V

1.2K 96 109
                                    

{Alexander} 

J'ai l'impression que ma mère à fait exprès de l'inviter, mais pourquoi ? Essaierais-t-elle de m'envoyer un message subliminal ? Si c'est le cas, elle si prend très mal. Je suis plus en colère qu'autre chose. Ce soir, ce dîner était réservé pour la famille de Magnus et la mienne, elle n'a rien à faire ici. Je retrouve l'usage de mes jambes, j'attrape Mélisse par le bras et la guide dans le jardin laissant Magnus avec ma mère qui finit de préparer le dîner. 
Quand je referme la baie-vitrée, je relâche le bras de mon amie qui se le masse. 

_ Désolé si je t'ai fait mal. M'exprimais-je froidement. _ Pourquoi ma mère t'a invité ? J'insiste. 
_ Elle a su que nous avions des problèmes. Alors elle m'a invité pour que nous arrangeons ce malentendu. 

Ma mère a donc décidé que ce soir, ça serait un repas de réconciliation. J'aime ma mère plus que tout, mais à cette instant, elle m'énerve. J'aimerais bien qu'elle s'occupe un peu d'elle et qu'elle m'oublie. Qu'elle me laisse gérer mes problèmes seul. 
Je tape rageusement contre mon ballon de foot qui traîne sur la terrasse, il atterrit à quelques centimètres des rosiers jaune en fleurs. Je rentre précipitamment dans la maison déterminée à dire deux mots à ma mère, quand j'arrive dans la cuisine, la vision qui s'offre à moi me calme instantanément et me fait subitement oublié ma colère. Magnus porte un tablier ou c'est inscrit " c'est moi le chef " son sourire qu'il présente à ma mère fait apparaître le mien. De la farine est étalée sur sa joue, je m'approche de lui, il tourne la tête vers moi en sentant ma présence, il s'apprête à me dire quelque chose mais je le coupe avant en lui enlevant de mon pouce la farine, je me mord la lèvre supérieure quand mes yeux se pose sur ses lèvres légèrement rose. Un raclement de gorge nous fait sortir de notre torpeur, je me recule, Mélisse nous regarde médusé avant de reprendre un visage neutre et se diriger la tête haute vers ma mère. Je quitte la pièce et monte à l'étage pour me préparer. Je m'apprête à refermer la porte de ma salle de bain quand Magnus la pousse, entre et la referme derrière lui, son regard est dur, il s'approche de moi pendant que je recule, la double vasque m'empêche de continuer mon chemin. Ses mains se place autour de mon corps, m'empêchant de m'enfuir. 

_ Aurais-tu déjà oublié la règle numéro 4 Alexander ? Sa voix est grave et froide. 
_ Quu… Quoi ? Je lâche dénué de mots. 
_ La règle numéro 4. " Interdiction de se regarder d'une manière qui s'éloigne de l'amitié. " Celle que nous avons écrit, que TU as écrit. 
_ Je ne vois pas de quoi tu parles. Je te regarde de la même manière depuis 17 ans. 

Je n'ai jamais été un excellent menteur, mais j'espère au fond de moi, qu'en cette instant, je suis assez persuasif, que l'accélération de mon rythme cardiaque ne me trahisse pas. Il approche encore plus son visage au point que son souffle se mêle au miens. 

_ Tu n'as jamais su mentir Alexander. 

Ses lèvres frôlent les miennes, j'ai l'impression que mon cœur va exploser, que mon corps s'enflamme avec un simple effleurement. Je n'avais jamais rien senti d'aussi puissant. Je m'apprête à fondre sur ses lèvres si tentatrices en ignorant délibérément les règles mais il se recule, me toise et sans un mot, quitte la salle de bain me laissant pantois et regrettant amèrement les règles. 
Je me précipite pour allumer l'eau froide et me jette dedans encore habillé, mon cerveau encore embrumé par ce flot d'émotions, ne réagissent à rien. 

Je redescends une fois totalement près, une chemise noir qui colle mon torse, un jean et une ceinture noir avec sa boucle argentée. Une veste de costume noir, mes cheveux relevés avec du gel. Ma mère en train d'allumer l'ultime bougeoir au centre de la table et habillé en raffinement, Mélisse porte une robe bustier mi-longue blanche. Ses cheveux blond son ondulés et maintenues sur le côté gauche par une barrettes argentées brillante. Ses talons aiguilles argentés claque sur le sol. Son maquillage en sobriété la rend plus jolie que jamais mais pourtant, je n'arrive à recevoir aucune autre émotion que de l'amitié. Une présence manquante me marque subitement et je ne peux m'empêcher de poser la question. 

Don't break the rulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant