Diary Love Partie 1 : Un début mouvementé (TERMINÉ)

Chapitre 18 : Un jour ...

Chapitre inspiré de la musique One Day de Nate Waite, à écouter en lisant, en boucle ...

Ma mère est retournée rejoindre Christian à Tahiti, elle m'a beaucoup épaulée dans cette folle histoire. Hardwin s'est installé avec nous un petit moment à l'appartement, il s'occupe tout le temps de Rider parce que je n'ai pas spécialement envie de sortir. Depuis toute cette histoire en fait, je me sens vidée et triste. J'ai énormément de raisons de sourire, mais mon âme est au bord du rupteur, le sentiment d'être heureuse a totalement plié bagage. Tyler essaie de me remonter le moral mais rien n'y fait, mon cœur est fatigué, épuisé, presque à la rupture d'émotions. J'ai souvent cette sensation de boule dans la gorge, je pleure en cachette dans mon coin sans que personne ne puisse m'entendre et me voir, même si je pense que Tyler a compris ce que je faisais, ces moments ou je m'enferme dans la salle de bain avec l'eau qui coule à fond. Voilà, tout était redevenu normal mais le cœur malheureusement n'y était pas. Cela fait presque une semaine que je suis dans cet état. Je n'éprouve pas le besoin de manger ni de boire. Tyler s'inquiète pour moi, je maigris à vue d'œil et mes yeux sont souvent rouges de trop pleurer. Je n'ai même plus envie de retourner à la station une dernière fois, je n'ai envie de voir personne en fait. C'est bizarre cette réaction, je sais que je vais être maman et que j'ai un chéri en or, pourtant rien ne me fait remonter la pente. Je suis dans un énorme puits sans fond, personne ne m'entends et personne ne me voit. Je hurle de toutes mes forces, j'essaie de crier mon désespoir sans que personne n'entende raison. C'est le néant total sans issue de secours. Au fur et à mesure que le temps passe, Tyler arrêta de me remonter le moral. Je le sens de plus en plus distant, il ne me regarde même plus. La dernière fois que nous avons eu un moment proche tous les deux c'était aux Maldives. Depuis plus rien, c'est le trou noir, comme ce que je ressens au plus profond de moi. Il n'a même pas essayer de se rapprocher de moi à vrai dire, il reste distant, nous arrivons même à un stade ou il dort dans la chambre d'en haut et moi celle du bas. Je passe mon temps à lire et à regarder des films pour me changer les idées. Hardwin et Martina ne savent plus ou se mettre tellement l'ambiance est glaciale comme l'iceberg qui a fait couler le Titanic. J'ai donc proposé à Hardwin qu'il prenne le chien chez lui et qu'il s'en occupe, il a accepté sans hésiter. Ce matin là, je dors encore profondément quand Tyler me réveille en me caressant le bras. Je le regarde, mais détourne mon regard du sien et me retourne de l'autre côté.

-Lola ... J'ai eu une idée ... Il parle doucement, comme si il appréhendait ma réaction.

Il continue :

-Si nous partions loin d'ici, que tous les deux ... Un petit moment, pour que tu te sentes mieux ...

Je ne réponds pas, je reste figée dans le lit. Il ne le voit pas mais je pleure, les larmes coulent sur mes joues comme depuis quelques temps déjà. Il se lève en soupirant :

-Lola, c'est pas possible on ne peut pas rester comme ça ! S'énerve t-il sur moi. Je ne sais plus quoi faire, je t'offre des cadeaux tu les ouvres même pas, ils sont dans un coin de la chambre depuis je ne sais combien de temps ! Je suis à court d'idées ! Je ne sais plus ce qu'il faut que je fasse !

Je n'en peux plus, je me lève et enfile rapidement quelques affaires. Je pars précipitamment de l'appartement en prenant l'ascenseur, j'entends Tyler m'appeler en s'excusant mais je ne me retourne pas. En sortant, je marche sans même savoir ou je vais. Je n'ai rien sur moi, pas de portable, pas de montre, pas d'argent ... Je me retiens de pleurer, sait-on jamais, avec ces paparazzis à tous les coins de rue. Je marche rapidement, comme si j'étais pressée de prendre le train. Je sais au fond de moi que Tyler fait tout pour me remonter le moral et m'épauler, mais même moi je ne sais pas ce qu'il me faut vraiment pour sortir de ça. Tyler a appelé un médecin, mais à part une thérapie c'est tout ce qu'il a pu nous conseiller étant enceinte je ne peux pas prendre d'antidépresseurs ... Je sais qu'il faut que je trouve une issue, mais il faut que je la trouve par moi-même, personne ne peut m'aider là-dessus. Je marche, en étant pensive,  je m'aperçois que j'arrive à un endroit qui s'appelle Runyon Canyon Park. Je décide de rentrer dans le parc et de marcher tête baissée en profitant du paysage. Je me rends compte que je n'ai pas choisi la facilité, c'est un chemin qui monte de plus en plus haut sur une colline, mais c'est aussi un parc naturel magnifique. Idéal pour faire de la randonnée ou le footing du matin ...  Je monte encore et encore et me retrouve enfin en haut. Mes efforts en valaient la peine, il y a une vue magnifique sur tout Los Angeles, surement un incontournable quand on vient en vacances ici. Je me pose sur un banc, les jambes remontées et la tête posée dessus, je repense à Tyler et moi, à notre histoire. Des gens passent devant moi mais ils ne semblent pas me reconnaître vu ma dégaine, mon visage amaigrit et mon regard triste. Je mets la capuche de ma veste et plonge ma tête dans mes jambes. Je retourne à ce souvenir de la première fois où Tyler est rentré dans mon appartement à la station, la fameuse ou ce jour-là, il a découvert ce bonheur de goûter à un kebab et à un tacos. C'est cette fois là qu'il ma dit qu'il m'avait appelé "pyjama de panda" dans son téléphone ... Nous avons eu notre premier câlin, jamais je ne me serai doutée que c'était le début d'une longue série. Je retourne aussi à la cabane, cette fois là j'étais décidée à ne plus le laisser rentrer dans ma vie, mais il est revenu et à su me parler, m'expliquer. C'est cette fameuse fois qu'il ma dit qu'il m'aimait pour la première fois. C'était tout nouveau pour moi, personne ne m'avait jamais dit qu'il m'aimait, sauf mes parents bien entendu. C'est une étrange sensation d'entendre ces douces paroles, de comprendre à travers les mots ce que la personne en face de nous essaie d'exprimer. Il m'en fallait que peu pour comprendre ce qu'il ressentait, je suis une observatrice hors pair, avec un indécrottable cerveau qui ne connait pas le repos ni le lâcher prise.