut-être trompée.

Chacun fouilla le rez-de-chaussée de son côté. Dylan partit sur la droite sans consulter le chasseur et avait d'ailleurs entendu celui-ci s'en plaindre. Sans y prêter attention, elle avait continué son chemin jusqu'à arriver dans une petit cuisine. Tout était très sale et délabré, comme si la maison était inhabitée depuis des années.

La brune ouvrit tous les placards afin de chercher un quelconque indice pouvant indiquer le passage de Sophia mais elle ne trouva rien. A la place, Dylan mit la main sur quelques conserves qu'elle fourra dans son sac en prenant soin d'en laisser une ou deux pour les potentiels survivants qui pourraient passer par là.

La jeune femme retourna sur ses pas et arriva dans le salon de ma maison. La pièce était vaste et meublée à l'ancienne. Au dessus d'une cheminée, un grand cadre prônait. Malgré la couche de poussière présente sur celui-ci, Dylan distingua plusieurs personnes : un homme, une femme et deux enfants.
« Sûrement la famille qui vivait ici » pensa la jeune femme.

Une fois que la vérification du rez-de-chaussée fut faite et qu'aucun recoin ne fut laissé de côté, Daryl et Dylan décidèrent de monter à l'étage. L'escalier de bois craquait sous chacun de leurs pas, ce qui n'avait pas pour effet de rassurer la jeune femme. En haut de l'escalier, un grand couloir se dressait devant le duo. Quatre portes se présentaient alors à eux.

- Je prends les deux du fond.

Sans attendre une réponse de la part du chasseur, la brune s'avança dans le couloir pour fouiller les deux pièces. Elle ouvrit la première porte sur sa gauche, arme au poing et prête à se défendre. Encore une fois, une horrible odeur lui monta au nez. Dylan mit sa main devant sa bouche pour éviter de vomir. La pièce était plongée dans la pénombre mais elle put distinguer le corps d'un homme couché sur le lit.

En s'avançant de plus près, Dylan vit un fusil dans la main du cadavre et comprit qu'il avait dû se donner la mort. Un message attira le regard de la brune : « Je m'en vais rejoindre ma famille. Il n'y a plus rien pour moi dans ce monde. ». Simple mais efficace, la lettre de suicide de l'homme était accrochée à l'aide d'un couteau à un pan de mur au dessus du lit. La jeune femme lâcha un soupir et récupéra le fusil de l'homme pensant qu'elle en aura sûrement plus besoin que lui. Par la suite, elle fouilla l'ensemble de la chambre mais ne trouva rien – une fois de plus.

Avant d'entrer dans l'autre pièce, Dylan risqua un coup d'œil dans le couloir. Son regard croisa celui du chasseur qui ressortait également d'une chambre.

- Alors? interrogea l'homme.
- Rien, répondit la brune d'une voix froide.

Celle-ci se prépara à ouvrir la seconde porte. Toujours l'arme pointée devant elle, la jeune femme donna un violent coup de pied à la porte qui s'ouvrit. La luminosité de la pièce contrastait fortement avec la pénombre de l'autre chambre et lui fit plisser les yeux. Une fois que ceux-ci s'habituerent à la lumière, elle observa cette nouvelle pièce.

La toiture était à moitié tombée au sol, laissant le soleil inondait la pièce de ses traits enflammés. Un lit était disposé contre un mur au fond de la chambre mais il était presque entièrement recouvert de tuiles et de briques provenant du toit. Dylan s'avança précautionneusement dans la pièce pour jeter un rapide coup d'œil. Elle allait ressortir lorsqu'un détail attira son attention. Un objet brillait au milieu des décombres du toit et Dylan se rappela de la gourmette de Sophie dont lui avait parlé Rick. Même si elle savait qu'il n'y avait que très peu de chance que ce bijou soit celui de Sophia, la jeune femme préféra aller vérifier.

Précautionneusement, elle s'avança vers la source lumineuse et tendit le bras pour saisir l'objet. Le sol craquait avec virulence sous ses pieds mais Dylan ne voulut pas abandonner. Ce bijou était peut-être leur seul indice. Alors, la brune tendit le bras un peu et enfin sa main entra en contact avec le bijou métallique. Cependant, la jeune femme n'eut pas le temps de le ramener à elle que le sol se déroba sous ses pieds et elle passa à travers pour atterrir violemment sur le sol du salon, au rez-de-chaussée.

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=> Merci d'avoir lu.

Bisous à tous!