XXXIV

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[Alexander]

Je tourne en rond dans la chambre, Louis doit me rejoindre d'une minute à l'autre et mon stresse s'agrandit encore plus. La poignée se baisse et je n'ai qu'une envie, c'est de me précipiter contre celle-ci et la bloquer. Pourtant je reste figé sur place, Louis apparaît souriant comme jamais, il ferme la porte derrière lui. 

_ Alec tout va bien ? Tu es pâle. S'inquiète Louis. 
_ Tu… Je me racle la gorge pour stopper les sanglots qui s'apprêtent à émerger de ma gorge. _ Tu veux bien t'asseoir s'il te plaît ? 

Il m'écoute immédiatement et s'installe sur l'immense mezzanine qui fait le tour de l'immense baie vitrée. 

_ Si tu veux me demander en mariage, il manque juste le côté romantique. Tu sais que je suis romantique. 

Me taquine Louis mais cela me rend encore plus mal à l'aise. Je m'accroupis face à lui et lui attrape les mains. C'est le moment fatidique, celui que je redoutais le plus, mais je n'ai pas le choix. C'est moi qui ai provoqué tout ce bordel, à moi de le boucler. 

_ Il faut que je te dise quelque chose. 
_ Je t'écoute. Son sourire si magnifique ne dura pas longtemps à mon avis. 
_ Je… Je t'ai menti. Il fronce les sourcils. _ Je n'étais pas malade aujourd'hui. Si… Si… Si j'avais prétendu un grippe c'était pour rester seul… 
_ Tu voulais de la tranquillité. Fallait me le dire directement. Me coupe Louis soulagé. 
_ Non, non, laisse moi finir. C'était pour rester seul avec Magnus. 
_ Je ne comprends pas. 

Pourtant son regard me dit le contraire, je vois bien dans ses yeux que quelque chose s'est brisé au moment où le prénom de Magnus à été prononcé.

_ Si, bien sûr que si tu comprends Louis et je… Je te demande pardon. 

Il se lève brusquement s'éloignant le plus loin possible de moi sans pour autant quitter la pièce. Ses yeux sont remplis d'eau et j'ai le cœur qui se sert. 

_ Pourquoi ? Comment tu as… Juste pourquoi ? Il est tellement brisé qu'il ne réussit pas à trouver les mots et c'est bien une première. 
_ Je ne sais pas vraiment non plus… Je… Il… On s'était rapproché durant notre promenade, il a essayé de m'embrasser mais je l'ai repoussé alors que j'en avais terriblement envie. Ensuite Axel nous a proposé un gage débile, j'en ai profité, vu que c'était un jeu, aucune tromperie n'était en jeu mais après ce moment j'avais terriblement envie de lui alors je me suis laissé emporter par mes envies… 
_ Comment tu as pu nous faire ça ? Ai-je fait quelque chose de mal pour que tu en viennes à faire cette erreur ? 
_ Tu n'es pas fautif Louis… C'est moi. 

Je me laisse tomber sur le lit, les yeux de Louis sont rouges tellement il se retient de pleurer. 

_ Tu te souviens des règles que tu as découvertes chez ma mère ? 
_ Évidemment. 
_ Lorsque Magnus et moi nous nous revus pendant les vacances de Noël, j'ai décidé de remettre en place la règle numéro 7 : interdiction de tomber amoureux. Je l'ai instauré pour me protéger et conserver mon couple avec toi. 
_ Te protéger de quoi ? 
_ De mes sentiments envers Magnus qui ne se sont jamais dissipés malgré le mal qu'il m'a fait. 
_ Et tu comptais jouer cette comédie combien de temps ? 
_ Après les fêtes… 
_ Donc tu aurais continué à me dire " je t'aime " alors que par-derrière, tu baises avec lui !? 
_ Je suis désolé… Je ne savais pas vraiment comment gérer toute cette histoire. 
_ Si tu n'avais pas été un connard, jamais tu m'aurais trompé !! Si tu ne m'aimes plus, tu aurais pu me quitter dignement ! Pas avec une tromperie ! 
_ Pardon, pardon. 
_ Tu peux te les foutres ou je pense de ton pardon. Va te faire foutre Alexander et Magnus aussi d'ailleurs. 

Il sort de la chambre en claquant la porte, je plis mes jambes contre mon torse et me balance d'avant en arrière en me maudissant intérieurement de ma stupidité et de ma faiblesse. Très peu de minutes après, une frappe à la porte et entre sans que je ne dise quoique ce soit. Mon matelas s'affaisse mais je ne relève pas la tête. 

Don't break the rulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant