XIV

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{Magnus} 

Le trajet dans la voiture se fait en silence, chacun dans ses pensées. Depuis ce moment dans le kiosque, je me pose beaucoup de question. Avant Alec, je n'avais jamais ressenti une aussi grande attirance pour un homme. À notre entrée au lycée, je me suis surpris à trouver des hommes attirants mais je ne me suis jamais alerté… Jusqu'à aujourd'hui. 
Quand je me gare devant sa maison, je le sent se tendre. Que se passe-t-il encore dans sa tête déjà bien rempli avec toute ces questions. 

_ Que t'arrive-t-il ? Je le demande soudainement agacé en me tournant vers lui après avoir couper le moteur. 
_ Je… J'ai peur quand sortant de ta voiture, tu pars comme la dernière fois. 

Je me détache, sort de la voiture, la contourne et ouvre sa portière, il en sort perdu face à ma réaction. Je ferme la porte d'une aucune douceur, j'attrape son visage en coupe et l'embrasse avec tellement de passion que j'ai l'impression que mon cœur va exploser dans les secondes qui vont suivre. Je le pousse pour qu'il soit collé à ma portière, ses mains qui étaient accrochées à mes cheveux dérivés en bas avant de s'accrocher à mon postérieur pour me coller au maximum de lui. Nous nous laissons aller tout en oubliant les risques que les voisins ou même Maryse nous surprennent. Je me sépare de lui avant d'avoir un problème bien trop voyant, il laisse tomber sa tête contre mon épaule, je plonge une main dans sa chevelure encore trempée et lui donne un délicat massage. 

_ Tu penses encore que je vais te quitter ? 
_ Non. Sa réponse est pratiquement inaudible. 

Il vient me fixer subitement en se pinçant les lèvres. Il attrape ma main et me tire vers l'entrée de sa demeure, il se dépêche à nous faire rentrer, nous commençons à gravir les marches pour aller à l'étage quand la voix de Maryse se fait entendre, Alec se fige et je comprend immédiatement à sa réaction qu'il sait dérouler quelque chose avant nos retrouvailles. Il me lâche la main, redescends, je le suis timidement, arrivé dans la cuisine, je reste stupéfait. Une bouteille d'alcool complètement vide roule sur la table, une boîte de médicaments est ouverte, le contenu est également versé sur la table et Maryse est là, assise sur une chaise à regarder son fils de manière ébahie avant qu'elle ne se lève subitement pour attraper un couteau qui était rangé dans son porte et elle le pointe en direction de son dernier fils. 

_ Éloigne toi de moi Robert ! Alec à beaucoup de ressemblance avec son père mais jamais encore, durant une crise, elle ne l'avait appelée par son prénom. _ Je t'ai dit que je ne voulais plus te voir dans cet demeure ! Tu laisses Alexander tranquille ! 
_ Maman. Tente Alec les mains levées mais elle hurle encore plus. 
_ SORT ! Ton fils est pas là de toute façon. Il doit être avec Magnus. Un jour, il m'abandonnera lui aussi. Je vais me retrouver toute seule et ça sera de TA faute. 

La main de Maryse qui maintient le couteau tremble, Alexander se jette quasiment dessus, lui arrache des mains et le balance dans un coin de la pièce avant de venir prendre sa mère dans les bras ou elle craque complètement. 

_ Je suis là maman. Tu n'es pas toute seule. 
_ Je suis tellement désolé. 
_ Pourquoi ? La voix d'Alec semble se briser à mesure que la conversation évolue. 
_ De ne pas avoir compris plutôt que Max était malade. 
_ Tu ne pouvais pas savoir. Personne ne l'aurait deviné au début. 
_ Moi si. Comme tu me la répéter, j'étais sa mère, j'aurais dû le ressentir, c'est moi qui l'ai mit au monde. Je devais savoir quand notre fils était malade ! J'ai tué notre enfant car j'étais trop focalisée dans la création de ces fichus robes. 

Alec détourne la tête et me lance un regard désespéré. Je m'approche doucement des deux et aide Alexander à emmener sa mère jusqu'à sa chambre. Une fois installé dans son lit et certains qu'elle dorme. Nous ressortons en silence et nous nous dirigeons à pas de loup jusqu'à la chambre de mon copain. 
Je m'installe sur le lit tandis que Alec se laisse glisser contre sa porte après l'avoir fermé et passe ses mains sur sa nuque. 

Don't break the rulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant