chapitre 1 - L'offre du siècle

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Barcelone - Juin 2016

J'étais prête.

Le plan était clair et net dans mon esprit. Je me le répétait en boucle sans arrêt.

Toute mes affaires étaient regroupées dans un seul sac. Et j'allais quitter ma nouvelle planque.

J'avais enfilée une tenue entièrement noir et je m'apprêtais à braquer la banque d'une petite commune nommée "la Riera", à quelques kilomètres de Gérone, assez proche de la frontière Française. Ce qui me laisserais une longueur d'avance sur la police.

Ce qui est drôle, c'est que là bas, passe un canal, la "Ribera del Music". Et je doit dire que ma vie ressemble à la composition d'un grand artiste, mais à jamais inachevé.

Je devais le faire. C'était maintenant ou jamais. De toute façon, je n'avais rien a perdre.

Je vérifiai une dernière fois mon reflet dans le miroir du pare soleil et abattis la capuche de mon sweat sur ma tête.

Je retournais dans la chambre du motel et attrapa le sac posé sur le lit.

Sans un regard en arrière, je sortit du bâtiment. Je traversai un parking pour arriver jusqu'à mon véhicule, une vieille 206 bleu que j'avais entièrement retaper de mes mains. Je balançai mon sac sur le siège arrière et démarrai le véhicule direction la ville de la Riera.

*****

Une fois arrivée sur place je garai la voiture dans une ruelle, non loin du lieu du braquage.

Mais ce que j'ignorais jusqu'alors. C'est que je n'étais pas seule. J'étais surveillé, et de très près.

Mais lorsque mon instinct me cria de dégager, il était trop tard. Une voiture c'était arrêté à l'entrée de la ruelle, une ombre apparue alors.

Les mains dans les poches, je resserais entre mes doigts mon pistolet.

Je n'avais absolument pas prévu ça. Et je voulais blesser personne.

La présence menaçante s'approchai dans ma direction. Je le laissai arriver a bonne distance et sans même qu'il n'ai le temps de réagir je l'attrapai par le col de sa veste, le plaquai contre le mur le plus proche, pour le menacer à l'aide de mon canon sous sa gorge.

A ce moment plus personne n'osa bouger et j'examinais l'étrange individu qui se trouvait devant moi.

Il portait des lunettes de vue, une casquette et avait relevé les pents de sa veste pour cacher son visage.

Les mains tremblantes au dessus de sa tête, il me regardait de ses grand yeux brun.

- Me... Hum, me tuer serait une erreur.

- T'es qui toi putain ?! Persiflai-je la mâchoire serrer.

- Celui qui peux te proposer un marché alléchant.

Je fronçai les sourcils, peu convaincu.

- Quoi ? T'es de la police c'est ça ?

Je relevais tête pour regarder tout autour de nous si quelque chose était suspect. Puis fouilla dans ses poches à la recherche d'un éventuel micro ou mouchard.

D'un mouvement de tête il désigna le bout de la ruelle, pile en direction de la banque.

- Tu t'apprêtais à braquer cette banque, n'est-ce pas ? Et pour quoi ? Quelques millier d'euros seulement ?

_Comment... ?

J'écarquillai les yeux sous l'étonnement, mais ne baissa pas pour autant ma garde. Alors l'étrange individu continua son speech.

- Et puis sérieusement, tu comptais faire ça toute seule ? En moins de dix minutes tu te serais faire intercepté par la police et s'en était fini. Ciao. Bye.

- T'as gueule putain, t'es qui au juste ?

- Tu continues à vivre comme une vulgaire voleuse depuis plusieurs années maintenant. Et puis quoi ? Tu t'es soudain dit que braquer une petite banque de village t'aiderais à trouver un but à ta vie ? J'ai du mal à croire que c'est suffisant.

- Mais, putain t'es qui ?!

- Je sais tout sur toi, Daphné Aguilar De Cortès. Absolument tout.

Je restai bouche bée, un peu idiote aussi. Et lui, il me souriait gentiment, je crois que je l'amuse beaucoup. Comment ce mec peut-il connaitre mon nom ? Connait-il tout le reste ?

- Bien... Maintenant que j'ai toute ton attention, j'ai un autre plan à te proposer.

- Putain mais...

- Je suis ta seconde option. Si bien sur, tu prends confiance en moi, ok Daphné ?

Je jetais une nouvelle fois un regard des deux côtés de la ruelles. J'étais nerveuse, très nerveuse.

- T'es venu seul ?

Il hocha la tête pour acquiescer. Septique, je me mordis les lèvres. Mais l'homme posa une main sur le canon de l'arme et m'obligea à la baisser. Stupéfaite, je le laissais faire, il n'a pas l'air de mentir et puis... Il n'avait pas tord, il avait déjà capter toute mon attention.

Le mystérieux individu s'approcha soudain de mon oreille, pour me murmurer tout bas :

- 2,4 milliards d'euros.

Je me reculais immédiatement, et il en profita pour se détacher du mur. Je me pris la tête entre les mains. Assimilants ses paroles. Puis je relevais les yeux dans sa direction.

- C'est impossible.

- Oh que si.

- T'es un putain de malade !

Je pointai à nouveau mon canon dans sa direction.

- Tu ne tira pas.

- Ah ouais ? Et comment tu peux en être si certain ? T'es divin peut-être ?

- Parce que tu n'es pas un assassin, Daphné.

Je me retient de rire. Il ne savait finalement pas tout.

- Et ce que je te propose. Ça n'arrivera qu'une seule fois dans ta vie.

Je resserrais mes doigts autour de mon arme.

- Comment ?! Comment veux tu obtenir 2,4 milliards ? Même avec une centaine de personne, cela serait purement impossible ! Et aucune banque au monde ne détient une somme pareil !

Il repositionna doucement les lunettes sur son nez puis plongea son regard dans le mien. A ce moment. Je ne sais pas vraiment ce qu'il était en train de ce passer. Mes membres tremblaient tellement, que je du rabaisser mon arme.

- T'es qui putain ?!

L'homme s'approcha à nouveau de moi, et murmura tout bas :

- Tu veux savoir comment ? Et bien, en les imprimant nous même. Et qui je suis ? Tu n'aura pas besoin de le savoir, appelle moi simplement le Professeur, je serait ton ange gardien. Et si tu accepte mon marché, alors je te raconterais tout le plan en détails. De A à Z... Alors ? Qu'en pense tu ? Il y a 2,4 milliards d'euros à la clef. Bien assez pour te construire une nouvelle vie... Loin d'ici. Comme tu l'as toujours souhaité.

Je me reculais de quelques pas, le corps parcours de spams.

- Je pense que tu es complètement cinglé ! Criais-je.

- Et c'est cette part de folie, qui fait que le plan est quasiment parfais.

- Mais...

- Et à l'intérieur de toi, tu as déjà accepté.

Je le toisai un long moment. Il avait raison sur toute la ligne. Je n'avais rien à perdre. Et de toute façon... J'étais déjà conquise.

Je rangeais mon arme dans ma poche et croisa les bras sur ma poitrine.

- C'est le coup du siècle...

Un large sourire satisfait apparue sur ses lèvres.

_Oh que oui.




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