Les nuances du ciel

Ciel trouble

Triste fête :

Je me rappelle les éclaircies dans ma tête, grâce aux soirs libérés. Je me rappelle la folie de ces fêtes, les aurevoirs de ces mauvaises pensées... J'appelle ta transparence à me donner des ailes , je ne me suis jamais autant senti vivre grâce à elles. "Ce soir-là la lune était pleine , moi dans ma tête j'étais vide... Les étoiles brûlantes, ma gorge brûlante, tout cela n'est que paradis artificiel mais ma joie était bel et bien vivante... Etre ivre, être libre, être juste un moment hors de soi, les démons s'envolent dispersés par les anges, le lendemain ils reviendront m'enfermer dans une cage."

Les degrés moins frêles :

Oublis éphémères, hors de la terre, hors de ma tête, la vague de bonheur se diffuse lentement dans mon être. Pourquoi être ivre pour réellement vivre ? Cette nuit mes pensées se sont troublées, les corps et les paysages sont flous mais agréablement beaux. Dans le noir, les pensées imbibées sont brillantes, ma vision est lente, je me sens démuni de mes démons. Le liquide transparent me fait oublier cette vie abimante, je ne suis plus moi je me perçois chavirer au fond de l'océan, mon corps ne marche plus droit... Nouveau décor, c'est beau mais je suis mort.

Ivre vide :

Comme chaque soir le vide s'installe en moi, mais cette heure-ci il n'y avait plus de couleur. Ados perdus tentent d'évacuer la peur et le mal... Pensent à noyer leurs têtes dans des liquides mortels mais qu'en est-il de leur évolution ? Alors les degrés des verres ne sont plus frêles, le bonheur est une addiction... Dans le passé je me voyais limpide, désormais ciel bleuté n'est qu'un vide, on se tue un court instant, mes pensées sont dans le four du présent.

Soir(ée) en(ivré), quête du présent :

Une soirée pour passer de l'amertume à l'oubli, une poignée de bonheur brûle mes souvenirs... Même par temps pluvieux j'y ai vu un soleil, et pourtant je n'ai pas croisé ton sourire... Le passé un poison ou bien une potion, j'ai perdu la notion du présent, ma position est de boire la boisson comme si je voulais faciliter l'absorption... Trouble moi jusqu'à me faire terre, jusqu'à mettre par terre ce que je fuis.

Âme trouble :

Sensations d'instable, j'ai apaisé mon âme en la troublant dans des verres... Je n'en suis pas fier, c'est vrai, mais la transparence de ces liquides me donne une plus belle apparence sur cette terre. Voyage de quelques heures, mon visage n'a plus de peur, pas de pages, je vois mon cœur. Loin de tout, loin de toi surtout, dans un coin de ma tête le sombre est parti tristement... Physiquement tout est calme, la nuit est douce, les étoiles me poussent et dans mon corps le ciel dégagé s'y invite.

Les âmes voient double :

Plane au-dessus des nuages, sépares-toi de ce monde brûlant, rend cette vie sensée, ton corps est léger le temps de cet envol... Consommation, dégradation, nous abusons de ces vices en pensant qu'ils pourraient nous rendre services. Paradis fictif, triste réalité d'un monde sans rêves, nous nous fuyons nous mêmes, regarde où te cela nous-mêmes. Troublé notre vue, c'est drôle mais cela nous tue... L'oubli de nos rôles est essentiel lorsqu'on est plus comme hier, alors je bois l'essence avec le ciel. "Plume sur brume, son corps perdu au milieu de l'amertume,une fleur compose ses rêves nuits et jours. Il se détruit chaque soirée, enchaîne les verres, il est seul, regarde le ciel désirant s'envoler... Il crée ses rêves sur du papier et s'endort sur des regrets."

Verre/ rêve :

Là où tout est source de paradis, là où les visions changent et le bonheur n'est plus restreint. Le silence s'allume et l'insouciance s'éteint. Mon esprit noyé dans ce liquide m'offre une source nouvelle remplie de couleurs intérieures... Plus rien dans ma tête me fait reculer ou me brûler. Des ailes invisibles se déposent dans ma conscience. C'est comme si ce verre était une évidence dans cette nuit, rajoutant des astres au noirci, enlevant les phrases de mes soucis. Cette sensation de n'être qu'un enfant sans problème et cette addiction de faire de ma nuit une journée fait de mon âme une dame rêveuse ne souhaitant qu'à être heureuse. "Je trouverai peut-être ma réponse, une faille à ce mur sombre et épais qui me sépare de la gaieté... "