Le Sorceleur était seul, une nouvelle fois. La quête du dragon vert terminée, Yennefer avait coupé court avec lui et était partie. Ensuite, le Sorceleur sous l'effet de la colère s'en était pris au bard, lui qui eu avait le courage de le suivre. Son seul ami. Il lui avait dit des mots qu'il ne pensait pas, remettant tout ses problèmes sur les épaules du bard. Il avait était trop dur avec lui et maintenant, il s'en rendait compte.
Maintenant il était seul, avec Ablette bien sûr. Heureusement que le cheval ne pouvait pas se détourner du Sorceleur, sinon, peut-être l'aurait-il fait, lui aussi.
Le Sorceleur avait donc repris la route, vers le Sud, car au Nord, les routes étaient calmes et sans l'ombre d'un monstre. Depuis sa solitude retrouvée, il avait abattu deux Kikimorrhes, un vif-garou et chassé un diabolo.
Dans chaque village qu'il traversait, il ne manquait pas de demander si quelqu'un avait aperçu ce bard si barvard et conteur de bonnes aventures, le Sorceleur suivait ainsi ses traces tout en gardant ses distances, toujours indécis sur le fait de s'excuser. Ce n'était pas dans ses habitudes après tout le mutant qu'il était, ne pouvait pas ressentir d'émotion, du moins c'est ce qu'il était dit.Il était à présent arrêté près d'un lac où Ablette buvait pendant que lui nettoyait ses chausses. Soudain, le bruit d'une branche qui se casse lui fit tendre l'oreille. Il émit son fameux "hum" en utilisant sa vision de Sorceleur. Il ne vit rien d'intéressant, seulement des arbres. Mais il entendit une respiration. Il y avait donc quelqu'un.
Et en totale contradiction, son médaillon se mit à trembler Le médaillon ne réagissait qu'aux monstres ou personnages magique. Pourtant, le Sorceleur était sûr d'avoir près de lui un humain. Il fronce les sourcils.- "Je sais que tu es là. Montre toi, avant que je ne sorte mon glaive", annonça-t-il, attentif.
Une jeune femme fit quelque pas, se découvrant devant lui. Elle avait les cheveux roux et clairs et les yeux bleus des profondeurs marines, elle ne portait pas une robe mais un pantalon et une chemise bien boutonnée. Dans son dos était attaché une lance et à sa hanche une machette. Elle portait un saphir autour de son cou. Elle ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans.
Elle s'approchait sans crainte, d'abord en dévisageant le Sorceleur, puis ensuite, elle vint s'asseoir sans un mot à ses côtés.- "Que veux tu de moi ?" ajoute-t-il, suspicieux.
La femme s'étonnait et tourne la tête vers le Sorceleur aux cheveux blanc. Il lui sembla ... différent de ce qui se disait. Evidemment, il était décrit physiquement parfaitement : les cheveux blancs, les yeux jaunes semblable à ceux des chats, une carrure imposante et un air renfrogné. Cependant elle ne le trouvait pas effrayant, ou épris d'une malédiction.
- "Ce que je veux de toi ?" répéta-elle.
- "Oui. Tu me suis pour cela, tu souhaites quelque chose de moi. Qu'est-ce ?", fit-il en s'écartant d'elle.
- "Tu me le demandes ?", elle tourne le regard vers le lac.
- "Oui je te le demande. Parle bon sang!" s'exclame-t-il.
La fille dévoila un sourire moqueur sous l'impatience du Sorceleur. Celui-ci était de plus en plus mal à l'aise: pourquoi son médaillon ne cessait-il de le tirer de la sorte ? Était-elle dangereuse? Une magicienne ne lui faisait pas cette effet, même Yen. Le Sorceleur finit par poser une main sur son médaillon dans l'espoir de le calmer.
- "Tu n'as rien à craindre de moi, Sorceleur. Je suis venue ici pour que tu m'écoutes." dit-elle enfin.
Elle ramenait ses jambes contre sa poitrine et les encerclant de ses mains, elle soupira.
- "Pour que je t'écoute ?" répète-t-il, ahuri.
Le Sorceleur ne comprenait plus rien. Si la femme avait besoin d'une oreille, qu'elle parle aux femmes, pas à lui. Il n'avait rien à faire de ses histoires et était déjà bien préoccupé par les siennes. Il repris ses chausses et devait, de toute façon les laisser sécher. Il se lève pour faire un feu et la femme le suivit du regard.
- "Tu es bien Geralt de Riv ?" avanca t-elle, d'un coup hésitante.
- "Oui, et toi, qui tu es ?" dit-il de façon intéressé.
- "Ça c'est à toi de le deviner."
Le Sorceleur claqua la langue. Il se détourna d'elle. La fille le fixe un instant, avant de lever les yeux.
- "Ne sois pas si rêche, Sorceleur, et écoute mon histoire." avance-t-elle en souriant.
- "Je t'écoute." répondit-il de mauvaise foi.
Elle détourne son regard sur la surface du lac, se demandant si, peut-être il y avait des monstres marins qui la regardaient aussi, si eux aussi, regardait le sorceleur avec inquiétude.
Pendant ce temps, Geralt remue le feu, se demandant lui, si c'était une bonne idée de ne pas avoir chassé la femme.- "Je suis un monstre." lâche-t-elle simplement.
Le Sorceleur lâcha le bâton qui lui servait à remuer le feu naissant. La femme se leva, et vient s'asseoir en face de lui, fixant sa réaction.
- "Que veux tu dire ?"
- "Au sens littéral j'entends. Je suis à moitié monstre."
Le Sorceleur se balance en arrière. Ce n'était pas cette femme qui allait lui apprendre des choses sur les créatures qu'il chassait depuis avant sa naissance.
- "On ne peut pas être à moitié monstre. La reproduction entre un humain et un monstre est impossible."
- "Ce n'était pas cela. Alors, Sorceleur, mon histoire t'intéresse maintenant ?"
- "Parle, on verra ensuite."
- "Tu as raison. Il y a dix ans, dans le royaume de... Dans un royaume, un roi régnait seul. Il avait eu une soeur qui, enceinte, est morte d'un empoisonnement. Tout le monde dans le royaume savait que l'enfant était celui de la soeur et du frère, c'est d'ailleurs pourquoi la mère a été empoisonné.
Quatorze ans après la mort de la femme enceinte, un vif Garou apparue dans la région près de la crypte de la femme et de l'enfant, décimant ainsi une partie de la population ouvrière la plus proche. Le Roi avait interdit d'éliminer la bête, en attendant une meilleure solution. Malgré tout, Nombreuses ont été les tentatives d'abattre la bête qui sévissait.
Un jour, un Sorceleur est arrivé chez les ouvriers. Il avait écouté le récit d'un des survivant de la bête, du monstre, avant de demandé son dû avant la mission. Il est ensuite partit l'affronter et n'ait jamais revenu.
Alors, quelques mois après un autre Sorceleur aux cheveux blanc s'est aventuré par là. La sorcière, qui conseiller le Roi a eu confiance en lui, et lui a montré le corps des victimes, parmi elle, celui du précédent Sorceleur. L'homme aux cheveux blanc, découvrit alors, que sur les corps, il manquait le foie et le coeur." dit-elle en terminant sa tirade.- "Une Strige."
Le Sorceleur la dévisagea avec force. Tout s'éclaircit. Geralt fixa la pierre autour du cou de la femme. Un saphir, qui est là pour empêcher l'enchantement de réapparaitre.
- Tu es la fille de Foltest.
La femme hoche la tête pour oui donner raison.
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The Witcher
FanfictionLa Providence, le Destin, appelez cela comme vous le voulez. Mais Blanche était bien décidée à aider le Sorceleur à accomplir sa destinée en le menant à son enfant surprise et à l'homme qui lui est destiné. Première publication : 18 avril 2020.