My Reason To Believe[En Pause]

O6

Point de vue de Janvier

Fanhy : janvi , pourquoi tu n'as pas voulu remplacer ramadan ?

Fanhy a eu l'idée d'aller dans une crèmerie Après les cours. Alheri n'aura qu'à patienter en venant nous chercher.

Moi : je n'avais pas envie.

Fanhy : c'est drôle , pour toi les études ont toujours été une compétition ; à chaque fois tu te surpasses...hum, où est-il ?, Cherche-t-elle son parfum préféré.

Moi : ne parle pas comme si tu me connais très bien.

Fanhy : pas faux. Le peu que je connais sur toi me suffit largement. C'était à cause de tes problèmes familiales ou ?

Je ne suis pas en mesure de lui avouer la raison qui m'a poussé à refuser. Sinon, elle fera tout pour que j'admette que l'amour, comment dit-elle souvent ? J'ai oublié sa phrase fétiche. Aucune envie de montrer ma faiblesse aux autres. Ce n'est ni pour aujourd'hui ni pour demain. Salif est l'une de mes faiblesses le plus dangereuses, ma famille est ma plus grande force. Comme tout le monde, j'ai mes forces et mes faiblesses. Sans eux , je ne suis plus janvier soidiki, je suis personne.

Moi : as-tu choisi ?

Elle : pas encore.

Moi : tu vas te dépêcher , oui !

Elle : tranquille , tu peux en prendre.

Moi : Comme si j'en mourrai d'envie...

Fanhy : Alheri me téléphone.

Moi : réponds d'abord.

Elle est subitement nerveuse. Ce n'est pas possible. Quoi de plus simple que de répondre à un appel. Elle est hésitante. Ce n'est pas la police qui appelle !

Fanhy : et s'il...

Moi : arrête de trop penser , réponds.

Fanhy : je vais répondre, se décide-t-elle en allant loin de moi pour y répondre.

Soit elle déconne, soit je perds les pédales. Pourquoi rêver ? Il n'y a entre elle et mon frère. À ses yeux, elle est comme une petite sœur. Elle rêve des montagnes et merveilles. Mon frère aimé une autre. Il faut qu'elle se résigne.

Fanhy : il arrive bientôt.

Moi : fallait-il vraiment que tu partes répondre ailleurs ?

Fanhy : j'ai fait vite.

Moi : c'est triste.

Qui croit-elle berner ? Elle se ment à elle-même. Mon seul souhait est qu'un jour, elle ouvre les yeux. Alheri ne la verra au grand jamais plus qu'une petite sœur. Les films sont beaux à voir, les scénarios encore plus à s'imaginer. La réalité nous fait face et nous avons l'obligation de la regarder dans les yeux sans les cligner. C'est ardue mais réalisable. Il faut avoir un mental d'acier pour continuer à l'affronter à longueur des journées.