Entre l'amour et la haine - DRAMIONE -

2 - Duel

Hermione fut la dernière à sortir du compartiment où elle avait passé sa journée sans bouger. Excepté une seule fois pour aller au toilettes. Elle avait relu quelques recettes de potions importantes car si elle devait encore rester un an à Poudlard seulement pour avoir ses ASPIC en fin d'année autant avoir la meilleure note possible.

Ginny, Luna ou encore Neville avait essayé de lancer une conversation avec la belle brune mais elle ne répondait que par des hochements de tête qui les firent vite abandonner.

Quand ils furent tous sortis du train, ils se mirent en route vers les diligences.

- Les Sombrals, murmura Hermione plus pour elle-même.

Harry tourna son regard vers elle et lui fit un petit sourire désolé. Jusqu'à maintenant, seul Luna et Harry était capable de voir les Sombrals. En se rappelant la cause de la vue de ces chevaux ailés, Hermione se raidit et monta dans la calèche sans un regard pour ses camarades.

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McGonagall se tenait là où Dumbledore s'était tenu pendant 39 ans. Au milieu de la grande table des professeurs. Elle se leva et lança un Sonorus pour que tout le monde puisse l'entendre.

- Bienvenue ! Bienvenue à tous ! commença McGonagall. Cette année sera difficile pour certains d'entre vous, plus particulièrement pour les sixième et septième année qui ont vécu de près la guerre. Elle fit une pause. Mais tout ces efforts ne doivent pas avoir été fait en vain. Nos proches décédés nous ont donnés le plus cadeau grâce à leur sacrifice en prenant part dans cette terrible guerre : l'espoir. L'espoir de rebâtir un monde nouveau, de pouvoir élever nos enfants sans avoir peur du lendemain, de vivre et non de survivre comme beaucoup ont étés contraint de faire ces dernières années. Je prends le temps aujourd'hui de remercier tous ces élèves qui ont étés un atout, un pas de plus vers la victoire contre Lord Voldemort. Je sais que certains ont dû faire des sacrifices, beaucoup de sacrifices, elle regarda le Golden Trio, et je sais aussi que certains n'étaient simplement pas dans le bon camp et ne pouvait rien faire à cela, elle posa son regard sur Drago. Ne vous blâmez pas pour quelque chose dont vous n'êtes pas responsable, vous êtes des enfants, des enfants qui ont parfois fait le mauvais choix, elle regarda l'ensemble des Serpentard. Mais vous avez aujourd'hui la chance de vous racheter. C'est ce que notre cher Albus Dumbledore aurait voulu.

Elle finit son discours en sentant une larme perler sur sa joue. Parler de son ami était toujours aussi difficile. Elle se rassit et avant de lancer un Surdinam elle annonça :

- Le banquet est ouvert !

La tirade de la nouvelle directrice fit mouche chez Drago. « Vous avez une chance de vous racheter » « Des enfants qui ont fait le mauvais choix »

Ça tournait en boucle dans la tête du jeune Malefoy. Avait-il le droit à une seconde chance ? Il en doutait fortement. 

Il était assis à côté de Blaise au bout de la table de la maison Serpentard. Il porta un regard d'ensemble sur la Grande Salle et put apercevoir Weasley qui mangeait comme si sa vie en dépendait. Granger était assise à côté de lui et le regarda avec une pointe de dégoût dans le regard comme si le fait de manger était impoli après le discours touchant de son professeur. Drago mangea très peu lui aussi, encore tourmenté par les paroles de McGonagall. 

Quand le jeune Serpentard décida qu'il s'était assez éternisé dans la Grande Salle, il intima à son ami de le suivre dans leur salle commune. Ils se levèrent et certains regards se braquèrent sur eux.  

- Les deux Mangemorts en puissance, entendit Drago. 

Il ne releva même pas l'insulte tant il l'avait entendu ces derniers temps. Au chemin de traverse. Dans le Londres sorcier. Dans les bars et les restaurants. Depuis la chute de Lord Voldemort, il n'était pas beaucoup sorti mais ça lui avait suffi pour comprendre que sa place était à Azkaban. Mais la dernière missive de sa mère lui était revenu en mémoire et il avait arrêté de traîner dans les bars dans l'attente de se faire taper dessus pour ne plus jamais se réveiller. Sa mère aimait aller droit au but alors quand il avait trouvé une lettre lui étant destiné il n'était pas surpris d'y trouver que quelques lignes.