Les semaines passaient de plus en plus doucement, cette ville était si petite qu'en seulement deux semaines, Max et moi, avions fait tout ce qu'il y avait à faire, il m'avait montré quelques restaurants où je pouvais aller avec mon père. J'étais perdue dans mes pensées quand je sentis un coup sur mon bras.
- Tu devrais écouter. En plus, il n'arrête pas de te regarder.
Daniel ne me regardait pas, mais il me parlait. J'avais complètement oublié qu'il était assis à côté de moi, pourtant ce n'est pas quelque chose qui s'oublie facilement. C'est le genre de voisin pas très bavard, mais quand il parle, on a tout de suite envie qu'il se taise. La plupart du temps, il est soit absent, soit en retard. Et quand il est présent, il ne peut s'empêcher de faire des remarques, de me déranger avec son stylo ou de me fixer. Il peut paraître vraiment bizarre par moments. Mais comme il n'est pratiquement jamais là, je ne me plains pas. Le reste du cours se fit dans le silence total. Par moments, je me reperdais dans mes pensées, et quand ce n'était pas Daniel qui me reprenait, c'était le professeur, Mr. Thompson, et il n'était pas du genre à rigoler. Pourtant, il ne tenait pas rigueur des incessantes absences de mon camarade de classe. Peut-être le connaissait-il ? Je voyais souvent Daniel aller parler au professeur avant de disparaître pendant plusieurs jours. Ce qu'il faisait était un mystère. Quand je tentais de faire dériver la conversation sur ça, il trouvait toujours le moyen de s'en sortir sans répondre. Quand la sonnerie retentit, je ne bougeais pas de suite. Daniel dut s'en rendre compte, car il me regardait bizarrement, ses yeux me scrutaient.
- Ça va ? Me demanda-t-il simplement.
- Oui, je suis juste ailleurs, c'est rien. Rangeant mes affaires, je vis Max qui m'attendais devant ma salle, quand il vit Daniel, il fronça les sourcils puis se tourna vers moi et me fit un grand sourire. Le soupir de Daniel me confirma quelque chose, ils ne s'aimaient vraiment pas tous les deux.
Une fois rentrée chez moi, je m'allongeais sur mon canapé et regardais la télé. Mon père est de garde ce soir, ce qu'il veut dire qu'il finirait encore plus tard que d'habitude. Travailler dans la police n'est pas de tout repos. La télé n'arrêtait pas de grésiller. Foutu signal. Je montais dans ma chambre et décidais de me vider la tête. Je commençais à peindre quand quelque chose attira mon attention dehors. Je m'approchais doucement de la fenêtre, il faisait noir. Je ne voyais que les arbres immenses qui se mélangeaient au bleu du ciel couvert d'étoiles. Cette image était magnifique, j'avais envie de l'imprimer sur une toile pour m'en rappeler. Quand je voulus faire demi-tour, je vis quelque chose bouger dans le noir. Je n'arrivais pas à distinguer la forme, c'était peut-être un chien errant. Je descendis chercher une lampe dans les affaires de mon père. Une fois dehors, la lampe allumée, je me rendis compte que ce n'était pas une super idée. On ne voyait strictement rien. Un bruit de feuilles me fit sursauter. On se croirait dans ces films d'horreur où un monstre est caché juste à coté de la personne, mais qu'elle ne le voit jamais, ça avait le don d'énerver mon père. Quand j'entendis de nouveau le bruit, je décidai de rentrer chez moi. Une fois à l'intérieur, j'éteignis la lampe et toutes les lumières et montai me coucher. Quand je me réveillais, je transpirais énormément, mes vêtements me collaient à la peau et il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que le bruit qui résonnait dans ma tête était celui de mon réveil. Comme tous les matins, je me levais, me préparais et je descendais prendre mon petit-déjeuner. Mais cette fois-ci, c'était différent, la maison n'était pas aussi calme qu'à son habitude. J'entendais mon père et plusieurs autres voix que je n'arrivais pas à reconnaître. Je descendais plus doucement pour pouvoir les identifier. Je reconnus la voix de Billy et celle de... Oh, non. C'était Daniel. Le voir de bon matin ne pouvait pas être une bonne nouvelle. Quand j'arrivais dans le salon, les voix se turent. Trois regards étaient rivés sur moi, pourtant le seul que je remarquais était celui de Daniel, pourquoi me regardait-il comme ça ? Il baissa les yeux et mon père prit la parole.
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WhiteBlood : L'appel de la nuit
ParanormalNouvelle ville, nouvelle vie, pas vrai ? Si mon passé ne me poursuit pas, ce n'est pas le cas de tout le monde. Mon nom est Abygaëlle, mais on m'appelle Aby. Avec mon père, on a décidé de s'installer dans une petite ville où il a grandit : WhiteWoo...