Chapitre IX - Offre

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Juillet.

Une semaine était passée depuis l'évènement avec mon père. J'avais passé une nuit blanche chez Logan même s'il avait veillé sur moi. Pendant les moments où il était réveillé, il essayait de me changer les idées en me racontant quelques anecdotes sur le groupe qu'il formait avec les garçons mais mon esprit était ailleurs. Le lendemain, je m'étais levée avant lui et j'avais marché jusqu'au manoir pour m'échouer dans ma chambre. J'avais profité du fait que ce soit un samedi pour ne rien faire de la journée et ne surtout pas me montrer. Andrew avait quand même voulu comprendre pourquoi je m'étais enfermée et je lui avais montré mon bras en disant trois mots : « géniteur », « rencontre », « alcool ».

Après cette semaine éprouvante, j'avais décidé de passer plus de temps avec mon groupe. Nous avions organisé une petite soirée en invitant que quelques personnes de confiance et surtout pas de populaire. J'avais croisé Logan dans la cuisine alors que je venais de me resservir. Il avait essayé de m'attraper pour me parler mais Andrew et John l'avaient rattrapé et emporté je ne sais où. J'avais passé la soirée sur le morceau de toit jonchant mon balcon, une cigarette dans la bouche et un verre dans la main. Je regardais le groupe s'amuser dans l'immense jardin qui entourait le manoir et avais un faible sourire au visage : les voir heureux et s'amuser était tout ce qui comptaient. Les invités avaient fini par s'en aller et le groupe de Logan avait passé la nuit au manoir. Ils y passaient de plus en plus de temps et Andrew avait évoqué une possibilité de les installer au manoir. Je n'avais rien répondu et avais fait comme si je n'avais rien entendu. En vérité, ils étaient pratiquement déjà installés.

La course de rue était dans moins d'une semaine et nous n'avions pas encore décidé de qui aller concourir. Andrew et Jacob avaient choisi les voitures et elles étaient au nombre de deux. Logan et son groupe avaient fait quelques améliorations sous l'œil vigilent de John. Il ne les avait pas quittés des yeux une seule seconde du moment où ils installaient la voiture sur le pont au moment où le capot avait claqué signifiant qu'il était fermé. J'avais rigolé quand June et Hailey m'avaient raconté ça.

Suite à ça, j'avais exigé que l'on se réunisse pour parler du groupe et de la hiérarchie. C'était un peu compliqué au début d'aborder ce point puisque personne ne s'estimait plus important que les autres et nous avons donc procédé à un vote pour désigner le leader. Andrew avait été choisi et mon meilleur ami avait été très surpris de ce revirement de situation.


- Les gars ! Je peux pas être le leader, c'est pas moi qui suis à l'origine de tout ça ! cria-t-il en montrant la pièce du salon.

- Tu le mérites amplement, déclarai-je en me levant à mon tour et en posant ma main sur son épaule en signe de soutien.

- Mais...

- Andrew, tu as été le premier à prendre une vraie décision pour le groupe, tu nous as toujours tous soutenu même quand ça n'allait pas ou que je m'enfermais, expliquai-je, tu mérites cette place crois-moi.


Il m'avait souri et nous avait tous fait un câlin en signe de remerciement. Nous avions ensuite passé une petite soirée entre pizza, bières et anecdotes. Les sourires étaient pendus à toutes les lèvres et ça faisait tellement de bien de nous voir comme ça. Les jours suivant se calquèrent sur cette dynamique et la course était dans deux jours.

Je me réveillais en sursaut ce matin-là. Le réveil me hurla dessus cinq minutes après avoir repris mon souffle. Je le jetais au sol avant de m'insulter. Merde, c'est le sixième ce mois-ci... J'étais vraiment à cran : la course arrivait et j'avais peur qu'il arrive quelque chose au groupe. Nous avions forgé un lien ces trois dernières semaines et je n'avais pas envie de le perdre. Je me levais péniblement de mon lit pour me traîner sous la douche. L'eau froide me permit de remettre mes idées en place : lycée, groupe, course, ... Andrew cria de se dépêcher dans le couloir et je sortis de la salle de bain habillée et coiffée. Je lui fis un bonjour de la main, de mauvaise humeur et piquai une pomme sur le plan de travail de la cuisine comme petit déjeuner. Noah m'attendait, appuyé sur le capot de ma voiture. En voyant ma tête, il se dépêcha de se lever de celui-ci et je lui souris pour le remercier. Nous démarrions en direction du lycée et à peine arrivés sur le parking, une personne que je ne voulais pas croiser me sauta dessus.

BLACKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant