XXIX

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[Alexander] 

Je cours partout dans la maison, dans une 1h nous serons dans l'avion qui nous emmènera en Haute Savoie. Les derniers préparatifs sont les plus stressants pour moi, j'ai toujours peur d'oublier quelque chose malgré l'aide de ma mère et Louis. Mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon jean, je le sort à la va-vite pour y lire un message de Magnus. 

《 Mélisse et Axel nous rejoignent à l'aéroport ? Sinon je peux aller les chercher. Ça me ferait une excuse pour m'excuser auprès d'elle. 》 

《 C'est la mère de Mélisse qui les emmène. Tu devras attendre d'être dans l'avion ou d'arriver dans le chalet. 》 

《 Ok… 》 

《 Ne stresse pas, si tu t'expliques bien, elle finira par te pardonner. Je l'ai bien fait. Tout le monde mérite une seconde chance. Même toi. Et elle le sait. 》 

《 Merci Alexander. 》

Je range mon téléphone et descend les escaliers pratiquement en courant avec les valises en main. Ma mère me sermonne me disant que courir si encombrée je risquais une chute et je pourrais dire au-revoir au ski. Je lève les yeux au ciel en lui disant que je sais ce que je fais, elle marmonne quelque chose d'inaudible mais je ne lui demande pas de répéter car je me doute que c'est une remontrance à mon égard. 

Les valises installées dans le taxi, Louis embrasse ma mère pour lui dire au-revoir et la remercier de son accueil et entre dans la voiture, elle vient me prendre tendrement dans les bras et me sert le plus fort possible. 

_ Je suis tellement heureuse que tu sois venu à la maison mon chéri. Revient le plus vite possible d'accord ? 
_ Promis on reviendra le plus tôt possible. 
_ Je suis également heureuse que tu te sois réconciliée avec Magnus, je ne t'ai jamais vu aussi épanoui depuis qu'il est revenu dans ta vie. Garde le cette fois-ci. 
_ Je vais essayer. Dit-je en rigolant. 

Nous nous séparons, elle me donne un tendre baiser sur la joue avant de me laisser entrer dans la voiture qui démarre aussitôt, je fais un dernier signe à ma mère jusqu'à ce qu'elle ne soit plus dans mon champ de vision. 

En arrivant devant l'aéroport, je découvre Magnus et Mélisse s'éteindre, est-ce le signe d'une réconciliation ? Je paye le chauffeur et nous récupérons nos affaires, je salue mes amis et Magnus en dernier. À l'écart du groupe, nous discutons de ce qui c'est passé avant mon arrivée. 

_ Je ne voulais pas attendre gentiment notre arrivée à la montagne pour lui parler, surtout qu'elle n'arrêtait pas de me fixer et tu sais ô combien je déteste quand on me fixe aussi intensément. Pour toute réponse, je bouge la tête, il continue son explication calmement. _ Je lui ai donné mes plus sincères excuses et pour quel raison j'avais prononcé de telles horreurs. Elle semblait réfléchir puis elle m'a dit qu'elle me pardonnait, elle l'a bien fait pour toi, tu l'as fait pour moi, c'était à son tour de me pardonner et tu es arrivé à ce moment. 
_ Je suis content que tout aille mieux. L'ambiance ne pourra qu'être excellente pour nos vacances. 

Nous rejoignons nos camarades, je souris tendrement à Louis quand il me lance un drôle de regard entre Magnus et moi je lui embrasse la tempe en lui chuchotant qu'il n'a pas à s'inquiéter et qu'il voulait juste me parler de lui et Mélisse. 

Nous sommes quelques peu éloignés les uns des autres dans l'avion, je me retrouve sur le siège du milieu entre Louis et… Magnus, évidemment, il a fallu qu'il soit prêt de moi, cela ne me dérange pas mais je sens Louis se tendre. Sa jalousie commence lentement à me chauffer, il faut qu'il se calme, si entre Magnus et moi il devait se passer quelque chose, jamais je le ferais alors que je suis en couple avec Louis, je ne suis pas ce connard. N'ayant pas l'habitude du décollage, Louis vient m'attraper la main que je sers tendrement pour le rassurer, il pose sa tête contre mon épaule. Une fois le feu vert donné, il branche ses écouteurs sur son téléphone et écoute sa musique en s'endormant, me laissant seul avec Magnus qui cherche un film à regarder sur le mini écran. 
 
_ Il dort déjà ? S'étonne Magnus en regardant Louis. 
_ Il ne sait jamais habiter au décalage horaire. Il profite de ses heures de voyage pour rattraper un peu le sommeil qu'il a perdu. 
_ C'est pas chiant ? 
_ De quoi ? 
_ De voir son mec quasiment tout le temps endormi car il est pas fichu de s'adapter à un fichu fuseau horaire ?! 
_ Cela ne faisait qu'une semaine que nous étions en Amérique, il n'avait jamais quitté la France. Il faut le comprendre. 
_ C'est juste un fragile. 
_ Tu sais quoi ? Va te faire foutre. 

Don't break the rulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant