Jungline

12

Le spectacle s'est finit il y a environ dix minutes, et Ji Son est parti.
Il est 16h45, et Cho Yon conduit Pauline jusqu'au café dont elle lui a parler.

Depuis le début du trajet, alors qu'elles parlent des danseurs, Pauline ne peut s'empêcher de penser à la scène de tout à l'heure.
Elle a besoin d'explications.

- Cho', qu'est ce ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?
- Comment ça ?
- Avec les deux filles...

Durant quelques secondes, un silence pesant plane. Le léger - surtout faux - rire de Cho Yon le brisa.

- Elles ne m'aiment juste pas. Elles n'aiment pas grand monde, de toute façon. Ce n'est pas grave.

Pauline l'observa quelques instants.

- Mais j'ai cru comprendre qu'elles te connaissaient, non ? fit la noiraude. Quand elles t'ont vue, elles ont dit "TOI", comme si elles t'avaient déjà vu.
- Ah, euh... Elles étaient venus me voir quand j'étais seule au parc, elles m'ont pris mon tel pour lire mes messages.
- Oh, je vois, fit elle, les dents serrées. C'est des pestes de première, fais pas attention à elles.
- Oui...

Cho Yon afficha un large sourire en s'arrêtant devant un bâtiment.

- On y est !

Pauline observa les alentours. Elle n'a pas vraiment fait attention à où elles allaient, donc elle fut surprise de se retrouvé dans un quartier beaucoup moins animé et moderne que le sien.
Elles entrèrent dans ce café, plutôt grand, aux tables rondes en bois brillant et une petite scène où une jeune fille chante.

- C'est... On dirait les bars dans les westerns ! dit Pauline en souriant.
- C'est quoi un western ?
- Les westerns c'est des films, fin faudrait que t'en vois. On s'assoit ?
- Yep !

Elles se dirigèrent vers une table un peu en retrait et s'y assirent. De là où elles sont, elles voient quasiment tout le café-restaurant mais on ne les voit pas du premier regard, tant elles sont en retrait.

- Y'a pas beaucoup de jeunes, remarqua Cho Yon.

En effet, aucune personne de leur âge ne semblait être présente. Il y a surtout des adultes, et des enfants qui ont étés traînés par ces adultes.

- Non, effectivement. Mais bon, c'est pas bien grave...

Elles commencèrent à parler, et Pauline en profita pour mettre au courant son amie du comportement étrange de son copain.
Et celle ci lui répondit qu'elle se doutait qu'il était comme ça, et qu'elle comptait avoir une sérieuse discution avec lui.
Un moment après, alors qu'elles parlaient école, un homme vint à leur rencontre.

- Bonjour, dit il. C'est pour votre commande. Vous voulez ?

- Bonjour, un coca s'il vous plaît, fit Cho Yon.
- Moi aussi s'il vous plaît !

Il leur sourit et s'en alla. Pauline reluqua la pièce.

- Cet endroit me rappelle vaguement quelque chose, dit elle. Pas toi ?
- Non, mais c'est peut être parce qu'il ressemble aux films dont tu me parlais ?
- Oui, sûrement...

Leurs boissons arrivèrent alors qu'elles parlaient de rêves.

Le téléphone de Pauline sonna.

- Je vais dehors, dit elle. C'est ma mère...
- OK, à plus !

Elle se leva, fit le tour de la table et se précipita dehors.
Elle se fit agressé par sa mère, qui lui reprocha de ne pas avoir répondu assez vite.

Dedans, Cho Yon commençait à se sentir mal.
Sûrement la fatigue, se dit elle. Mais quelque chose l'angoissait.
Un vieil homme monta sur scène, attirant toute l'attention de la noiraude. Elle ne sait pas quelle chanson il interprète, mais sa voix la berce.
Elle ne put empêcher cette maudite larme de couler lorsqu'elle pensa à Ji Son.