Chapitre 7

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Trois jours  très symboliques  s'était  passés depuis l'incident de Napoléon , et mes douleurs n'avaient pas disparues , au contraire elle s'étaient même accentuées , au point que je me soit pliée dans mon lit de douleur pendant une bonne heure avant de réussir à m'endormir ce soir là . Le lendemain j'avais été réveillée par d'énormes crampes , et quand j'avais passé ma main sous mes draps je m'étais pétrifiée en la voyant tachée de sang . Je soulevais alors mes couvertures pour découvrir que l'entièreté mes jambes , ainsi qu'un partie de de mon draps en étais eux aussi recouverts ! C'était une horreur , une catastrophe pensais-je ! J'allais mourrir c'était certain , la seul raison d'une telle perte de sang ne pouvait être qu'une mort prochaine !!! Qu'allais-je devenir ? Prise de panique , j'enfilai un chandail , et me mis à courir dans les couloirs , me dirigeant vers l'infirmerie. Si je trouvais des bandages peut être pourrai- je soigner l'hémorragie intérieur qui me dévorait ! J'avais aussi pris mes draps sous mon bras espérant pouvoir les laver . J'arrivai devant l'infirmerie qui était fermée , et en me retournant j'aperçus que l'horloge indiquait 6h moins 10 , et une vérité me frappa en plein visage : le père Maxence n'était pas levé , et il me retrouverait sans doute morte dans une marre de sang quand il descendrait pour allumer son poêle avant que les garçons n'arrivent ! Alors seule , dans ce couloir glacé , et avec ma chemise de nuit en sang , je me mis à pleurer . Des perle salées dévalaient mes joues dans un profond silence , comme pour réciter un requiem funèbre qui m'accompagnerait vers ma dernière demeure . Je n'avais plus pleurer comme ça depuis des années.

Tout à coup , j'entendis des pas qui se dirigeaient vers moi . Je commençais à me redresser sentant mon espoir renaître à mesure que les larmes disparaissaient, mais il retomba aussitôt quand je vis qui étais la personne , une jeune fille qui devait avoir mon âge , ou alors juste un peu plus .Elle avait des cheveux noires jais coiffés en une tresse qui lui arrivait aux épaules et étaient noués par un ruban  rouge assorti à sa robe de chambre . Je ne pouvais pas sentir son odeur mais j'étais sure que c'était la lavande !  Sa chemise de nuit avait de fines dentelles et sa robe de chambre de jolie broderie , à côté , c'est vrai que j'avais l'air miteuse avec ma chemise de nuit en lin toute élimée ,mon chandail aux mailles grossières , et mes cheveux en batailles . Elle m'aperçut , et après un léger mouvement de recul finit par s'approcher de moi . Son regard quand à lui ,traduisait une interrogation et une incompréhension totales . Elle se posta devant moi et me demanda :  « qui es tu » . Je lui répondit en reniflant « Louise Dangert mademoiselle je suis une nouvelle élève , j'ai été affectée à fond de l'étang par erreur ...
-oh je vois tu es le cas spéciale dont mon père a parlé à table ! Je ne m'attendais pas à une fille ! Mais quelque chose ne va p-» C'est alors que son regard se posa sur mon draps, que je serrais fortement dans ma main depuis le début de notre échange ,pour m'assurer que j'étais encore en vie .« Oh je vois , tu t'inquiètes car tu as vu du sang dans tes draps pour la première fois» . Je la regardais interloquée et lui répondit d'une voix presque inaudible un petit «oui mademoiselle.
-Il ne faut pas que tu t'inquiète, c'est normal ! C'est un phénomène qui arrive à toutes les filles quand elles grandissent , on appelle ça les règles . C'est un phénomène qui revient tous les mois ...» .Elle m'expliqua alors comment éviter que de pareils choses ce reproduisent , elle m'amena aussi chez la mère Marie qui sembla intriguée en nous voyant arriver mais s'adoucit en comprenant le sujet qui était abordé . Ensuite elle me montra comment rincer mes vêtements , m'expliquant qu'il fallait toujours les laver à l'eau froide puis elle me montra un système qui permettait que trois couche de linge soient maintenues au cours de la journée pour éviter au sang de couler . Enfin ,elle me demanda de garder sous silence notre rencontre car son père n'appréciait pas qu'elle se lève ainsi la nuit , mais qu'elle avait dû le faire car il lui fallait du bois pour se chauffer , et qu'elle avait oublié dans prendre la veille . Elle remonta ensuite dans ses appartements ,moi au dortoir .

Tu trouveras une lumière dorée (les choristes ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant