Chapitre 9 - Avenir

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Tolède - Septembre 2016

La pluie ne cessait de battre depuis deux jours. Le ciel ne quittait pas son affreuse couleur grisâtre, donnant sans cesse l'impression de vivre au crépuscule. Et cette ambiance maussade ne renforçait qu'un peu plus ma mauvaise humeur. Appuyée nonchalamment contre le rebord de la fenêtre de ma chambre, je contemplais les vastes hectares de vignes entourant le domaine.

Je m'ennuyais au possible.

Le temps ne permettant pas une balade dehors et ma persévérance quant à éviter Berlin ne me laissaient donc pas un large champ d'activité. La pluie redoubla d'intensité et provoqua un espèce de résonnement sourd sur le toit de la bâtisse.

Soudain une voix résonna dans mon dos, me sortant de mes songes. Je fis volte face, et découvrir Moscou sur le bas de la porte, il arbora un léger sourire chaleureux.

_Hey Athènes, je ne te dérange pas ? Je vient te prévenir que le dînée est près, tu descend nous rejoindre ?

_Ouais, j'arrive de suite.

Je refermais la fenêtre derrière moi et suivi Moscou dans le couloir, on descendit les escaliers pour rejoindre l'immense salle à manger ou tout le monde était déjà assis autour d'une table, plaine de plats cuisiné. Une agréable odeur flottais même dans l'air et me donna faim.

Je m'avançais dans leur direction et Denver me proposa une bière que j'acceptais avant de m'asseoir à la dernière place de libre entre lui et le Professeur.

_Et si ça se passe mal, qu'est ce qu'on fait ? S'interrogea Rio.

_Et bien... on fera comme d'habitude mon chou, on retournera en taule, une cigarette à la promenade. On aura le droit à quatre crevettes pour Noël et à des visites. Et voilà ! Argumenta Nairobi.

_Ouais. Super quoi... Rouspéta Denver.

_On connaît ça. Ajoutais-je en lui envoyant un petit clin d'œil.

_Le problème, c'est plutôt si ça se passe bien. Qu'est ce qu'on va faire de tout ce fric ? Ajouta Tokyo d'un air pessimiste.

Denver secoua la tête et argumenta à son tour :

_Perso je vais me payer une Maserati.

On a tous éclaté de rire. Il n'est pas très futé, mais qu'est ce qu'il peut nous faire rire notre Denver adoré.

_Hey ! Et en plus de couleur bleu. Bleu comme un ciel d'été, hein !

_Ouah, beau projet. M'exclamais-je pour l'encourager un peu.

_Ah et ! Un studio d'arts martiaux.

_Ah ouais, je te vois bien !

_Eeet ! Une boite de nuit aussi, mais, elle sera sur trois étages. Avec un son à en crever les tympans. Genre... Boum Boum pa que bim bam boum boum !

_Pour lui, trois millions suffirons ! Ce moqua Rio.

On rigolaient tous à nouveau.
Exceptée le Professeur, je lui jetais un rapide coup d'œil. Visiblement il réfléchissais consciencieusement à quelques chose, tout en pliant machinalement une petite serviette en papier entre ses mains.

_Et des poumons pour toi ! Vu que la mine te les a bousillé. S'exclama à nouveau Denver en direction de son père.

Je relevais la tête dans leur direction. Mais a en voir la mine de Moscou, il n'a pas l'air d'accord avec l'idée de son fils.

_Tu compte vraiment gaspiller ton argent dans des poumons ?

Denver souris avant de répondre :

_Évidement !

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