Chapitre 13

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Ça fait maintenant deux semaine que Max n'est pas revenu au lycée. Au début, Grace m'avait dit qu'il était malade, mais je savais que c'était impossible. Ensuite, elle m'avait dit qu'il était partit dans sa famille pour un moment. Quant à moi, je n'avais eu aucunes nouvelle de lui. Depuis qu'il m'a révélé sa vraie nature, il n'est plus jamais revenu.

La sonnerie retentit, je me levai et sortit de la salle. Je n'avais pas croisé Daniel de la matinée, il serait surement à la cantine ce midi. Il ne restait qu'une heure avant que je ne le voit. Bizarrement, j'avais hâte. Pendant ces deux dernières semaines, on s'était incroyablement rapprochés. J'entrai dans la salle suivante, et je m'assis à ma place. Le cour passa vite, ce fut enfin le temps de manger, mon ventre ne cessai de gronder.

Une fois à la cantine, je ne le vit pas. Samantha, elle, me vit, son regard était glacial. Elle me reprochait de lui avoir "volé" Daniel, alors qu'on ne faisait que passer un peu de temps ensemble. 

Quelqu'un me toucha l'épaule, je me tournai, il était là. Daniel était arrivé. On parla un instant tout en se dirigeant vers le self. Il m'arrêta juste avant que je ne fasse la queue.

- J'ai d'autre projets pour aujourd'hui, viens.

Il m'entraîna en dehors du bâtiment. Evidemment, on se dirigea vers la forêt, à son rocher. Il avait disposé des sandwichs, des bouteilles d'eau et quelques petits gâteaux.

- Je sais que tu n'aimes pas la nourriture de la cantine, mais il va bien falloir que tu y manges, lui dis-je.

Il se mit à rire et m'aida à monter. Il me tendit de quoi manger et se servit. On resta comme ça, à parler de tout et n'importe quoi pendant au moins une heure. Il fallait que je rentre. Je commençais à ranger mes affaires quand il me prit mon sac.

- Reste avec moi, sèche juste cette après-midi.

Son sourire taquin me faisait toujours craquer, mais pas cette fois-ci.

- J'ai déjà sécher, la semaine dernière, lui dis-je. Tu ne vas jamais en cour ?

Il se mit à rire et me dit, fier de lui :

- Nous, les loups, nous apprenons plus vite que vous, les petits humains.

En disant ces derniers mots il s'était rapproché de moi. Voyant qu'il avait toujours mon sac dans sa main, je tentais de lui prendre. Evidemment, il recula et se mit à rire.

- Oh, tu veux jouer à ça ? me dit-il en s'éloignant.

Il bondit, s'accrocha à un arbre, prit appuie et sauta sur une branche, si haute, que même avec une échelle je n'aurait pas  pu y grimper. Il semblait très fier de lui. Il accrocha mon sac sur la branche du dessous, le laissant pendre à plusieurs mètres du sol.

- Daniel, s'il te plaît, il faut vraiment que j'aille en cours.

Il ne m'écoutait même pas, il se contentait de s'asseoir confortablement sur sa branche.

- Tu ne voudrais quand même pas avoir à expliquer à mon père pourquoi je n'étais pas en cours.

Il croisa les bras et souffla. D'un geste vif il récupéra mon sac et me dit de me pousser. Il sauta et atterrit non loin de moi. Il s'approchait doucement, comme un prédateur ayant trouvé sa proie. Quand il agit comme ça, je perds tout mes moyens. Je suis comme clouée au sol, incapable de bouger.

Ses yeux se mirent à briller de milles feux. Plus il s'approchait de moi, plus je pouvais sentir sa chaleur corporelle m'envahir. Quand il se trouva qu'à quelques centimètres de moi, nous restâmes figés. Ses doigts glissèrent le long de mon bras pour arriver jusqu'à mon épaule. Il poussa les cheveux qui s'y trouvaient et continua à monter. Lorsqu'il plaça sa main sur ma nuque, une décharge électrique me traversa, puis la chaleur de sa paume se rependit dans tous mes membres et un désir pur m'envahit. Sans réfléchir, on s'approcha jusqu'à sentir nos souffles ne faire qu'un. Nos lèvres se frôlaient par moments, mais quand nos regards se rencontrèrent, il écrasa ses lèvres contre les miennes. Leur goût sucré m'envahit, son odeur, sa chaleur, tout me rendait folle. Je lui rendit son baiser. Il plaça une main dans mon dos et me plaqua contre lui. Quand sa chaleur devint plus forte, une nouvelle vague de désir, de plaisir, d'envie, tout se mélangeait en moi. Plus rien n'avait de sens. Sa langue rencontra la mienne, et là je fus incapable de me retenir. Je me collai à lui, ses doigts glissèrent sous mon t-shirt. Il me caressa la peau, rependant une douce chaleur sur tout mon corps.

WhiteBlood : L'appel de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant