Chapitre 7

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Quand j'ouvris les yeux, mon père, Billy et Daniel était là. Un grognement sortit de ma gorge quand j'essayai de me lever. Daniel m'aida. L'inquiétude se reflétait dans ses yeux. Il plaça une main sous mon bras et avec l'autre il m'aidait à me tenir droite. J'avais la tête qui tournait. Mon père partit dans la cuisine et revint avec un verre d'eau. J'avais la gorge sèche, ce verre était le bienvenu. Après l'avoir bu je me massais les tempes. C a fait un mal de chien.

- Ca va passer, ne t'en fais pas. Essaie juste de ne pas trop forcer aujourd'hui, me dit Daniel.

- D'accord. J'avais la voix tremblotante. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Tu ne te souviens de rien, demanda Billy, de rien du tout ?

Des brides de souvenirs faisaient surfaces. L'accident, Daniel, l'homme. Oh mon Dieu, l'homme. Et la bête. Ma respiration se fit rapide, je n'arrivais plus à me calmer. Daniel s'en aperçu, il attrapa ma tête et la posa contre son épaule. Ses doigts traçaient des cercles dans mes cheveux, c'était vraiment agréable. Cette chaleur si familière m'envahit alors, mon pouls se calma, ma respiration redevint normale et mon cœur se calma. Comment fait il ça ?

- Ça va mieux ? sa voix était si douce, teintée d'une légère inquiétude. Ses yeux verts me scrutaient, attendant une réponse.

Je hochai la tête. Me rappelant que j'étais sur son épaule, je me relevai. Mes joues rosirent et je détournais le regard.

- Au moins elle reprend des couleurs. Daniel avait un sourire narquois, il se mit à rire et me fit un clin d'œil.

Mon père s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Ça me faisait tant de bien.

- On a vraiment eu peur. Daniel nous a raconté tout ce qui s'est passé, t'as dû te cogner la tête parce que tu es restée endormie vraiment longtemps, il s'arrêta de parler pendant quelques secondes avant de me demander de tout lui décrire.

Je suis surprise que Daniel leur ai tout raconter. C'était complètement irréel. Je me lançais dans des explications dénuées de sens. Plus j'avançais dans ma description, plus j'avais l'impression d'avoir rêver. Je ne pouvais pas avoir rêver, ça me paraissait beaucoup trop réel. Quand j'eu enfin fini de tout raconter, mon père se leva et fit un signe de tête à Daniel.

- Ecoute Aby, tu t'es cogné la tête, me dit Daniel d'une voix calme. On ne pensait pas que c'était aussi grave. Mais je vais t'expliquer ce qui s'est réellement passé, d'accord ? Il pausa une main sur mon genoux et me regarda droit dans les yeux. On a percuté un animal, il s'est blessé mais il n'est pas mort. J'ai perdu le contrôle de la voiture et je suis sortit. Je t'ai vu allongée par terre, tu avais l'air vraiment ailleurs. Sa main devint chaude, et toute cette chaleur se rependit dans mon corps et me calma. Tu as tout inventé, imaginé. Comment un homme aux yeux rouges aurait pu nous attaquer ? Est-ce que tu comprends ce que je veux te dire ? C'est insensé.

- Mais, je suis sûre de tout avoir vu. Ma voix n'était pas assurée, je commençais à douter. Mais je ne savais pas pourquoi, puisqu'au fond de moi je suis certaine que c'était réel. Daniel enleva sa main et la chaleur rassurante qu'elle émettait s'estompa. Le doute et le calme qui m'avait envahit s'en allèrent à leur tour.

- Vous ne pouvez pas me faire croire que je suis folle, j'ai tout vu.

Daniel allait reposé sa main sur mon genoux mais je me poussai. Il savait que ça me calmait, mais cette fois je ne voulais pas être calmée, je voulais être écoutée.

Après une conversation tumultueuse avec Daniel, je baissais les bras. Il est bien trop têtu pour avouer que ce que j'ai vu est réel, j'en suis persuadée. Je montai dans ma chambre et essayais de m'endormir, sans succès. Dès que je fermais les yeux, je me retrouvais sur cette route, avec cet homme. Était-il réel ? N'ayant pas la réponse à ma question, je décidai de le rendre réel. J'avançais vers la pièce où toute mes affaires de peintures sont rangées et je commençais à peindre la scène qui m'empêchait de fermer les yeux. Les couleurs sont sombres, et l'homme, immense, se tient au dessus de Daniel. Ses yeux étaient rouge vifs, et ses dents... Toutes les images me venait naturellement, et pendant plusieurs heures je restait là, à peindre tout ce qui me passait par la tête. Mes yeux commençait à se fermer seuls, alors j'allais me coucher. Ma nuit fut paisible, j'avais enfin rattrapé le sommeil qu'il me manquait. J'étais épuisée. Le lendemain, j'avais toujours mal à la tête. C'était le weekend. La semaine était passé bien trop vite.

WhiteBlood : L'appel de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant