Tolède – Octobre 2016 – 8 heures avant le début du braquage.
Je ferma sans bruit la porte derrière moi. La chambre dans lequel je me trouvais avait pour unique source de lumière un grand âtre de cheminée. Les flammes dansaient doucement au dessus des bûches, et l'épaisse moquette au sol donnait a la chambre une atmosphère feutrée.
J'envoyais un regard en direction d'une étagère ou étaient posé plusieurs origamis, puis je m'avançai vers le foyer, slalomant entre les fauteuils chaleureux et la petite table basse. Cette salle était sûrement la seule pièce vraiment rénové de la villa, un cocon réconfortant et confortable dans cette bâtisse délabrée. Le Professeur avait la plus belle chambre, c'était certain.Il était d'ailleurs tranquillement assis dans l'un des fauteuils, habillé de son petit pyjama à rayures, il tenais un livre entre les mains. Il avait conscience de ma présence, pourtant il ne leva même pas un œil dans ma direction.
Dans un long soupire, je me laissa alors choir sur le second fauteuil, les yeux rivés sur les flammes dans l'âtre de la cheminé. Pourtant c'est le Professeur qui engagea en premier la discutions :
_Demain c'est le grand jour.
Je hochai la tête.
_Exact.
_Tu est prête ? Après il n'y aura pas de retour en arrière.
Je restai muette, plongée dans des réflexions que je ne tardai à dévoiler :
_Il nous reste encore une dernière partie du plan à peaufiner. Déclarais-je.
Le Professeur pencha légèrement la tête et referma son bouquin pour planter son regard dans le mien.
_Je t'écoute Athènes.
_Tu connaît sans doute Berlin mieux que moi, tu sais ce qu'il est capable de faire.
Le Professeur remis machinalement les lunettes sur son nez, mais ne me quitta pas une seul fois du regard.
C'était impressionnant, pour la première fois, ce n'étais pas moi qui écoutais avec attention le Professeur. Mais l'inverse.
_Berlin... C'est un mec bien, il a des principes et, même s'il ne le montre pas, il s'inquiète pour les autres. Il... Il va sûrement vouloir ce la jouer héroïque, à un moment ou un autre.
L'homme a lunette haussa un sourcil, franchement surpris par mes propos.
_Et...
Je lâchais un petit rire ironique.
_J'ai promis de le protéger une fois dans la fabrique. Donc quoi qu'il puisse nous arriver, ou... même t'arriver. Si quelque chose tourne vraiment mal... Je veux que tu me laisse gérer la situation, je te demande ça en toute discrétions évidement, je veux que personne ne soit au courant. Donc si je doit... des flics doivent mourir au moment de notre évasion ou si quelqu'un doit rester à l'intérieur de la Fabrique, j'en prendrais l'entière responsabilité.
_Je comprend.
_Professeur... Il est impératif qu'absolument tout le monde sorte de la Fabrique. Si ça tourne mal, leur vie serra bien plus importante que l'argent.
_Bien sûr. Mais... Berlin est au courant de ça ?
_En partie oui. Je lui ai promis de garder un œil sur lui. Pour le reste, non. Il ne sait rien. Ce sera un petit secret entre toi et moi. Si, bien évidement tu me fait confiance.
Le Professeur se mordilla la lèvre inférieure, visiblement hésitant.
_Pourquoi tu fait ça pour Berlin ?
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La Casa De Papel
RomanceOC X Berlin Quel choix feriez-vous, si du jour au lendemain, on vous proposait un plan qui vous permettrait de changer de vie et fuir à jamais votre passé ? Et si ce plan, n'était autre que le plus gros braquage du siècle ? Avec 2,4 milliards d'eur...