Chapitre 10

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Allah (SWT) a dit: "Ô fils d'Adam! Tant que tu M'invoques et que tu as espoir en Moi, Je te pardonnes ce qu'il y'a en toi et n'en tiens pas compte. Ô fils d'Adam! Si tes péchés atteignent le niveau des cieux puis tu Me demandes pardon, Je te pardonne et n'en tiens pas compte. Ô fils d'Adam! Certes si tu viens à
Moi avec l'égal de la terre remplie de péchés mais que tu Me rencontres sans m'avoir rien associé alors Je te rencontrerai avec autant de pardon. " Rapporté par Tirmidhi, n° 3540 et authentifié par Cheikh Albani.

*****

PDV de Mohammed :

Mohammed était un peu gêné après le départ de la jeune fille, un peu comme tous les hommes autour de lui. Il était prêt à reprendre sa conversation avec Chuayb quand il entendit un murmure venant de Siham.

_Elle est magnifique mashAllah (Je crois que ça veut dire Dieu merci, en tout cas, c'est ça dans ma tête).

Hakim, si je me rappelle bien, répondit tout de suite à ce dernier, d'une voix un tout petit peu agressive:

_Tu dis rien et tu penses rien sur ma sœur.

Sa voix était plus forte que ce qu'il n'aurait voulu et un nouveau silence s'installa dans la salle, car sûrement, tous les hommes célibataires présents dans la salle avait eu la même pensée, moi y compris. Qu'Allah me pardonne.

Mon arrivée a causé quelques murmures, mais grâce à Dieu ils ont finis par faire abstraction de mon titre, et on me parle comme une personne normale. Ce qui est plutôt chouette.

Le changement de point de vue est peut-être déroutant mais ça se fait tout seul, j'espère que ça vous dérange pas.

Les conversations reprirent plus tard, les petits incidents furent oubliés et moi, j'essayais d'oublier ce visage d'ange que j'ai vu plutôt.

*****

Le départ des nouveaux mariés était dans quelques minutes, et je décidais de chercher ma petite sœur qui avait absolument tenue à venir et qui devrait être avec les autres enfants, surveillés par les femmes. J'interpellai le dénommé Siham:

_Euh... Je ne voudrais pas te déranger...

Inutile de dire que j'étais gêné.

_T'as pas à être gêné. Demande-moi ce que tu veux.

_Je cherche ma sœur et je pense qu'elle est avec les autres femmes.

_Ah d'accord, je vais voir. Elle s'appelle comment?

_Fatima.

_Ok.

Il fut bientôt hors de ma vue et il revint deux minutes plus tard.

_Elle est avec Manar dehors...

_Siham? L'interpelle sa mère.

_Un peu loin de la maison mais tu ne peux pas te perdre; finit-il avant d'aller rejoindre sa mère.

Ne voulant pas déranger quelqu'un d'autre, je me mis moi-même à la recherche de ma sœur. Je sortis de la maison et me retrouvait face à un dilemme. Aller à gauche ou à droite? Heureusement, le son du rire de ma sœur me guida vers ma droite. Je la trouvais assise sur un banc avec la fille de tout à l'heure, Manar. Je m'approchai à petites enjambées et remarquai que cette dernière lui faisait des chatouilles et toutes les deux semblaient bien s'amuser jusqu'à ce que tout à coup, Manar arrête de chatouiller ma sœur et lui demande d'une voix douce:

_Qui est là?

Hmm... Elle a l'ouïe fine.

Fatima leva la tête en faisant de son mieux pour maîtriser les secousses qui parcouraient son corps dû à ses rires excessifs. Il restait encore du temps avant la prière de Maghrib (la prière du crépuscule). Elle n'eut donc pas de mal à me reconnaître et elle ne tarda pas à me sauter dans les bras. Heureusement que j'y suis habitué sinon, on se retrouverait tous à terre.

_Salut toi; lui dis-je en lui baisant le front.

_Salut.

J'avançai vers Manar qui devait certainement se demander ce qui se passe.

_Assalam aleykoum; la saluai-je.

_Wa aleykoum salam ; me répond-elle.

Mon Dieu! Sa voix est si douce.

_Fatima? Appelle-t-elle.

_Je suis là; répond ma sœur, et je la fis descendre de mes bras pour qu'elle aille vers Manar.

_C'est qui?

_Mon frère.

Je baissais les yeux pour éviter de détailler son visage qui me paraissait angélique.

_Ah.

Toute guillerette, ma sœur fit les présentations:

_Manar, je te présente mon premier grand frère, Mohammed. Grand frère, je te présente Manar, ma nouvelle amie.

_Enchanté (e) ; disons-nous en même temps avec une voix qui traduisait bien notre gêne.

_Tu as dis ton premier frère? Demande Manar en baissant sa tête.

_Oui, j'en ai deux. Le deuxième s'appelle Ibrahim, mais il n'est pas venu.

_D'accord.

_Les mariés vont bientôt partir; intervenais-je.

_Merci. Tu me guides Fatima?

_Oui, bien sûr.

*****

"Dis: <Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré et n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui.> "

Le roi et l'aveugle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant