Alphas du monde 1. Elyana Partie 2. Les liens du sang 《Terminé 》

Chapitre 32

Après avoir entendu ses mots je reste figé, essayant à nouveau le lien d'âme-soeur mais aucune réponse. Ce n'est qu'en sentant une main se poser sur mon épaule, me faisant sursauter, que je réagis enfin.

- Que ce passe-t-il Adrian ? "Demande Marc à côté de moi"

- Elyana.

- Quoi ? "Fait Ariana avec espoir"

- Je l'ai entendu.

- Tu sais où elle est ?

- Non.

- Demande-lui. "Dit mon bêta"

- Ca ne marche pas.

- Alors comment tu l'as entendu ?

- Je l'ignore, s'était faible, comme un murmure, un rêve.

- Qu'est-ce qu'elle a dit ? "Demande sa meilleure amie"

- Je suis désolé, pardonne moi. Ca ressemblait à une phrase d'adieu, de résignation.

- Non ne dis pas ça.

Ariana se met à pleurer alors que mes propres yeux s'humidifient aussi, je garde la tête baissé.

- N'abandonne pas l'humain.

- Tu l'as entendu comme moi.

- Oui, justement, je l'ai cherché, j'attendais juste ma chance.

- Comment ça ?

Je relève la tête alors que Marc me fixe.

- Préparez-vous, j'ai un périmètre.

Il a à peine le temps de finir sa phrase que je saute de ma chaise et fonce dans les escaliers, suivie de Marc qui ne comprend rien.

- Adrian ... Adrian ... Adrian vas-tu me dire ce qu'il se passe.

- Prépare-toi et demande à quatre gars de se préparer aussi.

- Pour aller où ?

- Il faut les meilleurs.

- Pour aller où ?

Je ne réponds pas et cours dans tous les sens pour prendre ce qu'il me faut. Il finit par m'attraper le bras pour que je le regarde.

- Pour ... Aller ... Ou ?

Il détache chaque mot et me fixe attendant la réponse.

- Chercher ma femme.

Il me lâche surpris et je commence à me déshabiller.

- Tu sais où elle est ?

- Pas exactement, mais Inéro à un périmètre de recherche où elle est sûrement.

Il n'attend pas plus longtemps pour dévaler les marches quatre à quatre et filer se préparer en prévenant quatre lieutenants, je lui fais confiance pour bien les choisir.

Je descends dix minutes après entièrement prêt et explique la situation à Ariana, qui attendait dans la cuisine. Je lui laisse la garde de la meute, les yeux fermé et cours jusqu'au garage que nous avons construit il y a quelques mois pour les voitures des membres de la meute. J'attrape les clés des 4x4 de la meute mais Marc me prend les clés des mains en arrivant.

- Mais ...

- Tu n'es pas en état de conduire.

- Marc ...

- Non, je conduis ainsi que Kris et tu nous indique la route.

- Ok, en voiture.

On se répartit à trois par véhicule et quittons rapidement le territoire. Suivant les indications d'Inéro et après environ une heure de route on arrive sur place.

- On y est, dans un périmètre de 500 mètres autour de nous, je n'ai pas pu faire mieux.

- C'est déjà super, merci Inéro, on va retrouver notre âme-soeur.

Je donne les infos à mes gars.

- On se sépare par équipe de deux dans un périmètre de 500 mètres autour d'ici. On repère tout ce qui est anormal, les premiers qui repèrent quelques choses préviennent les autres.

- D'accord.

On se sépare, avec Marc, le seul à pouvoir m'aider si je perds le contrôle, on va à l'ouest. Après près d'une heure de recherche je commence à perdre espoir. Nous n'avons rien trouvé et apparemment les autres non plus, vu qu'on n'a pas de nouvelle d'eux.

- Adrian ...

Ah j'ai peut-être parlé trop vite.

- Oui.

- On a peut-être trouvé quelque chose.

- Ou êtes-vous ?

- Au sud à côté de l'entrepôt de l'entreprise Kaliss.

- On arrive prévient les autres.

- Ok.

On part aussitôt les rejoindre avec Marc, le lieu en question est un bâtiment qui semble abandonné, on rejoint les autres en se cachant.

- Le bâtiment est à l'abandon, il semble désaffecté. "Dit Baptiste"

- Mais on a fait plusieurs fois le tour et il n'y a qu'une seule issus, les autres sont condamnées. Et le plus bizarre c'est qu'il y a un homme qui en garde l'entrée. "Explique Kris son binôme"

- Ok, bien joué les gars on refait le tour ensemble et on y va s'il n'y a rien à signaler.

On met environ quinze minutes à faire le tour et ne remarquons rien de nouveau sur ce qu'ils nous ont dit. On se prépare donc à entrer dans le bâtiment.

- Bien on y va, aucune pitié, aucun survivant, ils se sont attaqué à notre Luna, ils vont voir ce que ça coûte de s'en prendre à nous.

Ils hochent tous la tête et on approche furtivement du garde, il n'a pas le temps de réaliser ce qu'il lui arrive, qu'il a la nuque brisée par Marc.

On ouvre doucement la porte et commençons à investir les lieux, on tue tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. Je laisse mes hommes s'occuper des ravisseurs et je pars à la recherche d'Elyana.

J'entends Marc me suivre et surveiller mes arrières, après plusieurs portes ouvertes et des pièces vides, on arrive à un coude du couloir. On s'y arrête et je jette un coup d'oeil pour voir ce qui nous attend derrière avant de me tourner vers Marc. Je lui parle par le lien de meute pour ne pas nous faire repérer.

- Au fond du couloir, il y a un homme posté devant une porte fermée, je suis sûr que c'est là qu'ils la retiennent.

- D'accord, comment veux-tu procéder ?

- Tu t'occupes du garde et je défonce la porte.

- Ok, c'est partie.

Mais au moment où on s'élance dans le couloir d'autres hommes sortent des pièces situées avant notre objectif, nous obligeant à nous battre d'abord contre eux. Il y en a cinq en tout, deux devant nous et trois derrière, on se met dos à dos puis attaquons. La largeur du couloir d'environ un mètre nous est d'une grande aide, ils ne peuvent pas attaquer à plusieurs ce qui nous arrange. En quelques minutes tout est finit et il n'y a que des cadavres qui jonchent le sol.

- Tu n'as rien Marc ?

- Rien de grave et toi ?

- Pareil.

On se tourne vers le dernier homme qui est toujours devant la porte et Marc passe devant. Il attaque aussitôt l'homme alors que je commence à frapper dans la porte pour l'ouvrir.

La troisième tentative est la bonne, la porte cède et s'ouvre en grand, la pièce est éclairé par une simple ampoule et est quasiment vide. Seule une table située sur ma droite se trouve dedans, un homme y est posté et m'observe en prenant un objet.

Mon sang ne fait qu'un tour quand je sens son odeur, mes instincts primitifs reprennent le dessus et je saute sur l'homme. Il n'a pas le temps d'esquiver le moindre geste que je lui assène une série de coups. Il tombe au sol et je frappe son visage, mes coups pleuvent, je ne peux plus m'arrêter, la rage c'est emparé de moi.