Diary Love Partie 1 : Un début mouvementé (TERMINÉ)

Chapitre 1 : Au commencement

Comment raconter une histoire ? Par quoi doit-on commencer ? Quels éléments doit-on expliquer pour raconter ce qu'on à vécu ? Je ne suis pas une auteur reconnue, encore moins écrivain, mais je me suis enfin décidée à étaler ça sur un journal,  sait-on, après tout, rien ne garanti que mon histoire ne sera pas bonne ... Je m'appelle Lola, j'ai 23 ans et je vis actuellement en station de ski française.Je suis blonde aux cheveux longs, j'ai les yeux verts et je mesure environs 1 mètre 60 (bon, après tout, ça on s'en fou peut-être un peu,mais c'est pour vous donner une idée !)

Tout commence par un jour banal au travail. Mon patron est un abominable personnage issu de la haute dynastie qui aime se montrer plus fort que les autres. Il aime rabaisser les gens qui l'entourent et ce jour là, c'est le jour de trop. Un client vient de s'asseoir à une table, il est assez âgé, environs la 50aine je dirai, le genre de monsieur avec un sourire ridicule sur le visage toute la journée, le genre de monsieur qui aime faire plaisir autour de lui, agréable, gentil, poli ...  Et dans cette station c'est plutôt rare d'en voir. Je prends mon calepin et une grande inspiration. Je me dirige vers lui, sourire aux lèvres, plus professionnelle que jamais :

-Bonjour,bienvenue à la « Bouteille d'or », que désirez-vous aujourd'hui ? Lui demandais-je.

Il est en pleine lecture de la rubrique nécrologie de son journal. Mince, je ne suis peut-être pas arrivée au bon moment, mais avec surprise il lève la tête vers moi en souriant et me répond avec l'intonation de voix la plus gentille que j'avais entendue de la journée :

-Bonjour, un expresso s'il vous plaît.

Ainsi dont, je prends mon calepin et note la demande du gentil Monsieur. C'est en lui répondant par un sourire timide que je me retourne pour m'exécuter. Ce monsieur a égayer ma journée sans même le savoir. En cette journée banale, j'ai eu une formule de politesse que je n'avais pas l'habitude d'avoir : « Bonjour et s'il vous plaît » n'était pas dans le vocabulaire des gens que je servais, surtout dans cet endroit maudit et pleins de fric. Oui, comme vous avez pu le deviner je déteste mon travail. Je suis traitée comme une moins que rien, comme une simple serveuse, à qui on a le droit de toucher les fesses car « Comprenez bien, chère Lola, ces gens sont blindés, il faut absolument qu'ils se sentent bien ici et qu'ils aient envie de revenir » Eh oui, mon patron est un porc, mais bien évidemment je me retrouve obligée de ne rien dire, parce que malgré moi, j'ai des factures à payer et ce travail ingrat me paye bien. Je me dirige donc au bar, assez contente d'être tombée sur ce gentil Monsieur de grand matin. Clyde, notre barman, m'interpelle dans mes pensées en me secouant le bras :

-Qu'est ce qu'il te faut ma grande ? Me demande t-il en souriant, comme toujours.

Le genre de sourire qui me rassure dans ce maudit restaurant. Je lui tend la feuille de calepin et Clyde s'ordonne à la tâche. Clyde est Écossais, il est né à Edimbourg mais il a préféré venir ici, le ski étant trop important pour lui. D'ailleurs je crois qu'il m'aime bien, il me tanne à chaque fois pour m'emmener skier ou aller dans des soirées anglophones. Je refuse à chaque fois bien sur, je l'aime bien Clyde, mais seulement comme ami, et puis je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit. Je n'ai pas de congés, et quand j'ai une après-midi de libre, j'en profite pour me carapater dans mon lit et dormir. Clyde me tend le café du monsieur, rassurant. Je me dirige donc de nouveau vers la table du Monsieur pour aller lui déposer son café. Je retourne au bar pour aider Clyde à ranger les boissons dans le frigo, mais une voix glaçante retenti :

-Elle est ou Lola ??!

Et là, la journée qui commençait bien allait changer de camp. Je le vois arriver cheveux droits sur la tête, le regard noir et l'envie pressante de me mettre une ruée de paroles pas cool en pleine figure.