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•Point de vue de Janvier

1 semaine plus tard.

Je réside chez fanhy pour l'instant. Les cours avaient repris depuis pas mal de temps. « est-ce que ça va ?  , Peut-on faire quelque chose pour toi ?» Sont les questions auxquelles j'ai le plus droit de recevoir en classe. Inutile de l'assimiler, ces questions ajoutent un point sur mes épaules. Je voudrais simplement que les gens me laissent respirer. Elles partent d'une bonne attention. N'empêche, elle ne me simplifient pas la tâche. La mère de fanhy a emprisonné la télévision dans sa chambre. Le monde entier essaie de me tenir loin de cette affaire. Il s'agit de ma famille, je suis enchaînée à cette affaire. Il est préférable que j'arrête de parler de ce sujet au risque de vomir la badjia que j'ai consommé toute à l'heure.

Fanhyda :  monsieur.

Monsieur : oui , mademoiselle.

Fanhyda : puis-je sortir ?

En la regardant, on se doute rapidement qu'elle va bien. La pauvre , elle est si frêle. Fanhy a une forte tendance à laisser courir ses émotions et les exprimer.

Monsieur : allez-y.

Ce temps-ci, le sommeil m'est un luxe que je peux jouir longuement. Non à cause de la perte de ma famille, mais Fanhy : ses larmes ne font que couler le long de ses joues. Constamment la nuit, je l'entends. J'ai repris les bonnes habitudes. Maintenant, je respecte scrupuleusement les cinq moments de la prière en journée. À la fin de la journée, mon corps tombe dans l'épuisement. Mon esprit, non. Il vague dans mes souvenirs. Le peu d'énergie qui me reste dans ces instants, je la mets à la disposition de mes révisions scolaires. Ainsi mon esprit a de la matière sur quoi se greffer.

Monsieur Djibril Cissé : Y-a-t-il quelqu'un qui peut travailler l'exercice 37 au tableau ?

Moi : je lève ma main droite.  Je vais le faire.

Hoffonary : non,que je le fasse à ta place.

Je n'ai nullement solliciter de l'aide pour résoudre cet exercice. Il n'y a d'ardu à le faire.

Moi : merci, mais non.

Nayef : euh....dans cet état,c'est préférable qu'hoffonary le fasse.

Il soutient son ami de cette façon ! Je ne rêve pas. De quel état parle-t-il ? Je suis en possession de toutes mes facultés intellectuelles. Cela ne se voit donc pas ? Regardez moi et déduisez par vous. Un quelconque état n'a pas sa place dans ce lieu. C'est un lieu d'apprentissage avant tout.

Moi : t'ai-je fait une demande pour que tu la refuses ou l'acceptes ? non.

Monsieur Djibril Cissé : je vous préviens si l'un de vous réplique ou crée une dispute inutile et interminable, je le mettrai dehors. Il n'y a pas de problème si mademoiselle soidiki résous cet exercice, fait-il indirectement la remarque à Nayef pour ses propos incongrus. Adressez vous à vos camarades poliment, nous  signale-t-il avec un accent particulier sur moi. Je ne tolère pas que des élèves bafouillent mon autorité et transforment mon cours en une cour de récréation.

My Reason To Believe[En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant