The Witcher

Chapitre 7

La Blanche attendait depuis un moment déjà devant le "Poney Fringant". Elle soufflait. Ils allaient finir par être en retard, se dit-elle. Ils auraient l'air malin d'arriver après que Cintra soit tombée.

Le bruit dans la taverne se fit un moment plus fort, signe qu'on avait ouvert la porte. La rousse se tourne alors pour apercevoir son sauveur, accompagné du bard. Elle lui sourit immédiatement.

- Enchanté, je suis-

- Je sais, il m'a expliqué. Je te remercie, je détestait cette vile Yennefer.

Elle souriait davantage. Le bard était de nouveau plein de joie, son luth en bandoulière et sa bourse assez remplie.

- Vas-tu acheter un cheval ?

- Tu as vu le prix d'un de ces canassons ?

La femme fit une grimace, oui, elle aussi était dégoûté du prix, mais il en valait sûrement la peine, du moins, il y avait intérêt. Il pesta.

- Il voyagera avec moi.

- Ne m'as tu pas pourtant dis, que Ablette n'acceptait que toi?

- Et moi. Ablette et moi c'est une longue histoire d'amour.

La femme riait. Elle se dit aussi que le voyage sera plus animé avec le bard. Alors que Geralt montait déjà sur Ablette, la jeune femme les observait tout les deux. Depuis longtemps elle se sentait fière d'avoir forcé le destin à réconcilier ces deux là plus rapidement. Elle monta elle aussi sur son cheval. Le bard fit arrêter Ablette.

- Ne devrait-on pas faire le plein de nourriture ?

- Vous étiez tellement long, je l'ai déjà fait. C'est dans ta besasse, Geralt.

- Blanche tu, tu as tout payé ?

Geralt semblait pas de cette avis. Elle soulevait les épaules.

- Oui, pourquoi ? Je suis une princesse, ne t'en fais pas.

Geralt fouille la ville du regard rapidement avant de porter un regard sérieux sur son accompagnatrice.

- Évite de crier cela. Nous allons avoir des ennuis.

Elle soupire en souriant. C'est elle qui ouvre la marche vers la route menant à Cintra.
Ils ne seraient pas en retard. La femme en était soulagée. Ils avaient voyagé toute le restant de la journée, jusqu'à s'arrêter près d'un coin d'eau dans la forêt pour se poser pour la nuit.
En effet, Blanche ne s'était pas trompée, la compagnie du bard était vraiment agréable. Néanmoins, Geralt était moins présent dans les conversations. Étonnant. Elle souriait à cette pensée.

Geralt était donc encore à s'occuper du feu pour la nuit, pendant que le bard accordait son luth et que la femme, quant à elle, sortait de quoi manger de la selle d'Ablette, en lui donnant une pomme au passage.
Une fois tous assit, et la part de chacun distribuée, les discussions reprirent.

- Alors, Jaskier. Comment on devient bard ?

Un sourire en coin apparut sur le visage du bard. Comme si il avait attendu cette question toute sa vie.

- Il n'y a pas d'études, comme il n'y a pas d'études pour apprendre le luth. C'est un entraînement continue, mais il faut y mettre de la passion, des sentiments, sinon rien ne fonctionne.

- C'est une question de coeur alors ?

- Oui bien sûr, j'ai beau être un bard folklorique, je reste un professionnel, chacune de mes balades sont une partie de moi!

- Et la dernière ?

Geralt s'était enfin réveillé, fit remarquer dans sa tête Blanche. Le bard et lui échangèrent un regard avant de détourner le regard.

- Oui, elle aussi.

Un long silence pesant. Blanche comprit qu'elle ne devrait pas chercher plus loin.

- En tout cas, Jaskier, je serais contente de t'entendre jouer bientôt.

Ils se sourient. Le bard lui aussi avait des questions à pauser. Geralt ne lui avait la situation qu'en gros, sans détaille.

- Et toi, Adda la Blanche, c'est ça ?

- Oui tout à fait, mais appelle moi Blanche, ce sera plus court.

- Geralt ne m'a pas vraiment tout dis en détaille, comment te vient les informations qui viennent de son futur ?

La Blanche s'arrête de manger, se rappellant de sa vision plutôt. Geralt parut aussi intéressé.

- Ce sont des sortes de visions, .. non je dirais plutôt des flash. Je ne contrôle pas vraiment ce que je vois, je ne peux qu'interpreter.

- C'est douloureux ?

Elle fut surprise. Elle répondit immédiatement, sans laisser sa surprise la troublée.

- C'est très tolérable. N'y pensons plus, demain, nous arriverons à Cintra. Il faut arriver juste après le premier repas. Après la reine Calanthe partira en guerre.

Geralt hoche la tête. Il lui faisait confiance. Le bard s'agitait autour. Le Sorceleur était étonné que le bard n'ai fait aucune réflexion charmeuse à la Blanche, il semblait même pas  la voir comme une belle femme.

- J'ai encore une question.

- Je t'écoute, Jaskier.

Elle était amusé de l'intérêt que lui portait le bard sur sa vie d'avant.

- Pourquoi vous n'êtes pas retournée dans votre royaume, pour reprendre votre place royale ?

La femme fit prise au dépourvu. Elle tentait d'articuler une réponse qu'elle aurait sur fausse.

- Je sais, que vous n'avez vu que Cintra en flamme il y a trois mois, alors avant même avec vos visions de Geralt, vous auriez pu reprendre votre royaume.

- C'était une possibilité en effet.

Les deux hommes la regardaient en attendant une réponse. La femme ne pouvait se dérober.

- Je sais que j'aurai pu, mais pour quoi faire?

- Pour régner ! Vivre dans la complaisance, dans la richesse !

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pourquoi est-ce que je rentrerai pour régner sur un peuple qui ne me reconnait pas comme souveraine, qui ne veut pas de moi. Je ne vois pas l'intérêt des citoyens à ce que je sois leur reine si ils me haient.

Le bard se tut. Il observait cette femme en poussant les yeux. Il la trouvait étrange.

- Il existe beaucoup de roi tyran.

Geralt se dit que cette femme, était encore plus gentille qu'il ne le pensait.

- Je ne veux pas. Après tout le mal que j'ai déjà fait, je ne pourrais pas supporter d'en faire davantage. Du moins, à des innocents.

- Vous êtes une personne bien.

C'était la conclusion du bard, mais elle toucha le coeur de la jeune femme. Le repas finit, il se couchèrent tous à la belle étoile.

- Demain nous partons ?

- Oui, dès l'aube.

- Argh, pourquoi je suis revenu déjà ?

Ils rierent avant d'enfin, s'endormir paisiblement. Geralt était plutôt content.