Chapter 6 : Basile Says Hi

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Douleur et fatigue.

C'est tout ce que je ressens à ce moment précis.

Je n'arrive pas à ouvrir les yeux, je n'ai pas la force nécessaire. J'essaie de respirer mais il y a un tuyau dans ma gorge et, maintenant consciente, mon corps rejette ce tuyau. J'entends du mouvement autour de moi, il y a des voix et des pas. Le tuyau est retiré, ma gorge me fait horriblement mal. Je ne peux pas bouger, mon cou est bloqué.

Je distingue certains mots, notamment « elle se réveille ». C'est une femme qui a parlé. Je voudrais parler, voir, comprendre mais pour le moment tout ce que j'arrive à faire c'est respirer.

-S'il vous plaît, monsieur, sortez et laissez nous travailler. On s'occupe d'elle.

Mon ouïe redevient peu à peu normale. J'entends des claquements de doigts proche de mon oreille et mes paupières sont ouvertes de force, une lumière m'aveugle soudainement, braquée droit sur mes pupilles.

-Lily-Rose, est-ce que vous m'entendez ?

J'essaie de dire oui, mais aucun son ne sort. J'ai horriblement mal à la gorge.

Je me décide à ouvrir les yeux. D'abord, la lumière est trop forte. Je ne vois rien, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui me parle.

-Calmez-vous, madame, me dit une voix qui se veut ferme mais rassurante. Vous êtes à l'hôpital.

Je bouge mes mains, et veut bouger mon corps. Une douleur lancinante traverse chacun de mes muscles et je suis incapable de retenir un cri. Mais mon cri se veut agonisant, inhumain, et je ne me reconnaît pas. J'ai horriblement mal à la gorge.

-Ne parlez pas, madame. On va vous administrer de la morphine. Vous devez vous reposer.

Je vois enfin. Le soleil est fort. Il fait beau dehors. Il y a deux femmes, sûrement des infirmières. Je parcours la chambre des yeux mais me concentre rapidement de nouveau sur les deux femmes. L'une d'elle pose une main amicale sur mon épaule. Elle doit voir la détresse dans mon regard car elle me dit :

-Tout va bien, maintenant. Vous êtes en sécurité. Il faut vous reposer. Vous avez surtout besoin de reprendre des forces. Laissez le temps à votre corps de guérir. Vous avez de la morphine, par cette perfusion, qui est relié à votre bras, juste là.

Elle touche mon bras en même temps.

-Vous avez deux côtes cassés, me dit la deuxième. Une fracture au bras et au poignet gauche. De nombreux hématomes. Votre trachée et votre œsophage ont été extrêmement comprimés, pour cela il est important de ne pas essayer de parler pour le moment ni de retirer votre minerve.

Lorsqu'elles me laissent, trois hommes entrent. Je reconnais Tom, Fionn et Alex. Chacun m'embrasse et je vois qu'ils sont tristes, inquiets. Tom a un œil au beurre noir. Avec mon bras valide, je leur fais signe que je veux écrire. Fionn me tends son portable, l'application des notes est ouverte et il en a créé une nouvelle. J'écris : « Je ne sais pas ce que je fais là. Que s'est-il passé ? »

Ils se regardent un instant.

-Tu ne te souviens de rien ? Me demande Tom.

J'écris : « Je me souviens que je lisais dans le salon. C'est tout. »

-Hier, quand je suis revenu des courses, commence Tom. J'ai vu que la porte était entre-ouverte. J'ai tout de suite pensé que ce n'était pas normal. J'ai appelé sur ton portable avant d'entrer. J'entendais la sonnerie d'où j'étais et tu ne répondais pas, j'ai compris qu'il se passait quelque chose. Je suis entré et, puisque tu étais dans le salon quand je suis parti, je m'y suis dirigé. J'ai vu que... J'ai vu qu'il y avait un homme et j'ai compris qu'il était en train de t'étrangler. J'ai couru vers lui mais il m'a entendu. Il s'est levé, m'a bousculé et m'a frappé pour pouvoir passer, et il est sortit en courant. Vu ton état, les médecins ont dit qu'il t'avait tabassé avant que j'arrive.

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